C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un. C'est incroyable ce que ça peut faire mal.
J'ai eu peur de la nuit, peur des formes qui s'invitaient dans les ombres du soir, qui dansaient dans les plis des rideaux, sur le papier peint d'une chambre à coucher. Elles se sont évanouies avec le temps. Mais il me suffit de me souvenir de mon enfance pour les voir réapparaître, terribles et menaçantes.
Il est des petites choses que l'on laisse derrière soi, des moments de vie ancrés dans la poussière du temps. On peut tenter de les ignorer, mais ces petits riens mis bout à bout forment une chaîne qui vous raccroche au passé.
Rentrée des classes. Adossé à un platane, je regardais les groupes se former. Je n'appartenais à aucun d'eux.
Quant au temps, pour ce qui m’en reste, je me demande bien pourquoi on fait tout pour nous emmerder. Interdit de boire, interdit de fumer, interdit de manger trop gras ou trop sucré, à force de vouloir nous faire vivre plus longtemps, c’est le goût de vivre qu’ils vont nous enlever, tous ces savants qui pensent à notre place
Les grandes personnes vous disent toujours que c’est merveilleux d’être un enfant, mais je vous jure qu’il y a des jours, comme samedi dernier par exemple, où l’enfance, ça pue vraiment.
"Je n'aurais pas dû la rencontrer. Quelques jours plus tôt, je n'avais pas besoin d'elle, ma vie était ce qu'elle était mais au moins elle tenait debout. Maintenant, sans nouvelles de Cléa, tout s'écroulait autour de moi. C'est moche d'avoir à guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux."
C'est moche d'avoir à guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux.
Il faudrait que je me coupe les cheveux, tu ne crois pas ? J'ai commencé à en perdre, tu sais. C'est génétique, il paraît. Mon père se paye un bel aéroport à moustiques à l'arrière du crâne, je crois que je suis bon pour hériter bientôt d'une piste d'atterrissage sur le front.
À écouter mon coeur tambouriner dans ma poitrine, je me suis dit qu'on pouvait peut-être mourir d'un baiser.