Pachinko

Pachinko, c'est une saga familiale qui s'étend sur plusieurs générations. C'est un livre qui aborde l'immigration, l'acceptation de soi et des autres et le racisme. Je ne connaissais pas du tout cette facette du Japon et l'accueil déplorable qu'ont connu les Coréens et les Chinois. Et mon dieu, ça fait froid dans le dos ! Quand on pense qu'un coréen né au Japon avec une famille installée depuis plusieurs décennies, devait avoir un passaport Coréen et demander l'autorisation de vivre sur le sol japonais tous les 3 ans, c'est complètement ahurissant ! le monde du pachinko, ce jeu d'argent, reflète totalement la société japonaise et les préjugés et c'est un excellent choix de la part de l'autrice de prendre ce jeu comme toile de fond pour son histoire.

Pachinko, c'est une belle histoire sur la résilience. Ce livre restera pour moi une lecture marquante ! J'ai été totalement happée par l'histoire du début à la fin et au fur et à mesure de ma lecture, je savais que ce livre serait un vrai coup de coeur !

"Le destin d'une femme est de souffrir. [...]Elles devaient forcément vivre dans la souffrance - en tant que fille, en tant qu'épouse, en tant que mère - et mourir dans la souffrance, tel était leur destin."

Pachinko c'est une histoire de personnes incroyablement forte : Sunja, Noa, Mozasu, Isak, Yoseb, Kyunglee,Yumi, Yansing.

Pachinko c'est une énorme claque. Une fresque familiale et historique grandiose.

Pachinko c'est la guerre, la domination, la ségrégation, la haine, la honte, la fuite, la tristesse, la misère.

Mais Pachinko c'est aussi l'amour, la résilience, la dévotion, l'altruisme, l'obstination, la persévérance, la fierté.

Pachinko c'est la découverte d'un pays, d'une culture, de traditions : le Japon. J'ai été bouleversée par l'accueil que ce pays réserve aux Coréens. Alors que la Corée subit la colonisation, la pauvreté, la famine... le Japon se voit accueillir ce peuple dans l'espoir d'une vie meilleure, d'un destin acceptable. Et pourtant...

Sunja, une jeune Coréenne exilée au Japon, et sa famille vont se battre sans cesse pour s'en sortir.
Ils vont vivre dans des conditions déplorables : pauvreté, maltraitance, harcèlement, discrimination, soumission... Mais ensemble, il vont tout faire pour que leur vie soit plus belle.
Comment croire encore en la bonté de l'être humain quand ce dernier nous dénigre, nous humilie ?
Cette famille incroyable va pourtant garder la foi et se battre sans répit.

C'est un roman qui prend aux tripes, qui ne laisse pas indifférent.
C'est un roman qui montre que dans chaque pays, il y a des bonnes et des mauvaises personnes. Il y a des personnes qui vont suivre bêtement les autres et d'autres qui décideront en leurs âmes et conscience.

Les personnages sont attachants, profondément humains et nous apprennent tellement. Ce sont des écorchés, des accidentés de la vie et pourtant une telle lumière se dégage d'eux.

Je me suis particulièrement attachée à Mozasu, ce petit garçon qui commence dans la vie en répondant aux humiliations avec ses poings va finalement trouver sa voie dans le milieu du Pachinko. A force de travail acharné et de détermination, il va devenir un homme respectable et respecté et tourné le dos aux yakuzas alors que cette voie lui était toute tracée.

C'est une histoire de femmes incroyablement fortes, battantes, déterminées, dévouées. Malgré tous les mauvais tours que la vie leur réserve, elles font preuve de résilience, de sacrifices, d'altruisme et de bienveillance.

Ce roman nous fait réfléchir. Comment la haine raciale peut elle conduire à commettre de telles atrocités ? Comment cette haine peut elle mener à avoir honte de ses origines ? Avoir honte au point de vouloir les cacher coûte que coûte, au point de commettre l'irréparable...
Comment cette haine peut elle impacter plusieurs générations ?

L'auteure mêle à la perfection des faits historiques et un récit romancé. Les recherches historiques sont bluffantes. La plume est fluide, touchante et d'une justesse incroyable.

Il est des romans qui vous touchent, vous bouleversent, vous hantent et Pachinko en fait incontestablement partie. Je me souviendrai très longtemps de cette magnifique lecture.

