Pachinko

Des années 30 à nos jours, nous suivons une famille, et en particulier les descendants de Suja, jeune femme coréenne, dont le destin va basculer pour cause d'une grossesse extra-matrimoniale. Suja, refuse ce qui, à l'époque dans la société coréenne, était la norme, à savoir devenir la seconde épouse du monsieur, déjà marié au Japon. Plutôt que d'élever seule un enfant, et d'être bannie, elle épousera un pasteur chrétien, qui en connaissance de cause, lui permet de retrouver en quelque sorte son honneur. C'est au Japon qu'ils partent s'installer. Ils ne sont pas au bout de leur peine, eux, comme les générations qui suivront. Etrangers dans un pays qui de surcroit colonise et asservit la Corée, ils vivent tels des parias, des exilés qui devront malgré tout se faire une place tout en subissant les aléas de l'histoire.
L'ouvrage n'est sans doute pas le chef-d'oeuvre annoncé par Mr Obama en accroche sur la couverture (je devrais à l'avenir davantage me méfier de ce genre d'argument), certes, mais il n'empêche que j'ai pris un certain plaisir à m'y plonger. L'auteur a beaucoup travaillé l'aspect historique, et j'y ai appris beaucoup de choses. Ses personnages sont bien campés. le style est alerte, fluide. La construction de facture classique en assure une lecture aisée et prenante. En revanche l'ouvrage aurait mérité d'être écrémé ; le dernier tiers s'égare parfois aux lisières du sujet, ce qui gâche un peu le plaisir.
Un roman détente, comme on en a parfois besoin !

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Si vous aimez les sagas familiales ce livre est fait pour vous. Tout commence en Corée dans les années 30. Sunja se laisse séduire par un riche étranger, elle se retrouve enceinte pour éviter le déshonneur éleva épouser Isak jeune pasteur chrétien et émigrer avec lui pour le Japon.
C'est un long parcours pour une intégration dans un pays de tradition fortement anti-coréenne. Il y aura en permanence les brimades,la suspicion et l'excluSion. Il faudra faire face à la pauvreté,la maladie et la guerre. Mais sur ce long itinéraire un repère constant le sacrifice et l'amour ( presque la dévotion) d'une mère pour ses fils.
Ce fut une lecture riche et émouvante que je vous recommande pour découvrir un horizon nouveau .

J'ai mis un certain temps à terminer Pachinko ! C'est un gros livre avec beaucoup de détails, de personnages et l'histoire se déroule sur plusieurs décennies et générations. Pour vous donner une idée de mon ressenti voici ma première pensée lorsque j'ai refermé ce roman : “C'est fou ce qu'un exil peut engendrer comme souffrances et sur tant de générations.”

Le roman explore beaucoup de thème à travers la famille de Sunja : l'identité, la famille, l'immigration, la discrimination, la résilience… L'aspect historique est très intéressant, j'étais assez ignorante de la colonisation japonaise en Corée et de ses conséquences mais j'ai beaucoup appris.

La structure du roman est particulière. Plusieurs années s'écoulent entre chaque chapitre, ce qui peut perturber le lecteur, surtout lorsqu'il se termine sur un drame et que le chapitre suivant se déroule 5 ans plus tard. La plume de Min Jin Lee est dure, directe. Elle annonce les faits tels qu'ils sont, sans enjoliver ni exagérer. Elle aborde une naissance de la même façon qu'un décès et ne s'attarde pas sur les détails. Les événements sont suffisamment tragiques.

En bref, Pachinko est une histoire familiale émouvante et un récit historique sur l'expérience des Coréens vivants au Japon. Il ne pourra pas plaire à tout le monde mais c'est une histoire qui mérite d'être lue.
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1930, Sunja vit et travaille durement dans un petit village coréen. Elle rêve d'amour, de richesse et d'évasion pour construire un futur loin de la pauvreté. le jour où un riche étranger de passage la séduit avec ses belles paroles, elle n'hésite pas à lui offrir son innocence sans penser aux possibles conséquences qu'elles engendreront. Lorsqu'elle se retrouve enceinte, elle apprend par la même occasion que ce dernier est déjà marié, père de famille et qu'il n'a aucune intention d'abandonner les siens pour elle. S'offre alors à elle deux possibilités : devenir sa seconde épouse coréenne et couvrir de déshonneur sa famille ou accepter la proposition d'Isak, un pasteur chrétien qu'elle connait à peine mais qui lui propose de transformer ce drame en nouveau départ en l'emmenant avec lui au Japon afin de repartir de zéro tout en acceptant l'enfant comme si c'était le sien. Un choix difficile pour la jeune femme qui finit par opter pour l'exil, quoi qu'il en coûte ... En tentant de sauver l'honneur des siens et sa réputation, elle ignore encore que ses actes se répercuteront sur pas moins de quatre générations et huit décennies. 



