Gilles Deleuze a fort bien mis en lumière les trois personnages qui parcourent toute l'oeuvre de Spinoza : l'esclave, le tyran et le prêtre.
Cette recherche du "bien véritable", telle que le jeune Spinoza l'exprime, est l'essence même de la quête de la sagesse selon les anciens philosophes grecs. C'est à dire un bonheur profond et durable, que l'on peut obtenir en devenant en quelque sorte indifférent aux événements extérieurs, qu'ils soient agréables ou désagréables, mais en transformant son esprit pour qu'il trouve à l'intérieur de lui-même un bonheur permanent.
Les Juifs ayant vécu à l'écart de toutes les nations
jusqu'à s'attirer la haine universelle et cela,
non seulement par l'observation de rites extérieurs
opposés à ceux des autres nations
mais par le signe de la circoncision
auquel ils restent religieusement attachés. p 141
le miracle Spinoza
L'ignorance, comme l'affirmaient déjà le Bouddha et Socrate, est la cause de tous les maux. A l'inverse, la connaissance ouvre la voie au changement, à l'action appropriée, à la liberté.
Spinoza est un de ces auteurs qui peuvent changer une vie. De Bergson à Einstein, on ne compte plus les grands penseurs qui reconnaissent une dette profonde envers lui.
On ne supprimera pas une haine, un chagrin ou une peur simplement en se raisonnant, mais en faisant surgir un amour, une joie, un espoir.
p.169
Le philosophe Gilles Deleuze a fort bien mis en lumière les trois personnages qui parcourent toute l'oeuvre de Spinoza; l'esclave, le tyran, le prêtre. Le premier est l'homme soumis à ses passions tristes, le deuxième est celui qui a besoin d'elles pour asseoir son pouvoir, le troisième s'attriste sur la condition humaine.
Jésus, pas plus que Spinoza, ne dit jamais : " c'est bien", ou "c'est mal", mais plutôt "c'est vrai" ou "c'est faux", cela te fait grandir, ou cela te diminue. Et plutôt que d'écraser ses interlocuteurs par une condamnation morale, il les aide à se relever par un geste ou un regard aimant.
Pécher, en hébreu, veut dire :
"manquer sa cible".
Spinoza avait compris trois siècles avant Gandhi, que la véritable révolution est intérieure et que c’est en se transformant soi-même qu’on changera la monde.
P. 110