je fais un effort entre chaque mot, je tâche de me concentrer sur autre chose, comme une prostituée débutante qui ferait sa première pipe.
"L'espoir, dit-il en levant l'index, est une saloperie inventée par Lucifer pour que les hommes acceptent leur condition avec patience." Ça montre quand même que derrière ses allures de pochtron,Charles a de la culture.
« La seule chose certaine, c'est que rien n'arrive jamais comme on l'a prévu. »
Dans le domaine de l'intimidation, Dorfmann est un expert : il a dû terroriser, sadiser, effrayer, paniquer et pousser à la défenestration un nombre incalculable de collaborateurs, de secrétaires et de conseillers. Toute sa personne n'est qu'un commentaire d'une vérité simple et claire : il est vivant parce qu'il a tué tous les autres.
Mon expérience du management m'a déjà bien préparé aux techniques de manipulation.
L'interrogatoire d'otages, ce n'est jamais qu'un entretien d'embauche, multiplié par un entretien annuel d'évaluation et porté au carré par la présence des armes.
La principale différence est qu'en entreprise les cadres vivent dans une peur larvée, alors que dans la prise d'otages, les victimes risquent ouvertement leur vie.
Quoique. En entreprise aussi. Finalement, la seule véritable différence, c'est la nature des armes et le délai d'incubation.
Tout le monde ne vient pas aux entretiens d'embauche avec un Beretta chargé (...). C'est peut-être un tort d'ailleurs. Ca va sérieusement en faire réfléchir plus d'un.
Travailler n'est plus suffisant, il faut "adhérer". Avant, il fallait être d'accord avec l'entreprise, aujourd'hui il faut fusionner avec elle. Ne faire qu'un.
Ce qui est difficile, ce n’est pas d’être chômeur, c’est de continuer à vivre dans une société fondée sur l’économie du travail. Où que vous tourniez les yeux, il n’est question que de ce qui vous manque.
J'adore Internet. Tout s'y trouve. Quoi que vous cherchiez de moche, c'est le seul endroit au monde où vous êtes certain de le trouver. Le Net doit ressembler à l'inconscient des sociétés occidentales."
Je n’ai jamais été un homme violent. Du plus loin que je remonte, je n’ai jamais voulu tuer personne. Des coups de colère par-ci par-là, oui, mais jamais de volonté de faire mal vraiment. De détruire. Alors là, forcément, je me surprends. La violence c’est comme l’alcool ou le sexe, ce n’est pas un phénomène, c’est un processus. On y entre sans presque s’en apercevoir, simplement parce qu’on est mûr pour ça, parce que ça arrive juste au bon moment. Je savais bien que j’étais en colère, mais jamais je n’aurais pensé que ça se transformerait en fureur froide.