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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Bien construit, ce polar mettant en scène le couple de détectives privés Patrick Kenzie et Angie Gennaro créé par Dennis Lehane fonctionne bien malgré cent premières pages un peu poussives et donc une action un peu lente à se mettre en place.

Mais une fois au coeur de l'action, nous en avons pour notre argent, si vous me passez l'expression. le scénario, les personnages, les décors se prêtant fort bien à l'adaptation cinématographique, il est aisé pour le lecteur de se projeter dans les ruelles sombres de Boston, dans ses carrières désaffectées ou encore dans ses pubs sordides en compagnie des enquêteurs. Et comme dans tout film d'action, ça bastonne et ça tire dans tous les coins, les retournements de situation garantissent un rythme enlevé, et certaines scènes particulièrement intenses et violentes font naître la tension aux bons moments.

Mon seul réel problème avec ce polar reste donc, une fois de plus hélas, d'avoir découvert très tôt - trop tôt - le pot-aux-roses. du coup, ça revient un peu à voir le film après avoir lu le roman, ou inversement ; ça gâche une bonne partie du suspense, ce qui à mon avis n'est pas le but recherché par l'auteur.

Toutefois, j'ai eu plaisir à retrouver Kenzie et Gennaro, ainsi que leur acolyte Bubba, découverts en ce qui me concerne dans "Ténèbres, prenez-moi la main". Il est possible que je les retrouve plus tard dans une autre de leurs enquêtes mais il faudra qu'elle me tombe dans les mains, n'étant pas assez accro pour aller au-devant d'elle.


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Avoir un enfant est la chose la plus difficile que l'on puisse ne pas deviner avant de le subir, c'est un changement radical de l'enfance aux responsabilités, les poches sous nos yeux ébahis d'amour ne laisse planer aucun doute, on est parents étouffés d'un altruisme sincère, nous ne sommes plus seules, notre égoïsme se meurt aux sourires et aux pleurs…
Ta vie change, ton couple change, même si on ne s'imagine que non, il change, se transforme, tu n'es plus l'unique aux yeux de l'autre, les bisous, les câlins et les sorties s'oublient, s'espacent dans le temps qui s'égrène au fil des nuits agitées, ton enfant grandit et toi tu vieillis…

- Tu dis quoi papa ?
- Euh non rien je parle tout seul
- Pourquoi tu parles tout seul ?
- Tu comprendras quand tu seras plus grande

Voilà que je parle comme mes parents, qui fraichement divorcés, entre deux claques dans la gueule, justifiaient leur maturité par des explications que je ne comprendrais que bien plus tard, murmuré des années après à l'oreille endormi d'un Psy, qui d'un oeil bienveillant me facturera son silence de quelques paquets de clopes.

Quand t'as un gosse faut faire gaffe :

- Tu fais quoi au cul cul à maman ?
- Ah putain rien…je lui décoince le dos
- Ah ???
- et je crois que ta mère a un putain de lumbago, et moi un putain de tassement bital…

Aujourd'hui c'est la rentrée des classes, première réunion parents/élèves, le coup de vieux te fouette la gueule, il y 32 ans j'étais moi-même dans cette même salle de classe, le sol n'a pas changé, le dortoir n'a pas changé, les maitresses elles sont plus jeunes que moi, elle me surnomme monsieur, « appelez-moi jeune homme je vous en supplie, punissez-moi, ce coin-là m'ira très bien… » Les maitresses sont timides, trop de maturité dans cette salle, nous sommes tous en rond assis sur des chaises miniatures à parler comptines, programmes, et plan vigipirate…

« Putain » que j'ai dit, qui c'est le cerveau qui a pondu l'organisation du plan anti-parents, celui ou tu glisses ton môme de trois ans qui chiale sa détresse par une porte de 80 cm, au milieu d'un amas parental désabusé, tous attroupés devant l'entrée interdite d'un non-sens absurde justifié par le ministère de l'éducation nationale…

« Ouvrez votre sac SVP »

Euh oui, la bêtise est dans le double fond, palpez-moi le dos j'adore ça, avec vos ongles, et vous deviendrez ma bien aimée… « Ah non que le sac, vite fait, il va de soi bien évidement que je ne vais pas aller buter ma gosse, mais pourquoi pas celui des autres c'est vrai, oui naturellement, je comprends le respect des institutions supérieures… »

Bon du coup je ne me suis pas réconcilié avec l'éducation nationale, les maitresses sont mignonnes, le problème c'est que tu ne les vois plus, pour leur parler c'est un demi RTT, Les horaires sont intransigeants, bref je sens que je vais m'éclater…

Alors ma gosse je l'emmène le matin à la garderie, c'est plus humain là-bas, bizarrement t'as le droit de rentrer, les méchants commencent le taf à 8h20 visiblement, alors sur le chemin que nous traversons à pied, ma fille et moi partageons quelques bavardages sur le fait que l'école ça pue du cul, que la cantine on a pas envie d'y trainer sa gastronomie, mais elle est souriante, pleine de vie :