Un récit lumineux à travers des générations d'un peuple soumis aux lourdes traditions.
La lecture est fluide, cette saga raconte les origines de chaque personnage.Tous sont liés par les us et le respect de la soumission d'un peuple vaincu.
Ces familles déchirées par la guerre ont soif d'émancipation mais ne le peuvent pas sans dissimuler leur origine.
C'est aussi l'histoire du sacrifice d'une mère qui se bat à
chaque décennies de sa vie pour protéger les siens.
Une belle découverte que cette auteure.

Quelle découverte !
Une saga familiale formidable.
Au début du roman, on est dans les année 20 et on découvre la jeune Sunja qui sous l'occupation japonaise tombe sous le charme d'un riche japonais.
Elle tombe enceinte et doit décider entre devenir une 2eme femme ou se marier avec un pasteur de passage qui lui propose son aide.
Tout part de la, et l'histoire de sa famille se construira autour de cette décision de jeunesse.
On suit ensuite cette famille sur plusieurs génération, avec les problèmes familiaux mais surtout avec les conséquence que l'histoire avec un grand H va avoir sur leurs histoires.
Ce que j'ai aimé le plus c'est de découvrir l'histoire du Japon et de la Corée qui est très peu développé en cours d'histoire à l'école.
J'ai donc appris beaucoup et j'ai en même temps été happé par l'histoire familiale et je me suis beaucoup attaché aux personages.
On est plongé en total immersion dans l'ambiance coréenne/japonaise.
Vraiment Magnifique.

Chère Sunja, je m'adresse à toi car c'est de toi que tout commence. Nous sommes en 1920 en Corée lorsque tout commence, ton chemin rencontre celui d'un homme, qui te séduit avec douceur. Sa vie tu la connais peu, il est riche et pas d'ici. Tu comprends vite que maintenant vous êtes deux, un enfant grandit en toi. le choc est immense, tu apprends que ton amant est marié au Japon, il te fait une proposition, tu refuses d'emblée. Tout commence, ou tout démarre de ça, ici né ton histoire. Tu vas épouser Isak un pasteur chrétien ainsi ta famille est préservé du déshonneur. Avec lui, un grand voyage débutera, vous prenez la route en direction du Japon, une nouvelle vie pour toi, et d'année en année ça sera le cas. Car nous ne découvrons pas uniquement ton histoire mais également celle de quatre générations! Oh Sunja, comme j'ai eu envie de te serrer dans mes bras. Ton histoire est tellement magnifique, tellement émouvante, tellement poignante. Il m'a été difficile de lire cette haine qu'ont parfois les Japonnais envers les Coréens, la vie est d'autant plus difficile pour vous, car ici ou là-bas vous êtes quoi qu'il arrive des étrangers. Sunja, je dois te dire que tes enfants sont des perles, je me suis énormément attaché à eux. Ils se battent comme ils peuvent pour avoir ce qu'ils veulent mais la vie ne fait parfois pas de cadeau... Évidemment certaines personnes de ton entourage mon parfois agacé mais il y a tout de même une certaine compréhension à leurs actes. Puis, c'est également l'histoire d'un pays que j'ai appris à mieux connaître, de certaines coutumes également ce qui était très intéressant. Ton histoire est passionnante, il n'y a pas de chapitre en trop car tout est nécessaire ici, bon sang, je manques de place pour t'exprimer toute ma pensée, mais sache une chose, je ressens le manque. Je suis envieuse des personnes qui ne t'ont jamais lu, car s'ils te découvrent, ils passeront un super moment. Bien à toi et toute ta famille, DouceurPlume.
Lien : https://www.instagram.com/p/..

Le roman commence en Corée dans une famille qui héberge et nourrit des pêcheurs. Ce n'est pas la richesse mais grâce au travail harassant du couple, ils y arrivent. Plusieurs malheurs vont s'abattre sur cette famille, d'abord la mort du mari puis la grossesse non désirée de leur fille unique qui s'est laissé abuser par un riche Coréen habitant au Japon. Heureusement elle trouvera un homme qui veut bien l'épouser et toute la famille partira vivre au Japon qui est alors la puissance coloniale dominant la Corée.
La deuxième partie du roman raconte le sort des Coréens au Japon. Pendant la guerre, ils sont considérés comme des « sous-hommes » et après, ils sont l'objet de toutes les discriminations habituelles dans un pays qui est en proie au racisme et au mépris pour tout ce qui n'est pas japonais. La famille va s'en sortir grâce au travail incroyable des femmes et on l'apprendra plus tard grâce aussi, à la protection du riche Coréen qui est le père biologique du premier enfant du personnage principal. C'est aussi un mafieux très puissant qui lui ne craint pas d'affronter les Japonais.
Le roman est passionnant. Suivre le destin de cette famille est un voyage qui m'a tenue en haleine jusqu'au bout. J'ai beaucoup aimé me plonger ainsi dans la culture coréenne en particulier la cuisine qui semble délicieuse. L'image du Japon ne sort pas grandit, pendant et avant la deuxième guerre mondiale c'était une puissance coloniale barbare pour les populations sous son joug et ensuite ce pays est apparu comme victime de la bombe atomique et n'a pas fait le même travail de mémoire que l'Allemagne. Et donc, a gardé des aspects contestables de sa civilisation, en particulier le mépris voire le racisme envers les Coréens.
Lien : https://luocine.fr/?p=13786

