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4,27

sur 1522 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Mon incursion en Corée ne pouvait pas passer en dehors des chemins littéraires et le hasard m'a amené vers ce roman, en dehors de mes lectures habituelles. 1911, la jeune Sunja tombe enceinte d'un homme marié, afin de ne pas déshonorer sa famille, elle accepte la proposition d'un jeune pasteur chrétien de l'épouser. C'est le point de départ de cette sublime saga familiale qui va s'étendre sur 4 générations : Sunja et Isak, puis leurs enfants et petits-enfants. Maltraitance, vol, violence, injustice, l'auteure nous confronte à la dure réalité des coréens immigrés au Japon en raison de l'occupation. La pauvreté poussent certains d'entre eux à travailler dans des établissements de plaisirs et de jeux pour s'en sortir. Les Pachinko, machine au croisement du flipper et de la machine à sous deviennent alors l'illustration parfaite de la vie de notre famille. Comme les billes en métal du jeux qui percutent les clous de la machine la machine sans que le jouer n'en ait le contrôle, les obstacles vont jalonner la vie de chacun des personnages et forger sa détermination et sa survie. Une belle leçon de vie, bouleversante par moment, extrêmement intéressante d'un point de vue historique qui mérite de passer outre l'épaisseur du roman.
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Tout d'abord la littérature asiatique est un domaine qui me transporte totalement, littéralement...
De mes premières lectures de Pearl Buck avec Vent d'est, vent d'Ouest que j'ai lu adolescente à Quatre générations sous un même toi de Lao She, ces lectures m'emmènent très loin.
Le livre est bien épais, il retrace une saga familiale qui part de la Corée en 1910 pour finir au Japon en 1989.
Un livre formidable pour découvrir l'histoire de ces deux pays, leurs relations, leurs vécus, les guerres, leurs modes de vie et de survie bien souvent.
Les personnages sont tous pour moi très attachants. On y découvre cinq générations.
Le point central du livre repose sur les relations entre les japonais et les coréens ayant dû émigrer au Japon. le racisme qu'ils subissent, traités parfois de façon si cruelle. On voit à quel point la réputation d'une famille a tellement d'importance et comme un petit évènement peut apporter le déshonneur sur toutes les générations qui suivent.
On y découvre aussi le monde des pachinko, totalement inconnu pour moi. le livre aborde quelques sujets sensibles tels que l'homosexualité, les yakusas.
Je n'avais vraiment aucune connaissance du sort subi par les coréens expatriés au Japon et j'avoue avoir été choquée comme à chaque fois que je découvre des discriminations! "On est tous le rascite de quelqu'un" disait Jamel Debbouze...
La beauté de ce livre réside à mon sens dans les personnages qui avancent dans la vie comme ils le peuvent, chacun à sa façon, avec une grande force et parfois des faiblesses.
Et cet amour filiale que l'on retrouve à travers les cinq générations est saisissant.
L'autrice a mis presque 30 ans pour écrire ce livre, en effet après un premier écrit, elle est partie au Japon pour déconstruire et reconstruire son roman à travers des rencontres d'expatriés.
"le destin des femmes est de souffrir" disent-elles, et effectivement elles souffrent.
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Petit spoiler : il s'agit de ma meilleure lecture de ces 3 dernières années.
Un véritable coup de coeur pour moi.

Min Jin Lee nous emmène en Asie : d'abord en Corée puis au Japon. Dans ce magnifique roman, nous suivons quatre générations d'une famille coréenne au XXème siècle.
Tout part de Sunja, une jeune femme coréenne qui est amoureuse d'un japonais. Cette dernière tombe enceinte mais elle découvre après coup que son amant est déjà marié. Sunja décide d'arrêter cette liaison. Quelques temps plus tard, son chemin croise celui d'Isak, un pasteur. Ce dernier décide de l'aider et l'épouse.
S'en suivent alors de nombreux événements liés à cette famille.

