De fougère en libellule sur le chemin de halage de la Mayenne

L'auteure raconte son cheminement le long du chemin de halage de la Mayenne, depuis Mayenne jusqu'aux portes d'Angers, et nous livre ses impressions bucoliques et mystiques. Elle mêle prose et haïku, comme une divagation libre et poétique.
Partie de Mayenne, elle atteint Jublains qui possède les vestiges d'une ancienne cité gallo-romaine, avec temple, théâtre et thermes. Elle pense à Cérès que Pluton avait enlevée et auquel les Dieux imposèrent de la rendre à sa mère six mois par ans. C'est ainsi qu'on explique les calendriers avec leurs mois et le découpage du temps : l'automne et l'hiver où Cérès pleure l'absence de sa fille, puis celle du printemps où tout refleurit, reverdit et donne des fruits. Elle mentionne sa détestation pour les abords des agglomérations : « on repousse toujours le pire sur le pourtour de campagne. Alors qu'on devrait à l'inverse laisser la nature entrer des les villes. » Elle poursuit son chemin, en croisant de nombreuses écluses, construites en 1854. Puis c'est Changé et ses jardins. Elle visite la chapelle de Pritz, construite pour protéger les gens qui traversaient à gué la Mayenne, désormais privée. le chemin vers Laval passe devant Bootz, siège d'une ancienne filature.
Elle va s'arrêter une journée entière à l'abbaye de la Coudre et suivre toutes les messes données dans la journée avec les soeurs de cette abbaye. « Après avoir quêté partout, en voyages, en livres, me voici dans mon pays d'enfance, en Mayenne. Et je suis fervente ; je brûle, mystique, pour la poésie. » C'est ensuite sur le chemin, l'abbaye d'Entrammes, puis le château de la Morlière. de moulins en moulins elle arrive à Château-Gontier, puis poursuit jusqu'au Mesnil. Ensuite elle gagne la Jaille-Yvon, Chenillé-Changé, Chambellay, Montreuil-sur-Maine et Grez-Neuville où le sentier semble se perdre dans les herbes. Puis c'est le confluent de la Mayenne et de la Sarthe qui forment la Maine qui va se jeter dans la Loire un peu plus loin à Angers.