AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,22

sur 4969 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Retrouver Pierre Lemaître, c'était pour moi chausser ses charentaises chaudes et confortables, s'installer au coin du feu avec son roman et se laisser aller à savourer le meilleur instant de la journée !

Pourtant, me voilà tristounette d'écrire que ce roman manque pour moi un peu d'éclat. Je n'y ai pas retrouvé la jubilation de la trilogie « Les enfants du désastre ».
Trop grande attente ? Peut-être…j'espère.

C'est bien du Pierre Lemaître, avec des idées originales, des personnages sympathiques ou détestables au possible, des points de vue pertinents sur la nature humaine, de l'humour, de l'ironie qui font grincer des dents, des contextes historiques intéressants et peu connus pour moi (l'Indochine), l'art de nous construire une arnaque, mais en moins flamboyant que ce à quoi je m'étais habituée.

L'entreprise de savonnerie Pelletier fondée par Louis avec le soutien et la collaboration de son épouse Angèle est une valeur sûre, bien ancrée à Beyrouth depuis 30 ans, en 1918. Des quatre enfants qui sont nés de cette union, aucun n'a envie de poursuivre l'oeuvre des parents. Peu à peu, les oiseaux quittent le nid, François, puis Jean, dit Bouboule, avec sa peste d'épouse à l'esprit retors, puis Étienne et enfin, la petite dernière, Hélène.

Nous allons partir à Beyrouth, Paris, Saïgon, nous transporter en 1948 où Pierre Lemaître nous présente ses nouveaux personnages, les lendemains difficiles de l'immédiat après-guerre en France, l'Indochine, les concussions, les trafics monétaires, les journalistes qui chassent les scoops…

Le potentiel est là, mais… pendant une grande partie du roman, j'ai eu du mal à m'installer dans l'histoire, je ne l'ai pas lue d'une traite, je lisais 2, 3 pages puis réalisais que je n'avais pas été attentive. J'ai repris la lecture après une pause, le temps de lire un roman court, et ouf, j'ai fini par accrocher vraiment, pour arriver alors trop rapidement au bout de ce premier tome, et être alors impatiente de lire la suite.

Un roman-feuilleton est un travail de longue haleine, il exige probablement une mise en place plus fouillée et lente, je suis donc en confiance pour la suite, que je vais lire sans tarder puisqu'elle est publiée depuis quelques semaines.

Commenter  J’apprécie          3513
Pierre Lemaître est un formidable conteur, comme certains, je me disais qu'il pourrait écrire l'annuaire téléphonique et que ça fonctionnerait toujours.

Ben non… Autant où sa trilogie précédente, sur l'entre deux guerres, m'avait emporté très loin, autant le premier tome de cette nouvelle trilogie, consacrée à l'après Seconde Guerre Mondiale, m'a fait l'effet de montagnes russes.

Après des ascensions qui m'emportaient dans un plaisir livresque, je subissais des descentes où le plaisir de lecture n'y était plus.

Durant certains passages, j'en suis même venue à penser aux courses à faire, au ménage qu'il me restait et à l'unique t-shirt qui je n'avais pas repassé, prête à tout lâcher pour aller le faire, alors qu'il faisait encore lourd dehors et que je déteste repasser.

Oui, c'est vous dire que durant ma lecture, toutes les émotions y sont passées : du plaisir à l'ennui. Pourtant, Pierre Lemaître, je connais, j'avais déjà vécu quelques expériences livresques avec lui, ne connaissant que le plaisir pur et dur. Qu'est-ce qui se passait, alors ? Aurait-il oublié quelques chose ou n'étais-je pas dans mon état normal ?

Le début du roman avant bien commencé, j'avais fait connaissance de la famille Pelletier, français expatriés à Beyrouth, les parents propriétaires d'une savonnerie, possédant 4 enfants, tous différents les uns des autres.

Si j'ai accroché assez vite avec Etienne, le plus sensible, si j'ai aimé le François, futur journaliste, j'ai un peu bugué avec les autres, sauf avec Joseph, qui n'a pas de dialogues puisque c'est un chat.

Mince alors, où étaient les portraits flamboyants de la précédente trilogie ? Les femmes m'ont semblé stéréotypées, caricaturales (bon, nous sommes dans les années 50, d'accord, mais tout de même), la matriarche me semblant juste un poil moins chiante et insipide que sa belle-fille (qui est à assassiner, elle). La mère s'est bien rattrapée sur la fin, je l'ai approuvée à cent pour cent…

Quant à leurs histoires, leur vie, si une partie m'a conquise, notamment en Indochine, avec les trafics d'argent, ou en France, avec notre journaliste en herbe, le reste m'a paru sans saveur.