« Papa attention la voiture » elle me tire par la main de toute ma force, elle est drôle cette gamine, elle en sort des bonnes :

« Mais qu'est ce que c'est que ce con ? »
« Je vais t'éclater Papa. »
« tu veux mon doigt. »
« Rhooo tu me soules, tu me soules. »
« t'es mon amour et mon petit coeur »

Faut reconnaitre que c'est difficile un gosse, faut le désirer pour en saisir tout l'amour, et le don de soi, mais bon hein, il y a quand même pire dans la vie…

- Allo je peux venir te décoincer le dos
- Euh non du coup j'ai pris rendez-vous chez le docteur…

Faites des gosses putain…

A plus les copains

C'est un bon roman, pas très original mais efficace, une bonne plume ce "LEHANE" je vous le dit, il ira loin...
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Merci à Jeranjou pour sa critique constructive de ce roman et surtout de l'auteur qui bien évidemment a piqué ma curiosité.
En effet, j'avoue, mea culpa, Lehane ne faisait pas "encore" parti de ma bibliothèque, faute avouée à moitié pardonnée ?
Je ne détaillerai donc pas ce roman, d'autres l'on parfaitement bien fait, je laisserai juste mon sentiment, et on en ressent des choses.
C'est en effet sombre, noir, comme la nature humaine en somme, on ne vit pas dans le monde des bisounours, et bien avec ce roman on s'en rend vite compte.
Mais quoi qu'il en soit, ce qui résulte avant tout de ce récit c'est l'humanité, le mécanisme comportemental des protagonistes, les raisons qui font que tel ou tel personnage fait son choix en son âme et conscience.
Pas toujours facile de faire un choix.......Et je ne parle pas de choisir entre parfum menthe-chocolat et vanille ;-)
Je ne regrette pas .......Bien au contraire.
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Noirceur du thème, noirceur de l'histoire. Lehane nous plonge aux tréfonds de la misère humaine.
Désespérance que cette peinture d'une société américaine où rien n'est blanc, ou rien n'est tout à fait noir.
Le roman met mal à l'aise mais est une vraie base de questionnement moral, bien écrite.
Les personnages sont profonds, comme leur désespoir.
Les habitués retrouveront avec plaisir les "héros" récurrents de Lehane, les autres pourront largement se plonger dans l'univers de l'auteur, celui-ci faisant le nécessaire pour que le livre puisse tout de même être lu déconnecté des autres.
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Les deux héros récurrents de Dennis Lehane, Patrick Kenzie et Angela Gennaro sont appelés à enquêter sur la disparition d'une fillette de quatre ans, Amanda McCready. Comme depuis 3 jours, la police n'est sur aucune piste, c'est l'oncle et la tante de l'enfant qui ont décidé de faire appel au couple de détectives, la mère de cette dernière, davantage préoccupée par sa dose de drogue ou d'alcool, et ses séries télévisées n'ayant pas l'instinct maternel très développé. Leur collaboration avec les inspecteurs Broussard et Poole démarre plutôt bien.

Souvent, je lis à mon grand regret les séries dans le désordre. Le fait d'avoir déjà lu "Moonlight mile" aurait pu être préjudiciable mais le souvenir que j'en gardais était fort lointain. Malheureusement pour moi, en parcourant le web à la recherche de renseignements sur l'auteur, je suis tombée par hasard sur un site qui donnait le résumé de ses livres de A à Z, ce qui a ôté tout suspense à ce polar puisque j'ai appris qui était le coupable en plein milieu de ma lecture ! Ma critique aura donc perdu tout objectivité, la surprise ayant été dévoilée avant l'heure.

Même si je ne suis pas une réelle habituée de Kenzie et Gennaro, j'ai apprécié le fonctionnement de ce couple, ce qui fait leur force mais aussi ce qui les sépare. Mention spéciale à la fin où leur divergence sur leur propre notion du Bien et du Mal aura des conséquences importantes. Lehane nous démontre que ce qui est légal n'est pas forcément le meilleur pour l'individu. On le sent attaché aux droits de l'enfant. Dans ce roman noir qui prend aux tripes, il nous entraine dans les bas-fonds des environs de Boston où entre trafics en tout genre, règlements de compte, prostitution, chantage et pédophilie, on ne donne pas cher de la peau d'une fillette qui a disparu, d'autant plus que la frontière entre les bons et les méchants est très mal définie. Le petit plus évidemment, c'est le style de l'auteur quant il réussit malgré la noirceur, à faire sourire le lecteur dans certains dialogues plein d'humour corrosif.
Le bémol est à mon avis dans l'intrigue parfois difficile à suivre. A force d'ajouter des personnages et de vouloir brouiller les pistes, elle ressemble au milieu du roman à un sac de nœuds.

Un polar sombre, violent et bouleversant (puisqu'il touche à la souffrance des enfants) mais compliqué, auquel je donne un 14/20. Je ne suis pas fan des séries qu'il vaut mieux lire dans l'ordre sous peine de ne rien comprendre aux références aux ouvrages précédents qui y sont faites, je préfère les romans one-shot et je reste une inconditionnelle de "Mystic River" ou de "Shutter Island".

