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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Comme dirait mon pote Obélix : Y sont fous ces bretons ! Mais oui quelle idée d'aller bâtir un phare sur un gros caillou, m'enfin… Aïe mais les copains ne m'en jetez pas des cailloux. Qui aime bien châtie bien et j'adore la Bretagne et particulièrement le Finistère. J'aime beaucoup la force que dégagent ces côtes abruptes et sauvages façonnées par les vagues. Il y a une puissance des éléments qui me fascinent et je pourrais rester des heures à regarder la mer et les phares.

Au large de l'île de Sein il y a le célèbre phare Ar-Men. Magnifique et dangereux, un espace que semblent se disputer la mer et la pierre comme si chacun revendiquait son territoire sur cette bâtisse souveraine qui refuse de se laisser conquérir. En cela, j'ai été emballé par le choix du dessin, un peu flou, déstructuré, instable comme les vagues et les vents qui battent les flancs des îles bretonnes et des phares qui les habitent. Je pouvais entendre le souffle d'Eole se déchaîner et Neptune rugir. J'ai aimé Germain et Louis des loups de mer solitaires qui veillent le phare et défient la fureur des éléments du haut de leur très grande vulnérabilité de simples mortels. J'ai aimé leurs souvenirs aussi, et le lien qui les uni : simple et honnête, fait de silence et de gestes.

Mais, et oui il y a un mais, je suis bien moins enthousiaste que les copains sur l'histoire dans son ensemble. Je l'ai trouvé brouillonne. On passe d'une histoire à l'autre sans transition et je n'étais pas contente d'être arrachée à la compagnie de mes deux gardiens de phare pour me retrouver dans une légende puis dans le passé puis de nouveau dans la légende puis… oulala ça tangue ici ! Trop de changements et pas assez de liant, je me perds je me noie et pas la moindre bouée de sauvetage en vue ! Trop d'aller-retour pour moi j'ai bu la tasse.

Mais, (ben oui je mets des mais sur les mais même si ça ne se fait pas) le dessin vaut vraiment le détour et la force qui se dégage de cette BD… hein ? ah oui… de ce roman graphi… non ? Je sais toujours pas. Je disais la force qui se dégage de ces illustrations (éh éh) vaut le détour. Les dessins sont chaleureux et on est dans ce phare comme dans une petite chaumière au coin du feu alors que dehors les éléments se déchainent. Rien que pour ça cette petite escapade bretonne valait le coup.
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Cet album raconte l'histoire du phare d'Ar-Men, de sa construction, de ses gardiens, de ses légendes.
Si j'ai adoré les dessIns d'Emmanuel Lepage, j'ai été un peu déconcertée par l'enchevêtrement des époques et des histoires, pourtant toutes intéressantes prises séparément.
C'est donc la première fois que je ne vais pas mettre 5 étoiles à un album d'Emmanuel Lepage, même si j'en ai savouré chaque planche et s'il m'a offert un beau voyage en Bretagne au large de l'île de Sein.
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La lecture de cette BD m'à un peu déconcerté par son scénario un peu brouillon. En effet plusieurs histoires se percutent et pour ma part j'en ai un peu perdu le fil.
Par contre, le graphisme est d'une très grande qualité. le ton des couleurs choisies pour représenter le phare et la mer déchaînée esttout simplement ahurissant et donne à l'ouvrage une qualité digne d'un livre d'art.
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L'auteur nous offre un petit aperçu de la vie quotidienne de gardiens d'un phare à la fin des années 1980. Il nous raconte aussi l'histoire de la construction de ce phare, ainsi qu'une légende marine.

Trois histoires pour le prix d'une ? Mazette ! Oui, mais l'ensemble en devient incompréhensible - en tout cas pour moi. Que ceux qui ont compris d'où vient, où est et ce que devient la fille du narrateur m'éclairent…
Quant à la légende d'Ys, elle confère à l'ouvrage un caractère fantastique dont je me serais passé.
L'histoire de la construction du phare, plus terre à terre si je puis dire, est en revanche très intéressante, avec des détails techniques instructifs.

Ce mélange de genres et la confusion du propos desservent beaucoup un album par ailleurs magnifique : la mer et ses embruns y sont dessinés sous des formes et couleurs variées et très expressives - du bleu, du blanc, du rouge, du gris, ou du vert émeraude, toujours à bon escient. La couverture en est une illustration, mais pas nécessairement la meilleure.
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Bienvenue dans le domaine des phares de la pointe bretonne, de la tour de la Vieille au phare de l'île de Sein, de celui de Tévennec au plus lointain, le plus isolé, celui d'Ar-Men. Ils protègent les navires des nombreux récifs où ils se fracassaient avant leur construction. Maintenant automatisés, ils étaient le territoire de gardiens qui par roulement, venaient les occuper, les entretenir, les surveiller… le narrateur de cette BD passe une vingtaine de jours avec le dernier gardien du phare d'Ar-Men, battu par les flots. Il raconte à sa fillette, en imagination, elle ne l'accompagne pas, bien sûr, les légendes bretonnes qui entourent la mer d'Iroise : l'Ankou à la barre d'un vaisseau fantôme, la légende d'Ys et de Gradlon… Il découvre aussi les écrits du premier gardien du phare et le récit de sa construction.

