– Profites-en bien, dit-elle. Et pense à ton cœur.
Je me lève et mets ma tasse dans l’évier.
– Que je pense à ne pas le laisser se faire briser ?
– Pense à saisir ta chance avec lui, précise Jane en me raccompagnant. Sinon, à quoi ça servirait d’en avoir un ?
- Besoin ? Non. Envie ?... hésite-t-il. J'ai envie de vous entendre me supplier. Me supplier de vous pénétrer. Me supplier de vous baiser, et vous y viendrez, mon chou. Mais. Pas. Ce. Soir.
- Je ne me lasserai jamais de toi. Je brûle pour toi, Clara. Je crève d'envie de sentir ton corps, de te goûter. Sans toi...
Il ne finit pas sa phrase, le regard empreint de douleur.
- Je... je...
Et sans finir là non plus, il se remet à aller et venir en moi, me satisfaisant de la seule manière qu'il connaisse alors que je m'accroche à lui.
Notre dernière nuit de non-dits.
Je ne suis pas fière d’avoir posé une question qui crie le désespoir, mais on ne peut pas en vouloir à une fille qui a le clitoris qui palpite comme un tambour sur le sentier de la guerre.
- Je... ne... peux... pas... survivre... à un truc... aussi... hot.
- Il n'y a aucune partie de ton corps dont je ne veux pas non plus.
- Clara... commence-t-il avant que je le fasse taire.
- J'ai senti tes cicatrices. Je sais.
Je lui parle avec délicatesse, je ne sais pas comment il va réagir à mon rappel de cette nuit-là. Je ne peux que faire confiance à mon instinct.
- Et j'ai envie de toi. De toi tout entier, X. Ton corps, tout to corps, me rend folle de désir.
- Tu ne comprends pas, je ne suis pas en train de te quitter, dit-il doucement. Je n'ai jamais voulu la perfection. Je ne veux que toi.
- Parce que je veux te protéger.
La voix d'Alexander se brise et lorsqu'il croise mon regard, l’intensité que j'y décèle me transperce et me coupe le souffle.
- J'ai besoin de te protéger. Je ne peux pas l'expliquer, parce que je ne comprends pas pourquoi. C'est peut-être un besoin incontrôlable.
- Oh, X, tu crois vraiment que je vais t'appeler Votre Majesté ?
- Après tout ce que je projette de te faire, c'est probable, dit-il en souriant.
- Quel est votre poison, Mademoiselle Bishop ?
Dans ma tête, la réponse tombe immédiatement : Toi.