Dès le début, on est dépaysé. Pour le coup, je connais peu la culture japonaise et encore moins la culture coréenne. Et j'ai apprécié en apprendre plus sur l'Histoire de ces pays. J'ignorais la complexité de ces deux pays et notamment la ségrégation que les japonais ont pu exercer sur les coréens.
On est plongé dans une époque où colonisation, guerre, mafia, dictature, racisme, humiliation, arrestation sont omniprésentes. Une période où il faut redoubler d'efforts pour ne pas mourir de faim, de soif, de fatigue. A ce moment-là, « le destin d'une femme est de travailler et de souffrir. Souffrir, et souffrir encore. »
Toutefois, tout n'est pas triste et ténébreux dans cette oeuvre. Sa force est surtout l'amour de cette famille qui est profond et doux à la fois.
En revanche, ce qui est certain, c'est que je suis passée par toutes les émotions possibles. J'ai ri, j'ai pleuré, j'ai été en colère, j'ai été surprise, dégoûtée, frustrée, heureuse. Et c'est extrêmement rare qu'un écrivain arrive à me faire ressentir autant de sensations.🕊

Min Jin Lee a fait un travail de recherches incroyable. Il lui aura fallu presque 30 ans pour arriver au bout de son roman. J'ai adoré sa plume : c'est fluide, percutant et j'irais même jusqu'à dire enivrant.

600 pages qui à mon goût, passent beaucoup trop vite. C'est un livre que je relirai, c'est certain. 🤍
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Pachinko est un très belle découverte, c'est un roman qui m'a appris beaucoup de chose.

Je n'ai jamais lu de livres sur la culture asiatique, qui est donc inconnue pour moi. Je salue le très gros travail de recherche qu'a du effectuer l'auteure et qui nous a permis d'en apprendre autant. Je ne connaissais pas non plus les relations entre le Japon et la Corée, et j'ai été choquée de voir comment ont été traités les coréens par les japonais. En plus de nous presenter cela, l'auteure aborde la condition de la femme dans ces pays.

Le seul bémol pour moi dans ce roman est la trop grande période décrite. La chronologie des évènement est donc assez rapide et ne permet pas d'approfondir certains événements. Par ailleurs, il y a beaucoup de personnages car on voit défiler 4 générations, et certains auraient mérités d'être plus approfondi. Je ne me suis attachée qu'à Sunja, qui est la pièce maîtresse de ce roman.

Pachinko est une très belle saga familiale sur fond historique, qui m'a donné envie de découvrir cette culture différente de la nôtre.

Ce n'est pas un coup de coeur, mais ça reste une très belle lecture, enrichissante et qui m'a marquée. Je vous le conseille, il mérite d'être lu.
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Quel bonheur ! Comment vous parler de cette lecture, j'en cherche encore mes mots... Je me suis procuré ce bijou le jour de sa sortie et depuis il ne m'a pas lâché. J'ai pris mon temps pour le lire et je ne le regrette absolument pas, j'ai pu en profiter et vraiment m'imprégner de cette histoire, de l'ambiance et de ses personnages.

Pour vous faire un court résumé (car vous avez déjà vu passer ce roman un bon nombre de fois j'imagine), on va suivre Sunja et sa famille coréenne immigrée au Japon, et ce sur 4 générations. En effet, il s'agit d'une histoire qui évolue dans le temps et cela m'a vraiment séduite.
Pour être honnête avec vous c'est une lecture qui m'a énormément plu (comme beaucoup d'autres ont pu le faire avant) mais ce roman a, à mon sens, un petit quelque chose en plus. Cette lecture me hante, ses personnages, cette histoire. C'est un roman qui hante sur le long terme, qui reste dans un coin de votre tête. Des personnages qui vous accompagne dans vos prochaines lectures et au quotidien !

Vous l'aurez compris, j'ai été happée, touchée par cette histoire emplie de résilience. C'est un bonheur pur comme j'en ai rarement lu avant. Je suis heureuse de ranger ce petit trésor dans ma bibliothèque où une place toute particulière l'attendait. Je ne relis jamais mes livres, mais celui-ci dérogera à la règle, j'ai hâte de me plonger à nouveau dedans dans quelques années !

Pour ceux dont la taille du roman pourrait inquiéter, certes j'ai trouvé quelques petites longueurs mais qui font tout le charme de ce roman. Et croyez-moi les pages défilent et à la fin on en voudrait encore.

J'espère avoir trouvé les mots justes et reussi à vous convaincre de craquer pour ce bijou, car s'il y a bien une lecture à découvrir c'est celle-ci. J'étais si bien dans ma lecture, je veux que vous le viviez à votre tour !
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Début des années 1930. Sur une petite île près de Busan, en Corée, la jeune Sunja se laisse envoûter par le charme d'un riche négociant. Elle tombe enceinte et celui qu'elle considère comme l'amour de sa vie lui propose de devenir son « épouse coréenne », lui annonçant par la même occasion qu'il a déjà une femme et des enfants au Japon…

Pour éviter que le déshonneur ne tombe sur sa famille, Sunja accepte d'épouser Isak, un pasteur de passage qui ne veut que son bonheur, et part s'installer au Japon avec lui. Nous allons suivre l'histoire de cette famille sur quatre générations : racisme, honte, chagrin… mais aussi un certain bonheur : celui de savoir que ceux qu'on aime sont toujours avec nous.

