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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dennis Lehane propose des romans policiers compliqués, parfois très compliqués. Gone, Baby, Gone n'échappe pas à la règle. et j'avoue avoir eu un peu de mal à rentrer dans ce livre qui ne m'a pas tout à fait convaincu.
La thématique de l'enfance maltraitée permet cependant de donner un relief à cette histoire de disparition d'enfant à Boston. L'histoire ne laisse pas indifférent.
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Les personnages sont bien construits, on sent qu'ils ont du vécu, une certaine expérience de la vie, des valeurs auxquelles ils tiennent, au point de s'affranchir de la Loi s'ils l'estiment nécessaire. Les policiers et détectives sont profondément humains et sincèrement préoccupés par le sort d'Amanda. Et, comme le narrateur, on en arrive à détester Hélène qui ne s'implique pas dans les recherches pour retrouver sa fille et semble hors d'atteinte, imbibée d'alcool et de drogues.

Pour autant, j'ai trouvé l'histoire un peu longue et lente. Personnellement, j'attribue cette impression au fait que les descriptions prennent plus de place que les scènes d'action, pourtant intéressantes. de plus, j'ai trouvé difficile de me projeter quand l'auteur cite des quartiers dont on ne connaît rien, décrit des filatures en nommant les rues comme si on les connaissait ou que ça rendait l'histoire plus crédible alors qu'en réalité, cela alourdit juste le texte.

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Dennis Lehane, c'est un peu une valeur sûre, il faut le reconnaître.
Le genre de valeur sûre qui, sans jamais me décevoir, ne parvient pas toujours à m'emballer.

"Gone baby gone" est un bon polar. Bien construit, avec des revirements de situation, des surprises. On y retrouve le couple de détectives déjà mis en scène dans d'autres romans, l'histoire est crédible et l'écriture satisfaisante. Je dis "satisfaisante", ça peut paraître péjoratif, je veux dire qu'elle est fluide, adaptée au type de roman, elle ne blesse pas l'oreille mais elle n'a rien d'exceptionnel.
Et si l'histoire est crédible, elle est frustrante sur la fin...on finit par douter de qui sont les bons ou les méchants...

Donc, globalement, j'ai aimé ce livre mais sans plus.
J'ai dû mal à dire pourquoi mais il m'a laissé un peu froide, ce n'est pas une lecture qui me marquera.

Je pense par contre que son adaptation au cinéma (que je n'ai pas vue) peut parfaitement donner quelque-chose de fort.
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Protéger et servir !

Quoi de plus noble pour un flic que de servir les gens et de les protéger du danger quel qu'il soit ?

Notre duo favori enquête sur une disparition d'un enfant encadré par un autre duo de flics qui vont les entrainer dans un détournement d'argent d'un mafioso local.

Tout est bien construit, lecture nerveuse et dénouement bouleversant font de ce livre, une réussite de plus de Dennis Lehane.

Psychologique, noir en perdition, la vérité toujours cachée et la justice toujours là, tranchante comme un couperet.

C'est dur, c'est tendre, c'est sombre, c'est clair, c'est cruel, c'est doux .... comme un enfant.

Bye bye baby !!!

Welcome to the cruel world !!!
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C'est le troisième roman de Dennis Lehane que je lis mais à mes yeux, c'est le meilleur. Heureusement que je ne me suis pas restée sur mes à priori.
Lorsqu'on a un enfant, la seule idée de sa disparition donne des sueurs froides et des cauchemars. Pourquoi donc lire ce roman, qui à coup sûr, me bouleverserait ? Je ne sais pas, peut-être pour essayer d'exorciser la peur.
Lorsqu'Amanda McCready disparaît sans laisser de traces, c'est sa tante Béatrice qui remue ciel et terre pour la retrouver. Elle va contacter un couple de détectives privés pour l'aider dans ses recherches.
Nous plongeons dans un récit bouleversant, qui m'a procuré parfois des bouffées de colère et de rage. La mère d'Amanda est une femme irresponsable, droguée, alcoolique et accro à la télévision : la disparition de sa fille l'inquiète tout en la laissant dans une apathie inquiétante.
Lors de cette enquête, nous touchons à des sujets noirs, douloureux mais réels: les conditions de vie d'une enfant délaissée par sa mère ; les réseaux de pédophilie avec ici, une description d'un crime atroce qui m'a glacé le sang ; les trafics de drogue avec une limite ténue entre la police et les délinquants.
Plusieurs questions sont venues lors de ma lecture car cette histoire n'est ni blanc, ni noir et laisse des zones de doute permanent : quand on parle de l'intérêt de l'enfant, qu'est-ce qui est juste ? Quand peut-on décider pour le bien d'un enfant si la justice ne le fait pas ? le lien biologique a-t-il autant d'importance si les parents ne sont pas capables de procurer des soins adéquats à un enfant ?
Je ne sais pas…honnêtement j'aurai aimé répondre à toutes ces questions mais je n'ai pas pu. Je ne peux pas juger car je ne suis pas dans la peau d'une jeune maman solo paumée.
Le style d'écriture est agréable, fluide et se lit bien. Cela ressemble à un scénario de film bien mené, avec des péripéties et des rebondissements. La fin est surprenante : je ne m'y attendais pas.
Un livre noir, bouleversant qui touche un sujet sensible mais intéressant à découvrir !
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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Une enquête menée par un couple de détective associé à la police.
Passionnante, prenante, pleine de suspens !
Le dénouement reste insoupçonnable jusqu'à la fin !
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A la demande pressante de Béatrice McCready, Patrick Kenzie et Angela Gennaro recherchent Amanda, sa nièce de quatre ans disparue en pleine nuit de son domicile, pendant qu'Helen, la mère de l'enfant, s'était absentée pour aller chez une amie. Ladite mère ne semble guère déborder d'attention maternelle; de plus, elle accuse un sérieux penchant pour la bière, voire pour certains stupéfiants. En collaboration avec deux inspecteurs de la PEAS (Brigade de protection de l'enfance), les détectives suivent la piste de trafiquants de drogue qui seraient impliqués dans l'enlèvement, mais la petite fille demeure introuvable.

