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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"la favorite" met en scène une vieille acariâtre, son époux alcoolique et leur petite fille Constance qui n'est jamais sortie de la propriété bourgeoise et que la grand-mère tyrannise ...

L'arrivée d'un couple de gardiens portugais et de leurs enfants va chambouler l'existence des trois protagonistes. Les fantômes du passé seront exhumés et offriront au lecteur des révélations aussi étonnantes que douloureuses...

L'auteur nous livre ici une histoire forte, à l'atmosphère étouffante qui n'est pas sans rappeler par le style "les malheurs de Sophie" ou "Poil de Carotte"... Un récit structuré et bien ficelé dans un style graphique dense qui m'a immédiatement fait penser au style de Xavier MUSSAT dans Carnation : des dessins hachurés en noir et blanc uniquement avec des personnages aux traits et aux expressions intenses qui reflètent parfaitement leurs personnalités.

Cette BD lu dans le cadre de Masse critique pour Babelio et la maison d'édition Actes Sud m'a plu et marqué.
Lien : http://edea75.canalblog.com/..
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Il n'y a rien de pire que la maltraitance des enfants, ces petits êtres innocents qui peuvent être souillés par la méchanceté des adultes. En l'occurrence, on fait la connaissance d'une petite fille d'aspect et de sa grand-mère plutôt acariâtre qui n'hésite pas à la battre avec son martinet ou la mettre au grenier sans la nourrir. le décor est planté d'emblée dans cette vaste demeure bourgeoise au coeur de la France profonde. On va alors entrer petit à petit dans la psychologie de ce petit personnage qui essaie de vivre dans les limites qui lui ont été fixé.

Et puis, il y aura le choc d'une première révélation. Puis, cela ira en crescendo afin de distiller l'horreur de la situation. La fin dévoilera tout et la lecture deviendra plus pénible émotionnellement pour peu qu'on s'intéresse au sort des enfants. Fort heureusement, il y aura des moments plus comiques comme l'apparition d'un certain président de la république adepte des au-revoir et qui n'hésite pas à s'inviter à la table des français moyen.

Le procédé graphique utilisé est celui de la carte à gratter. Depuis les oeuvres de Thomas Ott, j'aime beaucoup. Cela colle d'ailleurs à merveille avec la noirceur assumé de ce récit. On ne regardera plus les personnes âgées de la même manière. le mal peut se cacher partout.

Le titre intrigue un peu. Après cette lecture, on se rend compte que finalement, ce n'est peut-être pas aussi bien que cela d'être le favori. On peut en payer le prix. Au final, cela sonne comme un fait divers qui s'est sans doute déjà produit. L'auteur a réussi un tour de force avec cette oeuvre intensément psychologique et qui parait presque authentique. La dernière page tournée, on est encore sous le choc.
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Une petite fille qui vit recluse dans une grande maison avec ses grands-parents. Maltraitée par la grand-mère et insuffisamment protégée par le grand-père . Son histoire va être peu à peu dévoilée. Un récit très noir mais bien mené. On suit avec intérêt les rebondissements et la révélation finale.
J'ai aimé l'harmonie entre le dessin noir et blanc et et l'histoire, une vraie correspondance entre la forme et le fond.
C'est un jeune auteur et je vais suivre ses futures publications.
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Derrière une couverture en couleurs, je découvre une BD en noir et blanc aux dessins très particuliers, ressemblant à des gravures. La Favorite m'a complètement absorbée et je n'ai pu la lâcher qu'une fois ma lecture achevée. Une BD originale, de celle qui laisse des traces : plongée dans un récit noir, surprenant et captivant.

La Favorite conte l'histoire d'une enfance particulière, celle de Constance, dans les années 70. Cette petite fille vit sous la férule de ses grands-parents près de Coulommiers, surtout celle de la grand-mère qui n'a de cesse de la surveiller, à l'affût de la moindre bêtise. Dans ce cadre, les punitions ne sont pas rares. D'ailleurs l'album débute par l'évocation du grenier dans lequel Constance redoute plus que tout de devoir dormir si elle a déplu ou fauté. de ses parents, Constance ne sait rien, à part qu'ils sont morts, de quoi alimenter toutes sortes de fantasmes. Elle ne va pas à l'école, sa grand-mère lui donnant les leçons, avec force châtiment. Heureusement, le parc de la grande maison bourgeoise où elle vit lui permet de quitter cette atmosphère oppressante, lorsqu'on lui en laisse le temps. La Favorite se déroule durant les années 70, et si Giscard d'Estaing s'invite dans le récit, d'autres symboles de l'époque apparaissent ici et là.

En tournant les pages, les partis-pris de l'auteur Matthias Lehmann renforcent son récit : peu de cases classiques, plutôt des dessins agencés entre eux selon les mouvements du scénario. Parfois, des objets ressortent des cadres, un martinet, une branche d'arbre, un dessin d'enfant. Les planches sont toutes uniques et frappent par leur adéquation avec le scénario, ce qui fait qu'on a du mal à lâcher l'album avant la fin. Surtout que l'histoire, au départ en vase clos, s'ouvre progressivement vers autre chose que le début ne laissait présager. Un tournant survient qui m'a complètement surprise, d'autant plus que j'avais commencé la BD sans arrière-pensée d'aucune sorte puisque je ne connaissais ni l'auteur, ni l'histoire (d'ailleurs le résumé de l'éditeur est décevant puisqu'il annonce en grande partie le contenu de la BD : dommage). Une fois le tournant assimilé, tout prend progressivement sens et on se surprend à revenir en arrière, à relire des passages.