Même s'il y aurait encore beaucoup à dire sur ce pavé de plus de 600 pages je vais m'arrêter là car la première génération (celle de Sunja donc) est le point de départ du récit. Une innocence et naïveté qui engendrent une grossesse imprévue et toute une possibilité d'événements par la suite pour l'autrice qui en profite pour nous présenter près d'un siècle d'histoire de la Corée et du Japon par la même occasion. J'ai découvert la période coloniale, l'impact de la Seconde Guerre mondiale sur la population, les difficultés de l'exil et de l'acclimatation d'un pays à l'autre, le poids des traditions, le racisme envers les Coréens au Japon, l'émancipation des femmes, les yakuzas ou encore la folie des jeux d'argent. Les pachinkos qui donnent son titre au roman représentent d'ailleurs à merveille les hasards et obstacles de la vie. Certains sont vaincus, d'autres non et à la fin on peut prendre le risque de tout gagner ou tout perdre. Je ne vous dirai pas comment cela se termine pour Sunja mais j'ai adoré la suivre dans tous les moments de sa vie qui est malgré tout très triste dans l'ensemble puisqu'elle va faire face à la cruauté de certaines personnes et vivre des drames. Sa vie nous fait relativiser sur la nôtre et j'ai été véritablement bouleversée en lisant certains passages ... Une superbe lecture mais j'ai néanmoins nettement préféré "La famille Han", son premier roman mais le deuxième paru en France.



J'aurais voulu ressentir plus d'attachement aux personnages de manière générale car même si Sunja nous offre une belle leçon d'humilité j'avoue ne pas avoir forcément compris tous ses choix et je ne me suis donc pas autant attachée que prévu. Idem pour bon nombre de personnages secondaires. J'ai également ressenti pas mal de longueurs sur la fin car une thématique que je ne citerai pas revient beaucoup et d'une manière pas forcément élégante. Ce n'est donc pas la dernière génération que j'ai préféré et j'avoue que le final très rapide par rapport à l'intégralité du livre ne m'a donc pas dérangée car je trouvais qu'il n'apportait pas grand chose à l'histoire familiale dans son ensemble. 

Superbe fresque historique qui permet de suivre le destin d'une famille coréenne déchiré par l'occupation japonaise du début du XXème siècle puis par l'exil au Japon jusqu'au début des années 90. On suit avec intérêt les péripéties de chaque membre de la famille qui font écho à la Grande Histoire (et à mes lointains cours d'histoire de terminale). La troisième partie du roman est moins prenante que les deux premières. L'écriture fluide et rythmée de l'autrice permet de donner vie et substance à tous les personnages. J'ai été happée par le récit, par contre contrairement à « Filles de la Mer » de Mary Lynn Bracht que j'avais trouvé poignant et dont certains aspects font écho à l'histoire racontée ici, je n'ai ici pas développé d'empathie particulière pour les personnages.

Ça y est, j'ai enfin sorti ce bébé de ma PAL. Ça fait plus d'un an qu'il me regarde dans les yeux à chaque fois que je choisis un autre livre à lire, et pourtant, ça faisait très longtemps que j'avais envie de le lire. Mais il faisait partie de ces livres qui m'intimidait. Je peux vous dire maintenant que j'ai beaucoup aimé et apprécié ma lecture.

On suit une famille sur quatre générations : On commence le livre dans les années 30 en Corée, lorsque le pays est occupé par le Japon et que la population coréenne se trouve de plus en plus pauvre, on continue le récit au Japon pendant la guerre, après la guerre lorsque les coréens vivants au Japon vivent dans une discrimination sans nom, et enfin lorsque leur pays d'origine se retrouve séparé en deux.

Ce n'était pas une lecture facile, les personnages vivent des choses atroces et aucun d'eux n'a eu une vie facile, mais c'était émouvant et éducatif.
Sunja en particulier était un personnage fort dans un monde qui briserait n'importe qui. J'ai beaucoup aimé son personnage.

Même si je connaissais déjà un peu l'Histoire de la Corée à cette époque, j'ai tout de même appris beaucoup de choses, particulièrement la vie des coréens vivants au Japon, que ce soit dans les années 40 ou encore dans les années 80.

En bref, Pachinko est un livre riche en émotions et en Histoire. Je le recommande à tous ceux qui aiment la fiction qui s'inspire de faits réels.

Ayant toujours admiré la culture de la Corée du Sud et du Japon, j'ai pu découvrir à travers ce roman le lien entre ses deux pays, leur histoire que je connaissais finalement très peu.

À travers Pachinko, on y croise la guerre, la discrimination raciale, l'immigration, la pauvreté, la difficulté de s'instruire. C'est un très riche hommage à ces familles qui ont dû sacrifier beaucoup de choses pour survivre.