Voici le retour d'un P.Kenzie et d'une A.Gennaro en pleine forme, bénéficiant, suite à l'affaire Glynn (cf. "Ténèbres, prenez-moi la main"), d'une renommée pourvoyeuse de nombreux clients. Ce quatrième volet de leurs aventures voit également réapparaître leur ami Bubba, «sympathique psychopathe» relégué derrière les barreaux durant le précédent volume ("sacré"). Leurs efforts pour retrouver la petite Amanda vont s'unir à ceux de Poole et Broussard, inspecteurs de police au caractère bien trempé, et personnages que D.Lehane rend particulièrement réalistes et attachants.

N'allez pas croire pour autant que l'atmosphère de "Gone baby gone" est détendue ! Tout au long du roman, l'auteur ne se contente pas de jouer avec nos nerfs, en créant un dénouement (au milieu du récit) qui n'en n'est pas un, en étirant l'intrigue sur des mois, en faisant retomber l'enquête à néant au trois quart de l'ouvrage… non, il ne contente pas de jouer avec nos nerfs –et ceux des personnages- : il sait pincer la petite corde sensible de nos émotions, celle qui nous fait maudire la raison, et parvient à nous laisser un goût d'amertume à l'issue de l'histoire, en nous faisant nous interroger sur le bon sens de la loi et de la justice, qu'elle soit humaine ou divine.

On sait, qu'en lisant Lehane, c'est à une incursion dans le «vrai monde» que l'on prend part : il n'y a pas de héros pour sauver in extremis toutes les victimes innocentes, et quand bien même elles sont arrachées à leur bourreau, les désillusions auxquelles la vie va les exposer font que l'on ne peut jamais parler de « happy end ».

Un seul bémol : une invraisemblance sur la fin, bien que cela ne m'ait pas gêné plus que ça… Malheureusement, je ne peux pas en dire plus, cela gâcherait la surprise des futurs lecteurs…
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Bien construit, ce polar mettant en scène le couple de détectives privés Patrick Kenzie et Angie Gennaro créé par Dennis Lehane fonctionne bien malgré cent premières pages un peu poussives et donc une action un peu lente à se mettre en place.

Mais une fois au coeur de l'action, nous en avons pour notre argent, si vous me passez l'expression. le scénario, les personnages, les décors se prêtant fort bien à l'adaptation cinématographique, il est aisé pour le lecteur de se projeter dans les ruelles sombres de Boston, dans ses carrières désaffectées ou encore dans ses pubs sordides en compagnie des enquêteurs. Et comme dans tout film d'action, ça bastonne et ça tire dans tous les coins, les retournements de situation garantissent un rythme enlevé, et certaines scènes particulièrement intenses et violentes font naître la tension aux bons moments.

Mon seul réel problème avec ce polar reste donc, une fois de plus hélas, d'avoir découvert très tôt - trop tôt - le pot-aux-roses. du coup, ça revient un peu à voir le film après avoir lu le roman, ou inversement ; ça gâche une bonne partie du suspense, ce qui à mon avis n'est pas le but recherché par l'auteur.

Toutefois, j'ai eu plaisir à retrouver Kenzie et Gennaro, ainsi que leur acolyte Bubba, découverts en ce qui me concerne dans "Ténèbres, prenez-moi la main". Il est possible que je les retrouve plus tard dans une autre de leurs enquêtes mais il faudra qu'elle me tombe dans les mains, n'étant pas assez accro pour aller au-devant d'elle.


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Avoir un enfant est la chose la plus difficile que l'on puisse ne pas deviner avant de le subir, c'est un changement radical de l'enfance aux responsabilités, les poches sous nos yeux ébahis d'amour ne laisse planer aucun doute, on est parents étouffés d'un altruisme sincère, nous ne sommes plus seules, notre égoïsme se meurt aux sourires et aux pleurs…
Ta vie change, ton couple change, même si on ne s'imagine que non, il change, se transforme, tu n'es plus l'unique aux yeux de l'autre, les bisous, les câlins et les sorties s'oublient, s'espacent dans le temps qui s'égrène au fil des nuits agitées, ton enfant grandit et toi tu vieillis…

- Tu dis quoi papa ?
- Euh non rien je parle tout seul
- Pourquoi tu parles tout seul ?
- Tu comprendras quand tu seras plus grande

Voilà que je parle comme mes parents, qui fraichement divorcés, entre deux claques dans la gueule, justifiaient leur maturité par des explications que je ne comprendrais que bien plus tard, murmuré des années après à l'oreille endormi d'un Psy, qui d'un oeil bienveillant me facturera son silence de quelques paquets de clopes.

