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Fin des années 70, petit village de la Brie. Constance vit avec ses grands-parents dans une demeure bourgeoise. A dix ans, elle n'a jamais eu le droit de sortir de l'enceinte de la propriété ni de côtoyer d'autres enfants, sa seule compagnie est un chat, c'est sa grand-mère qui s'occupe de son instruction cinq heures par jour. De ses parents, elle sait seulement qu'ils sont morts. De sa tante Eléonore décédée à dix ans, en revanche, elle entend beaucoup parler - des photos et des souvenirs de la défunte trônent partout.
Constance est souvent punie : « Grand-mère m'obligeait à passer la nuit dans le grenier si je faisais une grosse bêtise. Elle voulait m'éduquer à la dure. Sur l'échelle des punitions, le grenier était la plus haute, juste au-dessus du martinet. » Le grand-père est alcoolique et couard, il se laisse mener par le bout du nez par son acariâtre de bonne femme et ne réagit pas lorsqu'elle se montre excessivement sévère avec Constance. Il la laisse même *** attention spoil *

Je ne spoile pas vraiment ici, puisque la quatrième de couverture l'annonce d'emblée, et c'est d'ailleurs cette thématique qui m'a donné envie de découvrir cet album. Mais je trouve dommage que cet élément de l'histoire soit dévoilé dès la présentation par l'éditeur, alors qu'on l'apprend assez tard et que son annonce participe à la montée en puissance de l'intrigue.

Cette BD m'a déçue, parce que j'attendais davantage de subtilité *** re-spoil *
On est mal à l'aise dès les premières pages, la maltraitance est vite affichée, et le graphisme épais et ingrat alourdit encore l'ambiance pesante. Certes, on va de surprise en surprise dans cette intrigue sombre, et pourtant on se dit qu'on aurait pu deviner les rebondissements et le dénouement, tant on a déjà lu/vu ce genre d'histoire.

• Merci à Babelio et aux éditions Actes Sud pour ce partenariat.
Lien : http://www.canelkiwi.com/arc..
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Pas de résumé sur la quatrième de couverture, aucune information permettant de savoir de quoi il retourne avant de se lancer, c'est rare et ça me plait. On entre donc dans cette BD sur la pointe des pieds pour découvrir Constance, jeune fille enfermée dans le grenier du château familial par sa grand-mère et obligée d'y passer la nuit sans matelas ni couverture au milieu des araignées. Glaçant.

Constance ne sait rien de ses parents. Élevée à la dure par cette mamy acariâtre, elle ne peut trouver de soutien auprès d'un grand-père lâche et alcoolique. Constance n'a aucun contact avec l'extérieur, elle ne va pas à l'école et tâte du martinet à la moindre occasion. L'arrivée d'une famille portugaise et de ses deux enfants dans une dépendance du domaine va changer la donne. A leur contact, Constance va découvrir sa véritable nature. Car Constance n'est pas celle que l'on croit…

Un sujet plombant mais traité sans le moindre apitoiement, à hauteur d'enfant. Constance souffre mais elle rêve, elle s'évade, elle joue. Surtout, elle se révèle au contact des autres et face à leurs réactions. Il y a beaucoup de folie, de naïveté et de cruauté dans ce récit. Une bonne dose de méchanceté aussi, de la rancoeur, de la bêtise, des secrets de famille profondément enfouis dans les placards. La tragédie en cours reste malgré tout porteuse d'espoir et laisse au final la porte ouverte à une possible reconstruction.


Le noir et blanc est d'une densité incroyable, le trait vif et souple oscille entre réalisme et caricature avec une facilité déconcertante. Mathias Lehmann ose des planches totalement déstructurées où s'insinuent des touches de fantastique. Il marche sur un fil, enchaînant les prouesses graphiques en restant constamment au service de son récit, son travail est bluffant.


Un drame social troublant, qui met mal à l'aise mais reste, dans son traitement, d'une surprenante subtilité. Un album impressionnant qui va me marquer durablement, c'est une certitude.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Quel album ! Il secoue ! Il glace le sang ! Il effraie !

