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3,27

sur 98 notes
Une femme quitte l'Australie avec ses deux enfants, une valise, un bras dans le plâtre et des ecchymoses sur le corps. Elle revient en France dans la propriété familiale après douze ans d'absence. le même jour, son frère et sa femme rentrent de la maternité avec leur premier enfant, mort.

Ainsi commence un huis-clos familial sombre et suffocant, ponctué par le quotidien de ce bébé sans vie que la mère inconsolable s'évertue à nourrir, choyer et refuse d'enterrer. Face à cette pietà plus que dérangeante, personne ne dit rien, même pas les enfants, chacun tentant désespérément d'échapper à ses propres démons. Car tout le monde est en apnée, empêtré dans ses deuils et sa solitude, au bord de renoncer à remonter à la surface. le roman est court mais il n'y a rien à ajouter ou à enlever, tous les mots sont pesés. L'écriture est particulièrement sobre, toute en ellipses et en dialogues lapidaires. Un monde tout en retenue pour une douche froide bien réussie.
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Une mère revient seule, avec ses deux enfants, dans la demeure parentale, grande, froide et indifférente.
On ne dit rien, on souffre en silence, on énumère des faits.... de là, un réseau de petites impressions émergent, la toile se tisse et la souffrance apparaît, engluée dans le non-dit et des comportements qui semblent forcément étranges.
Dans ce silence, cette désespérance, les personnages avancent doucement, tâtonnent. Les enfants observent, comprennent comme ils peuvent.
On attend un drame, quelque chose qui interrompe cette lente descente infernale...
Une mère, ses deux enfants et si peu de tendresse...
Julia Leigh amène en douceur une tension insupportable.
Son écriture est remarquable et toute en finesse.
Une petite perle, comme une bulle prête à exploser.
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Dès les premières pages j'ai été happée par ces trois personnages surgis de nulle part, Olivia, que le narrateur nomme le plus souvent "la femme", et ses deux enfants. Ils arrivent devant une grille infranchissable, qu'Olivia contourne pour trouver (retrouver comme on le suppose) une vieille porte cachée qu'elle et son petit garçon vont forcer - jusqu'au sang. le ton est donné. Peu à peu, le narrateur livre de petits indices sur Olivia et son bras en écharpe, sur le lien qui l'unit à ceux chez qui elle se rend : sa mère et son frère, venu là avec sa femme qui vient de perdre son bébé. L'implicite est roi dans cette histoire saisissante, ainsi que les scènes étranges, décalées, par moments dérangeantes ou angoissantes (autour de la relation de la belle-soeur d'Olivia et son bébé mort en particulier). le titre original est d'ailleurs "disquiet" (inquiétude) et tout le roman, de la première à la dernière page diffuse un malaise et une beauté très particuliers.

J'ai appris après ma lecture que Julia Leigh était la réalisatrice du film "Sleeping Beauty", et cela ne m'a pas étonnée.
Lien : http://dautresviesquelamienn..
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Drôle d'ambiance dans ce livre. Tout au long de l'histoire j'ai eu l'impression qu'un drame allait se produire, mais les drames déjà vécus par les personnages se suffisent à eux-mêmes. L'atmosphère est lourde, noire et assez plombante.

La façon de raconter est bizarre également, Olivia est toujours appelée 'la femme' et ses enfants 'le garçon et la petite fille'. Quelques phrases surprenantes sortent d'ailleurs de la bouche de cette petite fille : 'Ce lait à la même odeur que ton cul' dit-elle en parlant à sa mère... Cela surprend mais on devine que cette famille a vécu des évènements difficiles et traumatisants.

