Jamais je n'aurais lu ce roman si je n'avais pas entendu (et vu) un libraire (un certain Lionel) en parler avec passion lors d'un live organisé par une booktubeuse. Alors, oui, de la passion, il en est question ici. Il n'y a même que cela dans ce récit qui n'est autre qu'un cri d'amour destiné à l'être aimé qui vient de décéder.
« Au presque commencement de ma vie, je t'ai perdu, toi avec qui je voulais la finir. » Ce roman autobiographique raconte la trop brève histoire d'amour entre l'auteur et cet homme qui ne sera pas nommé mais dont on sait que le prénom n'est constitué que de trois lettres. Pourquoi tant de discrétion ? Parce que cette relation homosexuelle n'a jamais été vécue au grand jour, jamais assumée face aux trop nombreux préjugés de notre société.
« Je ne suis ni frère ni mari, je ne suis rien qui se nomme ou s'inscrive dans la pierre. Je ne suis que l'autre bout d'un lien de coeur aujourd'hui invisible à la face du monde. » Aux douleurs du deuil s'ajoute l'impossibilité de faire reconnaître son statut de compagnon de l'être aimé, de l'inscrire sur la pierre tombale qui représentera sa dernière demeure.
« J'aurais tant fait que ce conditionnel aurait été un futur simple. » Cet amour inconditionnel aurait tellement mérité de s'épanouir dans le futur. Mais le cancer en a malheureusement décidé autrement…
Au final, un roman vraiment émouvant, des phrases comme des cris du coeur qui ne peuvent que toucher le lecteur. J'ai été émue mais en ce qui me concerne, j'ai du mal à lire des récits essentiellement introspectifs, donc je n'ai pas réussi à m'attacher au couple de personnages, trop évanescents. Malgré cela, je reconnais que les phrases font mouche, atteignant le coeur d'une flèche douloureuse et directe. Mais à lire uniquement en cas de moral au beau fixe !
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Je fais partie des rares lecteurs à ne pas avoir été bouleversée par ce récit autobiographique. La perte de l'être aimé est narrée avec force description des émotions; trop sans doute pour laisser place à la lectrice que je suis.
J'ai trouvé ce récit trop individualiste, presque égocentrique. Il manque la dimension universelle pour faire émerger de la sensibilité, de l'humanité. de plus le style est souvent excessif, rendant l'écriture fatigante.
Je pense que c'est un magnifique témoignage personnel, mais pas un bel objet littéraire.
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Une écriture sublime, fluide, lumineuse.
Une histoire d'une infinie tristesse.
Je mets 3 étoiles pour la beauté du texte.
Je ne mets pas les 2 dernières car j'ai attendu jusqu'à la dernière ligne la touche d'espoir qui n'est pas venue.
Et j'avais envie d'espoir...
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