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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans le premier volume de cette bande dessinée consacrée au défenseur des droits civiques John Lewis, on suit le début de son parcours, de sa petite enfance à son engagement pacifique pour la cause noire.
Très instructif, cet album permet de faire connaître les mouvements étudiants (en particulier le Nashvill Student Movement) de lutte non-violente contre la ségrégation. On est d'ailleurs abasourdi de constater le combat qu'a nécessité la possibilité pour les noirs d'être simplement servis aux comptoirs des magasins du centre ville !
Une bande dessinée à proposer aux jeunes lecteurs (dès 13/14 ans) pour leur faire prendre conscience de cette part importante de l'histoire américaine, leur faire connaître l'existence de John Lewis et des méthodes pacifiques de lutte contre les inégalités, le racisme et les discriminations.
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Ce premier tome retrace les mouvements des droits civiques de 1940 à 1960 et particulièrement le parcours de John Lewis, dernier survivant des Big six.

Le dessin est en noir et blanc, il ne pourrait en être autrement. le trait est classique mais est avant tout au service du récit. Les pages sont ponctuées par de nombreux flashbacks qui créent une lecture rythmée et fascinante.

J'ai aimé cette immersion dans l'enfance de John Lewis. Ces détails du quotidien que seuls les victimes de discrimination peuvent connaître. Devoir faire profil bas. Sans cesse. Cette vocation qui s'impose dès les premières années, ce besoin de prêcher pour une vie, un monde meilleur. Et puis, j'ai été captivée par la description des sittings, des entraînements à la non-violence, quelle leçon de vie ! Un album destiné aux plus jeunes, un excellent support à la discussion, constater le chemin parcouru, solidifier et protéger les acquis, évaluer ce qu'il reste à conquérir. Oui, il s'agit bel et bien d'une conquête pour l'égalité. Tragique et inspirante.

Les afro-américains prennent possession de leur Histoire. J'espère qu'ils auront l'audace et l'intelligence de ne pas oublier les femmes. Oui, elles existent ! Septima Poinsette Clark, Rosa Parks, Angela Davis, Ella Josephine Baker, Fannie Lou Hammer, Dorothy Cotton, Victoria Jackson Gray Adams... Je lirais bien également un album sur le black feminism...
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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Nous sommes le 20 janvier 2009 et Barack Obama s'apprête à prononcer son discours d'investiture. le député John Lewis se prépare pour assister à l'événement au côté de sa soeur Rosa lorsqu'il est interrompu par une femme accompagnée de ses deux enfants. Celle-ci, très émue par cette rencontre, souhaite faire connaître à ses deux fils l'histoire du mouvement des droits civiques aux États-Unis, en leur présentant l'une des figures emblématiques de la lutte.


John Lewis se lance alors dans le récit de sa vie, de son enfance dans les années 1940, en Alabama, jusqu'aux premiers sit-in organisés dans les centres-commerciaux, qui refusent à cette époque que les Noirs utilisent les cabines d'essayage et soient servis aux comptoirs des restaurants.

Grâce aux flashbacks, on découvre que, déjà enfant, John Lewis était porté par des valeurs humanistes, qui le poussèrent dans un premier temps à des études pour devenir pasteur. Durant l'été 1951, son oncle Otis lui permet de visiter le nord du pays pour la première fois. le choc est énorme pour le jeune garçon habitué depuis toujours à subir la ségrégation. À son retour, les différences de traitement des Noirs et des Blancs lui sont davantage intolérables. de nombreuses affaires dont celle de Rosa Parks, qui fut arrêtée pour avoir refusé de céder sa place à un passager blanc dans un bus, renforcent sa volonté de lutter contre les inégalités. Il se mêle alors aux premiers boycotts et parvient à rencontrer Martin Luther King. Plus tard, il se joindra à un groupe non-violent. La scène décrivant les cours de non-violence est certainement la plus réussie de ce roman graphique, les provocations dans les mises en situation sont si terribles que le contrôle dont font part les élèves force le respect et l'admiration. L'organisation des sit-in est progressive et le mouvement prendra une telle ampleur que les comptoires seront finalement rendus mixtes.