Mais quelle merveille !!!
J'ai vraiment eu un coup de coeur pour ce roman poignant !

Nous sommes dans une magnifique et fascinante saga familiale qui retrace plusieurs générations des membres d'une famille coréenne évoluant ensuite au Japon.

Nous rentrons pleinement dans l'intimité des quatre générations. A travers cette saga familiale, on est plongé dans l'histoire de la Corée avant et pendant la Seconde Guerre Mondiale, où la Corée est envahie par le Japon. Puis on suit la famille, obligée de s'exiler au Japon. On nous dépeint une atmosphère de misère, de débrouillardise que les femmes mettent en place pour subvenir aux besoins de leur famille, des efforts d'intégration qui sont parfois vains.

J'ai été totalement submergée par cette histoire, par des personnages touchants et aussi attachants les uns que les autres. Je ne voulais plus quitter mon roman et j'ai été triste de le refermer et pourtant il fait tout de même plus de 600 pages !

ce livre je le convoitais et je le jalousais des chroniqueuses Charleston, je l'avoue sans honte. Suivre plusieurs générations d'une famille et en plus sur des coréens, je ne pouvais que craquer! La couverture style japonisant avec une femme typique de l'époque m'a renforcé dans mon envie de découvrir le livre. Il faut savoir que j'ai mis trois semaines (uniquement en soirée et quelques fois en journée ) pour finir cette lecture. J'avais besoin de prendre le temps d'apprécier le livre à sa juste valeur. L'histoire se déroule de 1910 à 1989. Suite sur mon instagram
Lien : https://www.instagram.com/p/..

Je lis très peu de livre issu de la culture asiatique avec celui ci je n'ai pas été déçu.
D'abord, je me suis interrogé sur le titre, que peut bien vouloir dire Pachinko ?
Le pachinko est un appareil pouvant être décrit comme un croisement entre un flipper et une machine à sous, plus de cinq millions de machines sont dénombrées au Japon, un phénomène incontournable au pays du Soleil levant.
Ce jeu populaire, est l'un des fils rouge de ce livre.
L'auteure n'a pas lésiné sur les détails, avec une écriture fluide elle aborde un grand nombre de problématiques rendant ce livre très vivant.
Au travers de quatre générations d'une famille coréenne, j'ai suivi leur migration de la Corée vers le Japon, la colonisation de la Corée par le Japon, les difficultés de leur intégration, leurs joies, leurs peines, leurs résiliences... J'ai constaté l'existence de l'histoire coloniale de la chrétienté, j'ai pris connaissance de la vie dans le Kabukicho (quartier chaud de Tokyo), je me suis perdu dans une grande partie de poker et surtout j'ai beaucoup aimé Sunja, sa famille, son émancipation...
Pachinko est une riche découverte qui m'a apporté beaucoup de surprises et d'émotions.
J'ai aimé suivre pendant quatre-vingts ans cette famille, leurs valeurs, leurs difficultés à trouver leur place dans la société japonaise en tant qu'immigrés.
L'histoire se termine les événements n'ont pas tous été positifs, la dernière page a été difficile à tourner,
je quitte Sunja et je garde un précieux souvenir de ses choix de vie.

J'aurai aimé un lexique japonais-français, une carte géographique des deux pays. Je me suis parfois perdu dans les rues des différentes villes évoquées et dans le nombre grandissant de protagonistes.

Lien : https://catbouquinade.wixsit..

Ce roman est étonnant de profondeur et de simplicité. J'ai rarement lu des livres aussi profond et écrit de manière aussi fluide. Roman à double lecture. Min Jin Lee nous ouvre les yeux sur ce qu'est être étranger à soi, aux autres à ses proches. Nous ressentons avec force toute la violence de cette déchirure dans la société et dans l'intime que représente l'exclusion et le racisme.
Au delà de grands principes, c'est avant une histoire humaine, le plus souvent à hauteur de femmes et cela aussi, fait du bien.