Je n'ai tout d'abord pas tellement aimé les dessins à gros traits noirs qui donnaient à tous les personnages un aspect dur, froid et vieillot. Trop de rayures à mon goût ! Et puis, les éléments se dévoilant peu à peu, j'ai compris que le dessin collait à l'histoire et qu'il ne pouvait en être autrement. Il participe complètement à créer un malaise ambiant. Malaise grandissant au rythme de la lecture et de ce qu'on apprend de la situation.

Une petite fille est maltraitée par sa grand-mère, elle se réfugie dans son imaginaire pour échapper à cette violence. On ne peut en dire davantage. J'ai d'ailleurs découvert cette BD sans en rien savoir et c'était bien mieux. Pas de quatrième de couverture qui dévoile l'essentiel et tant mieux ! L'effet de surprise a donc été total. Je n'aurais certainement pas pris une aussi grande claque si j'avais su ce que certains livrent (y compris des critiques professionnels ! Grrrr !).

Une histoire glauque, effroyable qui pourrait être tirée d'un horrible fait divers.
Lien : https://krolfranca.wordpress..
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"la favorite" met en scène une vieille acariâtre, son époux alcoolique et leur petite fille Constance qui n'est jamais sortie de la propriété bourgeoise et que la grand-mère tyrannise ...

L'arrivée d'un couple de gardiens portugais et de leurs enfants va chambouler l'existence des trois protagonistes. Les fantômes du passé seront exhumés et offriront au lecteur des révélations aussi étonnantes que douloureuses...

L'auteur nous livre ici une histoire forte, à l'atmosphère étouffante qui n'est pas sans rappeler par le style "les malheurs de Sophie" ou "Poil de Carotte"... Un récit structuré et bien ficelé dans un style graphique dense qui m'a immédiatement fait penser au style de Xavier MUSSAT dans Carnation : des dessins hachurés en noir et blanc uniquement avec des personnages aux traits et aux expressions intenses qui reflètent parfaitement leurs personnalités.

Cette BD lu dans le cadre de Masse critique pour Babelio et la maison d'édition Actes Sud m'a plu et marqué.
Lien : http://edea75.canalblog.com/..
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À force d'entendre du bien de « La favorite », j'ai fini par arriver à me le procurer. La bande dessinée de Matthias Lehmann proposait un parti pris graphique intéressant couplé à une histoire intrigante. Mais les promesses étaient-elles tenues ? le livre est paru chez Actes Sud BD et pèse pas moins de 150 pages.

Constance est orphelin. Élevé par ses grands-parents, elle subit les brimades de sa grand-mère qui n'hésite pas à la punir pour un oui ou pour un non. Son grand-père, lâche et passif, laisse faire. Les brimades sont à un point tel que Constance doit s'habiller en petite fille alors qu'il est un garçon ! Isolé dans cette grande maison de la Brie, l'âge aidant, des envies de se rebeller commencent à germer en lui. L'arrivée d'une famille de Portugais et de leurs deux enfants dans la maison, pour entretenir l'ensemble, va rompre la solitude de l'enfant.

Quel curieux ouvrage que voilà ! Outre le thème malsain, Matthias Lehmann développe des planches variées, pleines d'inventivité et souvent déconstruites. Ainsi, il n'y a pas réellement de continuité dans le livre. Des scènes se succèdent, racontées par Constance. Cela peut-être une anecdote, une explication d'ensemble, des flashbacks… Cette richesse pourrait rebuter, mais c'est au contraire ce qui fait toute la force du bouquin. Varié et inventif, on a l'impression d'être devant une oeuvre assez unique, porté par un thème fort.

Malgré la haine et la cruauté très présentes dans « La favorite », le livre évite tout manichéisme. L'auteur aurait pu se contenter de montrer l'horreur de la situation, façon fait divers, mais ce n'est pas le cas ici. Chaque personnage est porté par son caractère, son histoire et ses motivations. On ne cherche pas d'excuses aux grands-parents, mais des explications.

Au-delà du cercle familial, très fermé, la description de la Brie, de son village et de ses notables est savoureuse également. Leur culpabilité est abordée implicitement, leur cruauté bien plus frontalement. Que de petitesse et de frustration se dégagent de « La favorite ! ».