On s'attache facilement à ces personnages bouleversant d'humanité. Ils reflètent l'espoir, le courage, l'humilité et la résilience.
La plume de l'auteure est fluide et agréable à lire. Je me suis laissé emporter par cette histoire émouvante et attachante.

C'est pour moi, une très belle découverte

Nous allons suivre Sunja, une jeune fille qui vit dans un petit village coréen au début des années 1930.

Elle va être séduite par un riche étranger et se retrouver enceinte. Elle va apprendre que cet homme est déjà marié.

Elle va refuser de devenir une seconde épouse mais du coup, elle choisit le déshonneur pour elle et sa famille.

Isak, un pasteur chrétien qu'elle connaît à peine va lui proposer de l'épouser.

Sunja accepte et va partir pour le Japon avec son nouveau mari.

Un récit incroyable et bouleversant qui va s'étendre sur quatre générations.

Une saga familiale prenante et émouvante.

Cela va parler de choses très dures, à savoir, le racisme, les préjugés, la guerre, les discriminations raciales, les drames.

Cela parle également de devoir, de réputation, de morale, de religion, d'honneur, de famille, de mort.

J'ai vraiment été immergée dans ce récit.

J'ai adoré suivre la vie de Sunja et de ses proches.

Un récit historique très intéressant avec des personnages attachants et courageux.

Le livre fait plus de 600 pages et pourtant il se dévore. Je n'y ai trouvé aucunes longueurs.

Une très belle découverte qui le laisse pas indifférent.

Pachinko.
Min Jin LEE

Corée, près de Séoul en 1930.
C'est là que vivent et travaillent Yangjin (la mère) et Sunja (la fille) dans la pension familiale.
Leur époux et père étant décédé elles doivent subvenir à leurs besoins et travaillent dur pour y arriver.
Mais Sunja se laisse séduire par Hansu un homme aussi puissant qu'élégant et la grossesse qui en résulte n'offrira qu'un choix malheureux : accepter d'être la 2 ème épouse (parce que déjà marié et père de famille !) ou élever seule cet enfant et déshonorer sa famille.
Sunja fera le choix d'épouser Isak, un jeune religieux de passage à la pension qui souhaite la sortir de ce malheur et pouvoir donner son nom à un enfant.
Et c'est ainsi que nous allons suivre la vie de ce couple, de ses enfants Mozasu et Noa, du commerce alimentaire que Sunja va créer, de leur exil forcé puis de la réussite professionnelle des enfants grâce au Pachinko jusqu'à la descendance de ces derniers eux même et leur difficulté à savoir qui ils sont… avec toujours la présence de Hansu en ombre… chinoise.
Une formidable saga familiale qui s'étend sur 80 ans et 4 générations.
J'ai beaucoup aimé cette construction qui nous parle de Yangjin puis de Sunja puis de ses enfants.
Chaque livre apporte de nouveaux personnages et un pan d'Histoire supplémentaire entre le Japon et la Corée.
J'ai beaucoup aimé cette lecture.

*lecture terminee*

Pachinko de Min Jin Lee publié aux éditions Charleston.

Dans les années 1930, en Corée, Sunja et sa maman s'occupent d'une pension. Très vite Sunja tombe amoureuse d'un homme et tombe enceinte. Hélas cet homme est marié et déjà père et Sunja n'à aucune envie d'être la deuxième épouse. Elle choisi donc d'épouser Isak, un pasteur qui doit partir au Japon. C'est le début d'une grande saga familiale...

Ça fait un moment que ce roman est dans ma pal et j'avais très peur de le sortir 🤭. C'est chose fait grâce au challenge 12 livres 12 mois et une lecture commune organisée avec @cecilia_cherieblossom.
Je suis entrée très vite dans l'histoire et je voulais savoir ce qui allait se passer dans cette famille. L'écriture est fluide et assez additive, l'histoire se lit très très bien!
J'ai appris énormément de choses sur la Corée et le Japon, des choses que je ne savais absolument pas et qui étaient vraiment passionnantes mais également choquantes et dont certaines cruelles...
On sent, sans aucun doute, que l'autrice a passé énormément de temps à faire des recherches!
Comme l'histoire se déroule sur plusieurs décennies, on y découvre les traditions, les changements et l'arrivée de la modernité.
Concernant les personnages, ils ont beaucoup de résilience malgré les aléas et accidents de la vie. Ils n'ont vraiment pas eu une vie facile. Cependant je n'ai pas réussi à m'attacher sauf à 2/3 personnages et il m'a manqué un peu d'émotions. J'ai également trouvé des longueurs sur la fin mais c'était une jolie découverte!

Tu connaissais l'histoire de la Corée et du Japon?