Quand t'as un gosse faut faire gaffe :

- Tu fais quoi au cul cul à maman ?
- Ah putain rien…je lui décoince le dos
- Ah ???
- et je crois que ta mère a un putain de lumbago, et moi un putain de tassement bital…

Aujourd'hui c'est la rentrée des classes, première réunion parents/élèves, le coup de vieux te fouette la gueule, il y 32 ans j'étais moi-même dans cette même salle de classe, le sol n'a pas changé, le dortoir n'a pas changé, les maitresses elles sont plus jeunes que moi, elle me surnomme monsieur, « appelez-moi jeune homme je vous en supplie, punissez-moi, ce coin-là m'ira très bien… » Les maitresses sont timides, trop de maturité dans cette salle, nous sommes tous en rond assis sur des chaises miniatures à parler comptines, programmes, et plan vigipirate…

« Putain » que j'ai dit, qui c'est le cerveau qui a pondu l'organisation du plan anti-parents, celui ou tu glisses ton môme de trois ans qui chiale sa détresse par une porte de 80 cm, au milieu d'un amas parental désabusé, tous attroupés devant l'entrée interdite d'un non-sens absurde justifié par le ministère de l'éducation nationale…

« Ouvrez votre sac SVP »

Euh oui, la bêtise est dans le double fond, palpez-moi le dos j'adore ça, avec vos ongles, et vous deviendrez ma bien aimée… « Ah non que le sac, vite fait, il va de soi bien évidement que je ne vais pas aller buter ma gosse, mais pourquoi pas celui des autres c'est vrai, oui naturellement, je comprends le respect des institutions supérieures… »

Bon du coup je ne me suis pas réconcilié avec l'éducation nationale, les maitresses sont mignonnes, le problème c'est que tu ne les vois plus, pour leur parler c'est un demi RTT, Les horaires sont intransigeants, bref je sens que je vais m'éclater…

Alors ma gosse je l'emmène le matin à la garderie, c'est plus humain là-bas, bizarrement t'as le droit de rentrer, les méchants commencent le taf à 8h20 visiblement, alors sur le chemin que nous traversons à pied, ma fille et moi partageons quelques bavardages sur le fait que l'école ça pue du cul, que la cantine on a pas envie d'y trainer sa gastronomie, mais elle est souriante, pleine de vie :

« Papa attention la voiture » elle me tire par la main de toute ma force, elle est drôle cette gamine, elle en sort des bonnes :

« Mais qu'est ce que c'est que ce con ? »
« Je vais t'éclater Papa. »
« tu veux mon doigt. »
« Rhooo tu me soules, tu me soules. »
« t'es mon amour et mon petit coeur »

Faut reconnaitre que c'est difficile un gosse, faut le désirer pour en saisir tout l'amour, et le don de soi, mais bon hein, il y a quand même pire dans la vie…

- Allo je peux venir te décoincer le dos
- Euh non du coup j'ai pris rendez-vous chez le docteur…

Faites des gosses putain…

A plus les copains

C'est un bon roman, pas très original mais efficace, une bonne plume ce "LEHANE" je vous le dit, il ira loin...
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Nouvel opus des aventures de Kenzie et Gennaro, dans un contexte plus grave et pesant : la disparition d'enfants. Bien entendu, comme toujours avec cet auteur, rien n'est simple, ce qui semble limpide n'est qu'apparence, et ce qu'on voit n'est que la partie immergée de l'iceberg, parce que derrière, dessous, ailleurs, il y a autre chose. Il y a l'humain et sa part de sombritude, ses actes qu'on ne peut comprendre mais qui pour lui ont du sens. On avance du plus répréhensible au plus louable qui n'en est parfois pas moins condamnable. Et dans tout ça il faut faire un choix, jamais satisfaisant...
C'est un roman noir que j'ai pris plaisir à lire même si j'ai relevé des longueurs dont je n'ai pas vu l'intérêt, surtout dans la première partie. Un peu plus de sobriété descriptive notamment, ne m'aurait pas déplu. Par ailleurs, je n'ai pas compté le nombre de "haussement d'épaules" mais il y en avait un sacré paquet. Bon ok, ça c'est un détail.
Dennis Lehane a le chic pour nous embarquer dans des histoires à tiroirs multiples, pour nous pondre des personnages ni tout à fait méchants ni tout à fait gentils, pour nous faire plonger dans l'horreur et ne nous en sortir qu'à la dernière minute avec un goût amer en bouche, parce que la frontière entre le bien et le mal est parfois bien ténue et que l'homme n'est après tout qu'un homme.
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