Afin de mieux encrer dans l'ambiance « fin de race » de l'ouvrage, Matthias Lehmann utilise un dessin en noir et blanc hachuré, façon gravure du 19ème siècle. le choix est très pertinent, renforçant les ambiances de vieille France. le dessin reste simple en soit, mais sait s'adapter aux situations, montrant une grande maîtrise de l'auteur dans la gestion des noirs.

Doté d'une histoire forte et de planches déconstruites remarquables, « La favorite » fait partie de ces livres qui pousse la bande-dessinée dans ses retranchements. Voilà un one-shot de grande qualité qui vous tiendra en haleine du début à la fin. du grand art !
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L'auteur nous plonge dans les années 70, dans un petit village de la Brie. Constance est élevée par ses grands-parents, dans une grande maison bourgeoise. Nous découvrons très vite que l'enfant est maltraitée par sa grand-mère. Le grand-père désapprouve cette situation mais n'intervient pas, incapable de tenir tête à sa terrible femme. L'embauche d'une famille de gardiens pour surveiller la maison va sortir l'enfant de son isolement et lui faire prendre conscience de l'anormalité de sa situation.
Pour comprendre ce qui a amène cette vieille femme à se comporter aussi violemment avec l'enfant il faut revisiter son passé : un mariage désastreux, suivi d'un drame dont elle est responsable et qui n'a cessé de la miner. La toute fin de la BD dévoile la dernière pièce du puzzle et pas la moindre.
Par chance, je n'avais pas lu la présentation de l'éditeur avant de commencer cette lecture, qui réserve plusieurs surprises au lecteur. Le thème principal est la maltraitance d'un enfant mais un autre thème est abordé également, que je tairai, volontairement.
La favorite - Martthias Lehmann (BD)
Cette BD met mal à l'aise en raison des scènes de maltraitance mais comment parler de ce sujet sans être explicite, notamment dans une BD ? C'est une lecture très prenante, on est pris par l'enchaînement des faits. Il est difficile de lâcher l'ouvrage avant de connaître le fin mot de l'histoire. Le dessin, en noir est blanc est assez inventif mais ne cherche pas à faire "joli". L'auteur utilise par moment les ressorts du conte, j'ai pensé au "Bon petit diable" de la comtesse de Ségur, par exemple. Cette dimension fantastique allège un peu le côté glauque de l'histoire.
Un sujet dérangeant, traité de façon adroite.
Lien : http://www.sylire.com/2015/0..
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Il n'y a rien de pire que la maltraitance des enfants, ces petits êtres innocents qui peuvent être souillés par la méchanceté des adultes. En l'occurrence, on fait la connaissance d'une petite fille d'aspect et de sa grand-mère plutôt acariâtre qui n'hésite pas à la battre avec son martinet ou la mettre au grenier sans la nourrir. le décor est planté d'emblée dans cette vaste demeure bourgeoise au coeur de la France profonde. On va alors entrer petit à petit dans la psychologie de ce petit personnage qui essaie de vivre dans les limites qui lui ont été fixé.

Et puis, il y aura le choc d'une première révélation. Puis, cela ira en crescendo afin de distiller l'horreur de la situation. La fin dévoilera tout et la lecture deviendra plus pénible émotionnellement pour peu qu'on s'intéresse au sort des enfants. Fort heureusement, il y aura des moments plus comiques comme l'apparition d'un certain président de la république adepte des au-revoir et qui n'hésite pas à s'inviter à la table des français moyen.

Le procédé graphique utilisé est celui de la carte à gratter. Depuis les oeuvres de Thomas Ott, j'aime beaucoup. Cela colle d'ailleurs à merveille avec la noirceur assumé de ce récit. On ne regardera plus les personnes âgées de la même manière. le mal peut se cacher partout.