A l'arrivée, une BD forte, qui marque autant par le graphisme que par l'histoire.
Lien : http://blogs.lexpress.fr/les..
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Je remercie Actes Sud BD et Babelio de m'avoir fait parvenir ce livre suite à une opération Masse Critique.
J'ai adoooooré ce livre !
D'abord, le graphisme est une pure merveille – le trait est expressif et parfaitement maîtrisé.
La plume alterne entre intelligence et humour décapant et cynique.
L'histoire est, elle, une petite pépite. Difficile de la raconter sans trop en dévoiler. Aucune envie de spoiler, je me contenterai donc de placer les fondations : Constance vit chez ses grands-parents, recueillie par cette grand-mère acariâtre et violente et ce grand-père complètement sous la coupe de son dragon de femme.
Au fil des pages, la trame se délie et la lectrice que je suis a été subjuguée par la force du récit, l'implacabilité des événements et j'en suis ressortie complètement conquise. Nul doute que je vais pousser plus en avant la découverte de l'oeuvre de Matthias Lehmann et me procurer d'autres albums de cet auteur.


Lien : https://letempslibredenath.w..
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Dans les années 70, la petite Constance vit avec ses grands-parents, enfermée dans un manoir qui a connu des temps meilleurs. La grand-mère, qui lui dispense non seulement les cours à domicile, mais également les coups de martinet, est paranoïaque, aigrie et violente. le grand-père, lâche et alcoolique, ne lui est pas non plus d'un grand secours. Et pour couronner le tout, la pauvre Constance doit également vivre dans l'ombre d'Eléonore, la fille que le couple a jadis perdue et dont ils tentent désespérément de combler le vide…

C'est un récit particulièrement sombre et cruel que propose Matthias Lehmann. Néanmoins, en situant la narration au niveau de cet enfant maltraité, le lecteur met du temps à découvrir toute l'horreur de ce fait divers. Au fil des pages, des découvertes et des réactions de l'enfant, le récit livre progressivement toutes les pièces du puzzle, pour ne livrer le fin mot de cette captivité qu'en toute fin d'album.

Le dessin noir et blanc en style gravure/carte à gratter contribue également à installer une ambiance sombre et lugubre à ce récit qui fait froid dans le dos.

Une excellente surprise !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Mais que c'est glauque ! Ma lecture fut éprouvante par le ton du récit, glaçant de noirceur dans le traitement de cette pauvre enfant. Et pourtant, l'auteur manie si habilement le récit que j'ai été scotché tout du long jusqu'au final plein de retournements que je n'avais pas vu venir. Quelle horreur, tout de même !

Comme beaucoup d'autres, de ce que j'ai lu, la part du réel dans le récit reste en suspense, mais je trouve que le récit sonne si juste et si vraisemblable dans ses détails qu'il est logique de le penser vrai. Si c'est une adaptation d'un fait divers, le travail est remarquable. Si c'est une pure invention, il l'est encore plus ! Tout s'emboite parfaitement, au fur et à mesure, pour avancer dans l'horreur de cette situation : la famille bourgeoise vieillissante, le château et les manières aristocratiques, les employés portugais, le développement des questions du lecteur et de Constance, jusqu'à la première révélation. Une révélation qui surprend déjà et nous fait comprendre que d'autres arrivent.

Et franchement, je ne peux que recommander la lecture de ce récit qui étonne. C'est la véritable force du récit : la surprise qui arrive à chaque révélation et la compréhension de ce que tout cela implique. Les personnages sont attachants par leur faiblesse, mention spéciale au grand-père qui est franchement touchant dans sa lâcheté. Et en même temps il reste victime de tout ce qui s'est passé, comme Constance.
En ajoutant le dessin à la carte à gratter qui fait ressortir à merveille les figures grotesques et les corps étrange, faisant ressortir l'atmosphère oppressante de la maison dans laquelle tout se joue, on arrive à une BD qui se joue du fond et de la forme. Sans doute une des Bd les plus bizarres que j'ai lu cette année, à la fois dingue dans son scénario mais aussi terriblement réaliste. Elle dépote, il n'y a pas à dire.
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La jeune Constance vit quasi-recluse dans le manoir de ses grands-parents, entre une grand-mère irascible et à la main leste et un grand-père alcoolique qui préfère fermer les yeux pour éviter d'avoir à affronter sa femme. Une enfance pleine de violence, de secrets, de non-dits bâtie sur un immense mensonge. Sombre et fort !
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Par un dessin plutôt simple et l'usage de rayures noires sur fond blanc, l'auteur nous plonge dans une histoire de famille terrible, décrivant la maltraitance d'une petite fille de 10 ans, par sa grand-mère et sous le regard désolé mais lâche du grand-père. le récit, à rebondissements et suspens est mené de main de maître et la mise en page très varié.
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une des bonnes surprises de l'année 2015.
Une couverture intrigante, un style qui évoque plus les techniques de gravure ou de carte à gratter en vogue au début du siècle et une histoire vraiment étonnante que celle de Constance, enfant d'une dizaine d'années qui est élevée par ses grands-parents, cloîtrée dans une propriété lugubre. le souvenir d'une petite fille, morte il y a bien longtemps plâne sur la maison et semble encore perturber le grand-père, Emile, alcoolique et lâche face à la violence exercée par sa femme, Adélaïde, sur Constance. L'arrivée d'une famille de portugais, engagée pour aider à l'entretien de la propritété va faire vaciller ce petit monde et révéler des secrets.
Une fable, un récit initiatique, un fait divers tragique et morbide... La favorite est un peu tout cela. Un livre surprenant qui ose un thème inattendu et le traite avec tact.
Cruel et sensible.
L'histoire véhicule quelque chose de monstrueux. Des personnages malsains, des mensonges et des secrets inavouables, des lâchetés qui justifient l'injustifiable... et pourtant, le livre ne tombe jamais dans le glauque.
Vraiment une belle surprise.
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