Je n'ai pas tellement aimé cette histoire et pourtant la plume de l'auteur est plutôt agréable.
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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J'ai été déçu par l'ensemble du livre, malgré une belle écriture de l'auteur. Je ne m'attendais à rien en particulier, mais cette histoire n'a pas su me plaire, et était vraiment trop axée sur des sentiments noirs qui ne m'ont absolument pas touchés. La folie de certains des personnages, et leur deuil... Bref, Bof.
Lien : http://lesmotsdenanet.blogsp..
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L'ambiance est bien sûr lourde et pesante. Les personnages tristes renferment des secrets et des non-dits. Il se passe très peu d'événements, tout l'art de Julia Leigh est de nous captiver avec seulement de l'attente. L'écriture est prenante, directe : phrases plutôt courtes, peu de dialogues -ils se parlent tellement peu ! Tous les protagonistes ont un prénom, utilisé régulièrement dans le récit, sauf pour la femme qui revient d'Australie que l'auteur nomme "la femme" (alors que l'on connait son prénom, Olivia). C'est un petit roman (104 pages) qui marque par son climat, son ambiance et sa densité. Il fait partie de ces livres qui mériteraient sûrement une seconde lecture, plus tard, pour confirmer la première impression ou pour peut-être "creuser" un peu plus le sujet. Relativement simple à envisager étant donné son format.
Lien : http://lyvres.over-blog.com/..
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Une femme revient, après douze années d'absence passées en Australie, avec ses deux enfants dans le château de son enfance. Elle y retrouve sa mère, ainsi que son frère et sa belle-soeur qui viennent de perdre leur bébé. Dans cette grande demeure familiale, chacun est venu pour panser une blessure et faire le deuil d'un enfant, d'une vie rêvée ou d'une vie passée et chacun le fait à sa manière. La parole est plutôt rare dans cette famille régie longtemps par les codes de bienséance de la haute société et il faudra du temps pour que les plaies commencent à cicatriser. Par quelques mots, quelques gestes à peine esquissés, ils vont parvenir tout doucement à s'apporter un peu de réconfort les uns aux autres. On sort de ce très court roman comme d'un orage qui a éclaté après une journée très chaude et lourde. On ressent à la fin une impression d'apaisement.
Lien : http://leslecturesdeclarinet..
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Une autrice australienne, un roman très court, voilà ce qui m'a attirée dans ce livre trouvé par hasard. J'ai été surprise par son poids de tristesse, ses silences pesants. L'ambiance est très particulière, on a l'impression d'être des voyeurs qui s'initient dans une famille étrange et pleine de non-dits. Une femme revient avec ses 2 enfants dans le château de famille, après plus d'une 10aine d'années d'absence. On comprend à demi-mots qu'elle a fui son mari. Elle retrouve sa mère, sa soeur, et son frère dont la femme vient d'accoucher et de perdre son enfant, mais qu'elle garde à ses côtés... la douleur et la mort sont au coeur de ce récit écrit avec talent, traversé par des moments de poésie fugaces, mais aussi froid et dérangeant.
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Un livre beaucoup trop court pour moi.

Je n'ai pas beaucoup aimé. C'est un peu trop survolé selon moi. Les relations entre les personnages sont un peu bizarre. D'habitude lire de petits romans ne me dérangement pas en soit, mais j'aime bien que se soit un peu plus recherché.

Je lirai certainement un autre livre de cette autrice, car je sais qu'elle a reçu des prix, du coup je me tournerai vers l'un de ses romans prisés.
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Nous sommes face à une histoire de famille, écrite comme un huis-clos. Cela se passe en France, dans une maison bourgeoise et sur son domaine.
Une femme, qui semble avoir été battue et violée par son mari en Australie, revient dans la maison familiale après douze ans d'absence. Elle est accompagnée de ses deux enfants, un garçon de 9 ans nommé Andrew, et une fillette de 6 ans, Lucy.
Tout de suite, on sent une tension entre la femme, Olivia, et sa mère, la maîtresse de maison. On apprend par la suite que ce froid est dû à une fuite soudaine à la mort du père de la femme suivi d'un silence radio de douze ans.
Arrivent ensuite le frère de la femme, Marcus et son épouse. Ils rentrent de la maternité, mais apprennent que l'enfant est morte-née. Sa compagne n'arrive pas à faire le deuil et sombre peu à peu dans la folie, tandis que Marcus semble être obnubilé par joindre sa maîtresse.
Andrew tente tout au long de la nouvelle de contacter quelqu'un en Australie, certainement son père (?). Il a un comportement protecteur envers sa jeune soeur mais dédaignant et moqueur envers sa mère. Lucy, quant à elle, est dans sa période scatologique, parle de vulve, pénis et autres réjouissances du genre.

J'ai apprécié l'atmosphère sombre et pesante, dont finalement on ne sait pas grand chose. On attend une révélation qui ne vient pas : quel est donc le noeud du problème entre Olivia et sa mère, ce qui les a amenées à cette relation minimaliste?, s'est-il passé quelque chose entre Olivia et son père?
Finalement, qu'on ne sache pas n'est pas si important car cela permet d'assoir l'ambiance.
Ce que je n'ai en revanche pas apprécié c'est le fait que l'autrice ne nomme presque jamais son personnage central. Elle appelle Olivia la femme. Peut-être cela évoque-t-il les témoignages anonymes sur des femmes battues. Je trouve que cela n'apporte pas grand chose ni à l'histoire ni au caractère.
Le fait également que son fils soit aussi méprisant envers elle et que cela ne semble pas la choquer outre mesure, me questionne. Soit ce qu'elle vient de traverser est tellement fort que ce comportement peut être jugé de passager et transitoire, soit c'est culturel et alors je n'ai pas les clefs pour comprendre.

Plutôt friande d'histoires de famille et de littérature anglo-saxonne, je dois dire que je suis très mitigée face à cette lecture.
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