L'auteur explique dans la préface que ces haïkus ont été composés dans des circonstances particulières. Au moment du confinement , en 2020, lorsqu'un périmètre de promenade était imposé, il s'est rendu au Père-Lachaise .
" Soirée de lune
pour me rafraîchir
je vais au cimetière "
Issa
Hervé Lemarié explique qu'il n'y a rien de macabre dans cette démarche, le Père-Lachaise est au contraire pour lui un lieu de vie foisonnante: insectes, oiseaux, chats , fleurs apparaissent souvent dans ses haïkus. Je les ai trouvés subtils, d'une justesse, d'une précision remarquables. le vocabulaire est recherché, peut-être un peu trop parfois. Mais l'humour léger est aussi présent :
" Deux pigeons se disputent
une miette; plus vif
un moineau s'en saisit"
le cadre du cimetière n'est que furtivement décrit, mettant plutôt en valeur un animal ou une plante:
" Les frêles fleurs de mousses
animent doucement
la montagne de marbre"
Lire ces poèmes m'a donné envie de retourner flâner dans ce vaste lieu , particulier et attachant.