Pire, à un moment donné, ce qu'il se passait en Indochine à commencer par ne plus avoir de goût… C'est terrible quand même d'éprouver de tels sentiments, avec un roman de monsieur Lemaître.

Ma lecture est devenue longue, à un moment donné, comme si le tout manquait de cohésion, particulièrement avec un des personnages de la fratrie, assassin à ses heures perdues.

Malgré tout, ma découverte ne fut pas si laborieuse que ça, j'ai tout de mis pris du plaisir avec une bonne moitié du roman (on se console comme on peut), j'ai appris des choses (j'adore quand il nous cause de magouilles) et eu un grand éclat de rire lorsque j'ai croisé un des personnages de "Au revoir là-haut", ainsi qu'un du "Miroir de nos peines" et cela m'a fait plaisir.

Le côté historique est très bien rendu, sans pour autant en devenir indigeste. Lemaître nous plonge dans le Paris d'après-guerre, avec ses restrictions alimentaires, ses pénuries, ses grèves, ses flics qui tabassent…

Idem pour Saïgon, en Indochine, avec le conflit, les Viêt-minh, la ville, la moiteur du climat. Les atmosphères étaient parfaitement bien rendues et j'ai voyagé, grâce à cette lecture. Au sens propre comme au figuré, avec ce voyage dans le temps et l'Histoire peu glorieuse, bien entendu. Les placards sont remplis de squelettes à déterrer.

Hélas, j'ai un peu foiré ma lecture. Malgré tout, j'ai bien envie d'être au rendez-vous suivant afin de poursuivre ma visite des Trente Glorieuses et de connaître le cheminement de la famille Pelletier. Et puis, je pourrais trouver du plaisir dans les suivants… Qui sait ?

PS : Pierre Lemaître a dû avoir peur de se retrouver sur ma kill-list car il n'arrive rien de grave à Joseph, le chat. Ou alors, l'auteur n'a rien contre les chats… Et c'est tant mieux.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          294
Pierre Lemaître fait partie des écrivains que je retrouve, à chaque parution, avec un grand plaisir. de lui, j'ai tout lu et jamais un de ses écrits n'a obtenu chez moi moins de 4 étoiles et demie, que ce soit ses polars (la série Verhoeven), ses romans noirs ("Trois jours et une vie") ou encore sa trilogie "Les enfants du désastre". C'est donc avec une certaine exigence, mais en même temps une certaine confiance, que j'entamais la lecture de son dernier ouvrage.

Dès les premiers chapitre, j'ai retrouvé la plume de Lemaître, ce ton à la fois ironique et bienveillant (si l'homme était parfait, ça se saurait !) avec lequel il décrit les membres de cette famille Pelletier dont on va suivre les aventures. Comme précédemment, l'auteur construit son intrigue autour d'une "arnaque" de grande envergure, ici l'affaire des piastres née dans le contexte de la guerre d'Indochine. Un texte très dense, une accumulation de détails, et rapidement je sens que je perds le fil. Je dois hélas avouer que j'ai dû ramer dur pour parvenir au bout des presque 600 pages. Évidemment, je note parfois des éclairs de génie, comme ce lien inattendu avec sa trilogie précédente, mais régulièrement l'ennui me gagne. le couple Geneviève /Jean, tellement ubuesque, me hérisse le poil et je reconnais que tout ce qui concerne Saïgon et Étienne ne m'a pas passionnée.

Trop de divagations et des personnages peu attachants font que je n'accorde qu'un 10/20 à ce roman qui ne m'a même pas donné envie d'en connaître la suite. Seul le chat Joseph a, par sa présence discrète, tiré, à mes yeux, son épingle du jeu. Je n'espère qu'une chose, c'est que Monsieur Lemaître revienne un jour vers l'univers du polar où il excelle.
Commenter  J’apprécie          250

Lorsque je mets plus d'un mois à lire un roman, même aussi épais que le dernier Pierre Lemaitre, c'est que manifestement, je n'ai pas été franchement emballé.

Lemaitre poursuit sa saga historique à Beyrouth avec la famille Pelletier. Louis gère une savonnerie prospère et les quatre enfants, devenus grands, quittent un à un le nid pour voler de leurs propres ailes. Jean travaille comme représentant de commerce à Paris, François est censé suivre des études, Etienne part pour Saigon retrouver son amant et la petite dernière va bientôt quitter le lycée.