J'avoue que je m'attendais à davantage de réalisme, à un style plus documentaire, comme celui de certaines pages de l'album. Je me serais fort bien contentée de l'histoire du dernier gardien d'Ar-Men, avec des retours sur l'histoire du phare, sur la construction et sur le récit du premier gardien… Pour moi, l'ensemble est un peu trop sombre, avec du très bon dans la partie documentaire, des aquarelles superbes, des couleurs et des transparences extraordinaires. le récit de la construction du phare, dans sa situation isolée, sur un bout de rocher battu par les flots, et avec du ciment qui se désagrège à l'eau de mer, est saisissante !
Mais je suis assez peu sensible aux histoires fantastiques, et j'ai parcouru avec moins d'intérêt les récits de légendes bretonnes, ou l'évocation des fantômes du narrateur. Même le dessin me plaisait moins lorsqu'il faisait référence à l'imaginaire, avec ses couleurs brunes et jaunes, ses envolées fantasmagoriques, ses redondances. Ce n'est pas là un univers que j'aime.
Je suis sûre que cette BD plaira à de nombreux amateurs, mais il me faudra lire un autre des ouvrages d'Emmanuel Lepage pour être tout à fait convaincue par son talent.
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« Ar-Men. Bonsoir Mireille, bonsoir à tous. Vent de sud-sud-ouest force 8. Mer très forte avec grande houle. Pression 739 »
Le magnifique graphisme de Emmanuel Lepage vient compléter la littérature de ce bout du monde.
D'ailleurs, au recteur de l'île de Sein, on a bien dû lui rappeler comment ce salaud de Saint-Guénolé avait jeté la belle Dahut à la baille ? Dans ce pays, les légendes valent aussi bien que « ces hommes en noir qui attendent un temps meilleur, une fois…morts ».
Moisez, sauvé des flots (il mérite bien son nom), et la fille de Germain, noyée comme la belle Dahut,
de Moisez à Germain, le phare d'Ar Men est comme habité par un seul flux de conscience : 3 éclats blancs - loooongue pause - 3 éclats blancs.
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Ar-Men, c'est le nom d'un phare, situé au large de l'île de Sein. Mais pas n'importe quel phare, le phare le plus à l'ouest de la Bretagne, qui se dresse sur un petit bout de rocher que seuls les marins les plus expérimentés savent comment accoster. Ar-Men, c'est aussi le nom de cette BD qui,au travers du regard de Germain, gardien d'Ar-Men, nous montre les difficultés auxquelles les gardiens peuvent faire face, perdus en mer au bout du monde ou presque.

En effet, tout au long de la BD, nous sommes enfermés avec Germain et son collègue Louis, dans ce phare, au beau milieu d'une tempête. Les deux hommes nous montrent les conditions de travail éprouvantes, avec les vagues qui se fracassent sur le phare, des vagues tellement puissantes qu'elles parviennent même à défoncer la porte d'entrée à un moment donné. Et puis, à travers les yeux de Germain, nous découvrons aussi l'histoire de Moïzez, jeune homme ayant participé à la construction du phare et l'un des premiers gardiens. Nous voyons alors que certes, les conditions de travail sont difficiles pour les gardiens, mais que la construction du phare elle-même relève d'un exploit. J'ai trouvé cela très intéressant.

Niveau illustrations, permettez-vous de vous dire que les dessins de Mr Lepage sont simplement magnifiques, ceux de la mer en particulier. J'aime beaucoup la façon dont il représente cette étendue bleue, les vagues qui viennent frapper le phare avec une telle puissance qu'elles font trembler la construction. Elles sont tellement réalistes qu'on n'a aucun mal à la voir, cette puissance. C'est ce que j'ai préféré, finalement, dans les dessins de Lepage.

Ce fut là une bonne BD, une belle découverte.
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Après un passage à la fiction peu convaincant avec les « Les voyages d'Ulysse », Emmanuel Lepage revient au documentaire avec « Ar-men, L'Enfer des enfers ». Même si l'ensemble est scénarisé, ce travail s'est effectué pendant le tournage d'un documentaire sur les phares, « Les gardiens de nos côtes » (fourni avec l'ouvrage). Lepage décide d'en faire un bouquin, centré sur l'île de Sein et son phare Ar-Men, qui semble sortir de la mer. le tout est publié chez Futuropolis et pèse 88 pages.

Le fil rouge de l'histoire concerne les gardiens du phare. Perdus à deux au milieu de la mer (ou presque !), leur solitude face aux éléments est totale ! le fait d'avoir construit un phare à cet endroit et d'y mettre des hommes est fascinant ! On comprend bien qu'Emmanuel Lepage ait eu envie de le partager. La narration, avant tout en voix off, fait la part belle à la solitude et cherche à expliquer pourquoi des personnes deviennent gardien du phare.

Hélas, Lepage vient mixer plusieurs histoires avec plus ou moins de bonheur. On y parle de bateau fantôme (et de l'Ankou, Bretagne oblige), de la cité d'Ys, de la construction du phare… L'auteur manque de concision, quel dommage ! Car il faut bien avouer que cet amas de petites histoires casse le rythme du livre. Se centrer sur la construction du phare ou sur la vie dans le phare aurait certainement été suffisant. du coup, la lecture est un peu laborieuse tant la narration semble artificielle (le personnage s'imagine avec sa fille en train de lui lire une histoire).

Vu le sujet, Emmanuel se fait plaisir aux pinceaux. Encore une fois, il propose une bande dessinée splendide. Sa façon de représenter les flots, qui plus est en furie, est exceptionnelle. C'était un sujet taillé pour lui. Il change (légèrement) de style pour les histoires périphériques en changeant notamment les dominantes colorées. « Ar-Men » est clairement un livre qu'on peut feuilleter juste pour le plaisir des yeux.

« Ar-Men » est un livre taillé pour Emmanuel Lepage. La mer, la Bretagne, les tempêtes… Un environnement parfait pour qu'il s'épanouisse ! Et si le fil rouge est en soit assez fascinant, il est pollué par d'autres histoires moins pertinentes. Dommage.

Lien : http://blogbrother.fr/ar-men..
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