Le titre intrigue un peu. Après cette lecture, on se rend compte que finalement, ce n'est peut-être pas aussi bien que cela d'être le favori. On peut en payer le prix. Au final, cela sonne comme un fait divers qui s'est sans doute déjà produit. L'auteur a réussi un tour de force avec cette oeuvre intensément psychologique et qui parait presque authentique. La dernière page tournée, on est encore sous le choc.
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Une petite fille qui vit recluse dans une grande maison avec ses grands-parents. Maltraitée par la grand-mère et insuffisamment protégée par le grand-père . Son histoire va être peu à peu dévoilée. Un récit très noir mais bien mené. On suit avec intérêt les rebondissements et la révélation finale.
J'ai aimé l'harmonie entre le dessin noir et blanc et et l'histoire, une vraie correspondance entre la forme et le fond.
C'est un jeune auteur et je vais suivre ses futures publications.
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(EM971) Ouah !!!! Eh bien voilà une BD qui décape, déroute, dérange, détonne tant par le dessin que par le scénario. Malheureusement les pulsions sadiques d'une grand-mère hystérique du martinet conjugué aux démissions d'un grand-père sans doute castré par cette même grand-mère (heureusement pas complètement finalement...) et à l'identité troublée (et pour cause !!!!) de notre héros (dont l'imagination débridée (faut bien s'échapper !) nous réserve de belles surprises)...me semblent un peu dures à digérer dans le cadre du Prix....Mais vaut pleinement le détour par ailleurs .

(LX971) bof bof ! Je me suis forcé à aller au bout, pas vraiment passionné par cette histoire tirée par les cheveux (de la petite). Si le dessin est parfois séduisant, j'ai trouvé l'humour souvent facile et la caricature trop grossière. J'ai trouvé la narration bizarrement menée ; l'auteur m'a donné l'impression de se débarrasser du dernier tiers du récit en livrant tout d'un coup, sans crier gare, un flash-back super explicatif . Il résout ainsi une enquête qu'on ignorait sans ménager de suspense ou d'intrigue. L'époque et l'univers me semblent en plus très (trop) loin des élèves ; le côté franchouillard avé l'accent en plus, c'est very too much. Non merci pour le Prix !

(SC971) Brrrr ! C'est glauque, ça fait froid dans le dos et en même temps un peu tiré par les cheveux, servi par un graphisme qui ne me séduit pas du tout. Bref pour moi c'est non pour la sélection collège.
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Derrière une couverture en couleurs, je découvre une BD en noir et blanc aux dessins très particuliers, ressemblant à des gravures. La Favorite m'a complètement absorbée et je n'ai pu la lâcher qu'une fois ma lecture achevée. Une BD originale, de celle qui laisse des traces : plongée dans un récit noir, surprenant et captivant.

La Favorite conte l'histoire d'une enfance particulière, celle de Constance, dans les années 70. Cette petite fille vit sous la férule de ses grands-parents près de Coulommiers, surtout celle de la grand-mère qui n'a de cesse de la surveiller, à l'affût de la moindre bêtise. Dans ce cadre, les punitions ne sont pas rares. D'ailleurs l'album débute par l'évocation du grenier dans lequel Constance redoute plus que tout de devoir dormir si elle a déplu ou fauté. de ses parents, Constance ne sait rien, à part qu'ils sont morts, de quoi alimenter toutes sortes de fantasmes. Elle ne va pas à l'école, sa grand-mère lui donnant les leçons, avec force châtiment. Heureusement, le parc de la grande maison bourgeoise où elle vit lui permet de quitter cette atmosphère oppressante, lorsqu'on lui en laisse le temps. La Favorite se déroule durant les années 70, et si Giscard d'Estaing s'invite dans le récit, d'autres symboles de l'époque apparaissent ici et là.

En tournant les pages, les partis-pris de l'auteur Matthias Lehmann renforcent son récit : peu de cases classiques, plutôt des dessins agencés entre eux selon les mouvements du scénario. Parfois, des objets ressortent des cadres, un martinet, une branche d'arbre, un dessin d'enfant. Les planches sont toutes uniques et frappent par leur adéquation avec le scénario, ce qui fait qu'on a du mal à lâcher l'album avant la fin. Surtout que l'histoire, au départ en vase clos, s'ouvre progressivement vers autre chose que le début ne laissait présager. Un tournant survient qui m'a complètement surprise, d'autant plus que j'avais commencé la BD sans arrière-pensée d'aucune sorte puisque je ne connaissais ni l'auteur, ni l'histoire (d'ailleurs le résumé de l'éditeur est décevant puisqu'il annonce en grande partie le contenu de la BD : dommage). Une fois le tournant assimilé, tout prend progressivement sens et on se surprend à revenir en arrière, à relire des passages.

A l'arrivée, une BD forte, qui marque autant par le graphisme que par l'histoire.
Lien : http://blogs.lexpress.fr/les..
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