Lemaitre sait romancer l'Histoire et la première partie du roman, qui se passe en Indochine, sans être palpitante, se lit très bien. le problème, c'est que sorti de Etienne, les personnages du roman ne m'ont pas touché. Difficile de s'identifier à Louis le patriarche, à Jean, le raté de la famille, à François le journaliste en herbe ou à Hélène la fille rebelle. Joseph est bien sympathique mais ce n'est qu'un chat.

Une fois que l'histoire a quitté les rues de Saigon pour revenir à Paris, je n'ai plus lu qu'une dizaine de pages par jour, pour m'endormir. Faute de vrai rebondissements dont Pierre Lemaitre a pourtant le secret, je me suis ennuyé dans cette saga familiale et historique. Rien à voir avec l'excellent Serpent Majuscule que j'ai bien envie de relire.
Commenter  J’apprécie          181
Ce roman est l'histoire de la famille Lepelletier en1949 entre Beyrouth, Saïgon et Paris.Les chapitres alternent entre les personnages de cette famille, les parents et les 4 enfants.
On retrouve le style de Pierre Lemaître et son don pour trouver le mot juste et la réplique percutante, son humour grinçant (notamment la scène du cimetière et le ridicule du personnage de Geneviève). Les personnages sont très bien campés, un peu trop peut-être, ça frise la caricature.
Malgré tout cela, j'ai eu beaucoup de mal à m'intéresser à cette histoire, les personnages ne sont pas sympathiques, l'ambiance très noire. Je me demandais où l'auteur voulait en venir et les deux premiers tiers du roman m'ont semblé longs, sans cohésion, l'histoire racontée avec froideur, sans relief.
Je suis un peu déçue. J'attendais peut-être un peu trop de l'auteur que j'apprécie énormément.
Commenter  J’apprécie          140
Les autres romans de Pierre Lemaitre m'ayant beaucoup plu, j'attendais peut-être un peu trop de celui-là.
Comme dans le premier volume de la trilogie précédente, le contexte historique, ici la guerre d'Indochine, joue un rôle déterminant dans le récit et les atrocités commises y sont même encore plus crûment détaillées. Comme dans le premier volume de la trilogie précédente, une arnaque énorme, ici le taux de change de la piastre indochinoise, est au centre du récit et fait de Saïgon le lieu central de l'intrigue.
Cependant, il manque à ce nouvel opus l'ironie mordante dans les portraits et les actes des personnages qui faisait la délectation d'Au revoir là-haut. Certes, l'un tue des femmes pour évacuer sa frustration. Certes, la belle-soeur est un modèle de méchanceté et d'ingratitude. Mais sinon ? Rien. Surtout des caricatures auxquelles il manque la finesse du trait qui donne au lecteur un sourire en coin.
Si l'on ajoute à cela une première partie où l'on se contente de faire connaissance avec la famille Pelletier (puisque c'est le sous-titre de l'ouvrage) et où il ne se passe pas grand-chose dans les allers et retours entre les parents à Beyrouth et chacun des quatre enfants à Paris et à Saïgon, lorsqu'enfin l'action décolle un peu (grâce à un accident d'avion, pardon de ce mauvais jeu de mot), on a déjà passé plus de la moitié du roman. Et la moitié de 580 pages, c'est déjà beaucoup. On comprend bien que des tomes suivants vont être nécessaires tellement tout est dilué. Sûrement un effet de la mousson. le dernier tiers concentre à lui seul tout l'intérêt du roman, et enfin, les pages se tournent toutes seules. Mais voilà, c'est déjà (?) fini.
Espérons que l'entrée en matière du prochain volume ne sera pas si longue et que la plume de l'auteur aura retrouvé un peu de vivacité.
Commenter  J’apprécie          132
J'ai été un peu déçue par cette fresque de la famille Pelletier qu'on finira par raccrocher à Au revoir là haut , le roman s'essouffle un peu à travers ses différents protagonistes aux quels on peine à s'attacher, la guerre d'Indochine , un Paris d'après guerre et une intrigue qui laisse sur sa faim.
Commenter  J’apprécie          130
Beaucoup trop long, Monsieur Lemaître. Si vous ne manquez pas de talents, l'opus que vous livrez est dilué dans les trop nombreuses pages. J'ai apprécié les trois cent premières, trouvant l'écriture fluide très agréable et les personnages presque savoureux (je n'aime pas ce mot mais il me vient. Donc.). Problème : il en restait 450...
A noter que sur le plan de la langue, de la littérature c'est assez plat, je ne dénote rien ou presque rien. Beaucoup d'auteurs écrivent "mieux", avec plus d'arêtes sur lesquelles on s'arrête, et on se dit "ah ouais brillant". Pas ici, pas dans ce livre.
L'écriture est fluide, et ça coule, ça coule, trop facilement. Les pages s'écoulent. le livre, son histoire, ses personnages, ses intrigues coulent. Tout simplement. Trop simplement.
J'aurais aimé aimer. Lemaître a la carte et donc il est édité. Et, je suis persuadé que plein de manuscrits de ce niveau (et de niveaux plus élevés) moisissent dans les chaumières de bien d'auteurs inconnus.
Pour qui on n'élèvera aucun tombeau.
Commenter  J’apprécie          120
« Qui trop embrasse, mal étreint », voilà ce qui me vient à l'esprit après avoir refermé le Grand monde. Ce roman, intéressant par moments, et qui se lit très (trop) facilement, embrasse en effet beaucoup : il se déploie sur trois théâtres, Beyrouth, Paris et Saïgon, dans les années qui suivent juste la Seconde Guerre mondiale, et les personnages sont nombreux. Voici donc la famille Pelletier, installée à Beyrouth : le père, industriel qui a réussi dans la fabrication de savon, son épouse et leurs quatre enfants adultes. Cette famille se disperse, au gré du départ de chaque enfant, ce qui va donner l'occasion à l'auteur de décrire Saïgon, ce qu'il fait très bien, mais aussi le Paris de l'après-guerre, où s'installent trois des enfants.
Le problème, c'est que Lemaître oscille sans cesse entre plusieurs projets. A-t-on affaire à un roman historique, un roman de guerre ? On pourrait le croire, en lisant la longue bibliographie sur laquelle l'auteur s'est appuyé, et qu'il cite en fin d'ouvrage. Il raconte en effet de façon très circonstanciée certains épisodes et atrocités de la guerre d'Indochine. A-t-on affaire à un roman policier ? Certainement, puisque deux intrigues policières, complètement étrangères l'une à l'autre, courent dans tout le roman, l'une autour d'un tueur en série et l'autre autour de malversations liées à la guerre. Mais ce ne serait pas plutôt une saga familiale ? Dans le mille encore, les relations entre les membres de la famille étant au coeur du roman, ainsi que les malheurs qui les frappent sans répit.
Bref, on ne sait jamais trop sur quel pied danser, car on navigue d'un pays à l'autre, d'un genre à l'autre, sans vraiment s'attacher aux personnages. Et on se perd un peu dans ces multiples intrigues qui ne semblent qu'un prétexte à une virtuosité technique.
Pour finir, contrairement à ce que ce projet littéraire de grande ampleur laisserait penser, Lemaître n'est ni Balzac, ni Zola et ses personnages, dessinés à gros traits, ne font pas vibrer la corde sensible du lecteur. Malgré toutes les catastrophes qui leur tombent dessus, au fil d'un roman truffé de rebondissements plus ou moins crédibles, leur sort m'a laissée assez indifférente, tant ils manquent de réelle densité.
Pour atténuer cette critique un peu sévère, je dois dire que ce roman se lit très vite, parfois avec plaisir, car, on ne peut pas ôter à Lemaître une aisance d'écriture, un certain humour, un sens du récit et des coups de théâtre parfois surprenants.