Une véritable saga familiale condensée en un roman incroyable qui nous en met plein la vue. Min Jin Lee a effectué un travail de recherches titanesque enfin de retranscrire la vie des Coréens du Japon, ces êtres ostracisés, insultés pour leurs origines, parfois contraints d'ailleurs de cacher la vérité pour pouvoir s'intégrer au mieux.

C'est un roman fort qui interroge également le rôle des femmes dans cette société si injuste. Condamnées à souffrir toute leur vie, Sunja et les autres personnages féminins vont chercher à s'élever malgré tout. Une magnifique histoire de résilience – comme je les aime - des personnages particulièrement bien travaillés et une précision historique font de ce roman un classique moderne, un incontournable !

J'y ai appris beaucoup, j'ignorais totalement la situation des Coréens du Japon, je suis ravie d'avoir enfin pu lire ce livre tant apprécié - certes très long, mais il en vaut la peine !
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J'ai découvert Pachinko. Un livre que j'ai beaucoup vu passer sur les réseaux et que j'avais très envie de découvrir.
C'est une belle brique de 630 pages qui ne sont pas très aérées.
La couverture est vraiment très belle.

Dans ce livre nous traversons plusieurs décennies avec Sunja une coréenne qui va devoir faire de nombreux choix diffiles et des sacrifices pour pouvoir vivre et survivre.

Mon avis :
C'est une très belle histoire qui est contée de façon douce et agréable malgré toutes les difficultés que recontrent les personnages pour lesquels on éprouve beaucoup d'empathie.
J'ai pris beaucoup de plaisirs à lire ce livre.
C'est une histoire dans laquelle on a envie de rester encore un peu et dont on ne souhaite pas lire les dernières pages.
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La Corée, au début des années 30.
Sunju a 16 ans. Fille unique de Yangjin et Hoonie, elle a eu une enfance choyée malgré le décès précoce de son père. Sa mère tient une pension, où elle héberge des travailleurs. Parmi eux, Isak, un jeune pasteur rescapé de la tuberculose et à la santé fragile.
Mais Sunju se laisse séduire par Hansu, un homme plus âgé, qui lui cache son mariage et ses trois filles. Elle tombe enceinte, refuse le rôle de deuxième épouse et le quitte. Isak, pour sauver son honneur, lui propose de l'épouser. Elle accepte, et part au Japon avec lui. Tous les deux sont hébergés par Yoseb, le frère d'Isak et son épouse Kyunghee. Un garçon naitra, que Isak élève comme son propre fils, et un autre garçon naitra de leur union.
Voici la base de ce roman. Sur fond d'invasion japonaise en Corée, l'auteur raconte sur plusieurs décennies l'histoire de cette famille travailleuse, méritante. Protégée à leur insu par Hansu, le père biologique de Noa, Sunju traverse les épreuves, les décès, avec courage et abnégation.
Coréenne, Min Jin Lee a également vécu à Tokyo. Ce livre met en avant les difficiles relations nippo-coréennes, et le racisme dont les coréens sont victimes. Ceux ou celles qui ont lu « Les orchidées rouges de Shangaï » de Juliette Morillot y trouveront un écho.
Un beau coup de coeur.
Le pachinko est l'un des jeux d'argent les plus populaires du Japon. Tout comme les flippers traditionnels, des billes sont propulsées sur un plateau de jeu, et le joueur tente de les faire entrer dans des trous spéciaux.
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Magnifique saga, tragique et pourtant très facile à lire, comme coulant de source. Chaque personnage prend ou non son envol à sa façon, chaque situation est bien spécifique, et les vies se suivent et ne se ressemblent pas.
Le récit, extrêmement documenté, s'étend sur l'essentiel du XXe siècle, la cruauté de la guerre, du racisme, de la xénophobie, de la misère et de l'exploitation. Un grand livre sur la résilience, l'amour maternel et le courage.
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J'ai adoré ce récit teinté du courage et de la résilience des femmes. On trouve de la culture coréenne qui se dissous dans le Japon alors en guerre. Un pan de l'histoire que je ne connaissais pas du tout mais qui m'a fait vibrer. Très bien écrit et très bien documenté, on vit avec les personnages. C'est un petit bonbon à déguster !
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