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Même si Gone Baby Gone fait partie d'une série, il est facile de prendre le train en route.
Lehane fait le choix d'une grande description des personnages, de leurs actions. Il prend le temps des descriptions pour rendre ses personnages plus vivants, plus proches.

Ce qui n'est pas plus mal car l'histoire et l'atmosphère sont très sombres et lourdes car il y est sujet de la maltraitance de l'enfant. Qu'elle soit le fait de pédophiles psychopathes, qui passent un très mauvais moment dans le roman, ou bine par des gens communs, situation qui fait encore plus froid dans le dos. Cela apparaît comme une fiction dans le roman (je sais, pléonasme) mais on sait que cela arrive dans la réalité, que l'on a déjà été confronté à de tels actes ou de telles situations.

Plus que dans d'autres romans policiers, j'ai eu l'impression qu'il n'y avait pas de clivage bien-mal mais que tout était gris. le personnage de Kenzie en est le meilleur exemple : il a un passé trouble, avec de nombreux cas de justice expéditive, de nombreuses connaissances dans la pègre qui ne sont pas tous sans tache.

J'avais pu lire que la fin était surprenante  mais ce n'est pas le cas . Pour moi elle entraîne plus un questionnement du lecteur.

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Noir c'est noir, les enquètes du duo d'inspecteurs de Boston plongent cette fois-ci dans les disparitions d 'enfants; Lehane n'a pas son pareil pour installer une atmosphère lourde, glauque hyper réaliste, étouffante. Son regard sur le mal est sans concessions et l'on sort de ces romans avec un sentiment que la lutte entre le bien et le mal est largement à l'avantage du second. Glaçant. A noter l'excellente adaptation ciné de "Gone baby gone" par Ben Affleck.
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Quatrième opus des aventures de P.Kenzie et A.Gennaro qui sont engagés pour retrouver Amanda, une petite fille de quatre ans disparue un soir.
La mère(ou plutôt la génitrice) est complètement dépassée( elle ne semble pas concernée), c'est une droguée (alcool et drogue) qui passe son temps devant les émissions de télé réalité.
Un roman très noir, où l'on côtoie les dealers, les criminels et les pédophiles.
La vérité se dévoile brusquement et, elle a un prix.
Certains choix sont difficiles,faut-il respecter la loi ou bien laisser sa conscience dicter sa conduite ?
Un livre bouleversant.
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C'est le troisième roman de Dennis Lehane que je lis mais à mes yeux, c'est le meilleur. Heureusement que je ne me suis pas restée sur mes à priori.
Lorsqu'on a un enfant, la seule idée de sa disparition donne des sueurs froides et des cauchemars. Pourquoi donc lire ce roman, qui à coup sûr, me bouleverserait ? Je ne sais pas, peut-être pour essayer d'exorciser la peur.
Lorsqu'Amanda McCready disparaît sans laisser de traces, c'est sa tante Béatrice qui remue ciel et terre pour la retrouver. Elle va contacter un couple de détectives privés pour l'aider dans ses recherches.
Nous plongeons dans un récit bouleversant, qui m'a procuré parfois des bouffées de colère et de rage. La mère d'Amanda est une femme irresponsable, droguée, alcoolique et accro à la télévision : la disparition de sa fille l'inquiète tout en la laissant dans une apathie inquiétante.
Lors de cette enquête, nous touchons à des sujets noirs, douloureux mais réels: les conditions de vie d'une enfant délaissée par sa mère ; les réseaux de pédophilie avec ici, une description d'un crime atroce qui m'a glacé le sang ; les trafics de drogue avec une limite ténue entre la police et les délinquants.
Plusieurs questions sont venues lors de ma lecture car cette histoire n'est ni blanc, ni noir et laisse des zones de doute permanent : quand on parle de l'intérêt de l'enfant, qu'est-ce qui est juste ? Quand peut-on décider pour le bien d'un enfant si la justice ne le fait pas ? le lien biologique a-t-il autant d'importance si les parents ne sont pas capables de procurer des soins adéquats à un enfant ?
Je ne sais pas…honnêtement j'aurai aimé répondre à toutes ces questions mais je n'ai pas pu. Je ne peux pas juger car je ne suis pas dans la peau d'une jeune maman solo paumée.
Le style d'écriture est agréable, fluide et se lit bien. Cela ressemble à un scénario de film bien mené, avec des péripéties et des rebondissements. La fin est surprenante : je ne m'y attendais pas.
Un livre noir, bouleversant qui touche un sujet sensible mais intéressant à découvrir !
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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Dennis Lehane propose des romans policiers compliqués, parfois très compliqués. Gone, Baby, Gone n'échappe pas à la règle. et j'avoue avoir eu un peu de mal à rentrer dans ce livre qui ne m'a pas tout à fait convaincu.
La thématique de l'enfance maltraitée permet cependant de donner un relief à cette histoire de disparition d'enfant à Boston. L'histoire ne laisse pas indifférent.
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