Lien : https://www.babelio.com/monp..
Commenter  J’apprécie          120
Je suis très déçue par le dernier livre de Pierre Lemaître. J'avais trouvé "Au revoir là-haut" formidable, son deuxième volet réellement moins bon, mais j'ai beaucoup apprécié "Le Miroir de nos Peines". Alors c'est avec allégresse que j'ai entamé le début des Trente Glorieuses.
Je dois dire qu'au commencement, j'ai retrouvé la plume légère, ironique, de l'auteur. Les membres de la famille Pelletier sont réellement bien décrits, leurs qualités, défauts... Mais plus ma lecture avançait et moins je prenais de plaisir à ouvrir ce roman.
De plus au fil des pages, j'avais l'impression de retrouver un écrivain spécialisé dans le policier : le langage devient plus leste, grivois...
Je me demande s'il fallait réellement un lien entre "Les enfants du désastre" et ces nouveaux tomes. Personnellement, c'est en trop et cela fait redite.
J'ai appris certaines pages d'histoire notamment sur l'Indochine, mais Lemaître délire complètement à partir du dernier tiers et franchement ma lecture est devenue presque un pensum.
Je ne pense pas lire les suites. Dommage !
Commenter  J’apprécie          120




Lecteurs (9973) Voir plus



Quiz Voir plus

Alex de Pierre Lemaitre : l'avez-vous lu ?

Le personnage principal est :

une femme
un homme

8 questions
670 lecteurs ont répondu
Thème : Alex de Pierre LemaitreCréer un quiz sur ce livre

{* *}