Le récit a un côté très didactique dans la mesure où les faits sont rapportés de façon chronologique, sans sentimentalisme ni manichéisme. La narration pourrait même être froide si toute la force des émotions n'était pas aussi bien rendue par un dessin noir et blanc, réaliste et précis. Les cases sont irrégulières, les plans variés, la mise en scène soignée, ce qui donne du relief à ce roman graphique et rend l'intrigue vivante. L'auteur alterne entre les flashbacks et le temps présent sans jamais perdre son lecteur.

Certaines cases font grincer des dents. La lecture est dure parce que tout cela est vrai et pas si lointain. C'est une oeuvre utile, presque un documentaire sur une époque, sur l'importance de la lutte, sur la non-violence, la tolérance, la solidarité et la volonté.

La série est prévue en trois tomes et j'attends la suite avec impatience !
Lien : https://cafeantidote.wordpre..
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Je ne suis pas un grand fan de cette BD, qui me semble à la fois apporter trop peu à un néophyte et beaucoup trop à une personne qui s'y connait déjà un peu. le tout dans une BD qui embrasse les qualités et défauts d'une biographie, et vous comprendrez que le cocktail final m'a semblé franchement indigeste.

Je passerais rapidement sur le dessin, qui n'est pas mauvais et passe plutôt bien pour ce genre de BD autobiographique. le noir et blanc convient parfaitement à cette histoire de lutte contre la ségrégation, et je dirais qu'en dehors de ses qualités de dessin pur c'est surtout la mise en page qui ne m'a pas complètement convenu. C'est un récit raconté à la première personne par John Lewis tout au long, tandis qu'il se remémore son passé lors de l'investiture d'Obama (évènement hautement symbolique s'il en est). Et de fait, le texte est omniprésent pour nous raconter les émotions et attentes du personnages, les pensées et les questionnements, les réflexions. Un peu c'est bien, mais là c'était franchement trop à mon gout et je dois l'avouer, j'ai même survolé le dernier tome en zappant les pavés de textes qui s'accumulaient, notamment avec la pléthore de discours.

La lecture fut donc assez fastidieuse pour ma part, moins dans le premier tome et plus dans les deux suivants. Notamment parce qu'on suit un personnage qui s'intéresse à certaines choses et s'implique notamment dans la vie politique, qui nous est racontée en détail. Et que, comme cela arrive souvent en biographie, ce qui importe au personnage principal n'est pas forcément ce qui m'importe. J'ai assez vite décroché des dizaines d'associations, congrégations ou mouvements aux sigles toujours plus nombreux. Ces divers mouvements, tous important sans doute, m'ont lassés puisque je suis perdu dans la signification : il y a les mouvements liés à la politique, à la religion, à des considérations locales, nationales … le tout souvent mélangé avec la politique américaine qui est carrément obscure à mes yeux. Résultat, je naviguais dans l'incompréhension, et l'histoire étant avant tout écrite pour des américains, il n'y a pas d'explications plus globales.
Voila pour le gros point noir, donc : c'est difficile de suivre et s'en sortir dans ce fourbi. Mais heureusement, une autre partie assez grosse est parfaitement compréhensible et permets de retracer l'histoire de cette volonté de changer les choses par la non-violence. Il est assez amusant de constater que des dissensions existaient au sein des mouvements non-violents et que Luther King étaient assez controversés par d'autres mouvements. On suit les manifestations, les boycotts, les protestations, les arrestations et la violence qui se déchaine contre ceux qui demandent plus de droit. Une horreur pas si lointaine qu'il est bon de rappeler.
Cela dit, je suis assez mitigé par ma lecture : pour un néophyte de ces mouvements et lutte, la quantité d'information est immense à absorber, sans que tout ne soit réellement pertinent d'ailleurs pour comprendre le combat global. D'autre part, une personne déjà informée et connaissant un peu les divers mouvements qui animèrent l'Amérique des années 60, les informations supplémentaires sont complexes et le cheminement pas particulièrement intéressant. Pour ma part, je n'ai pas appris grand chose de nouveau et ce qui l'était est trop complexe.

En fin de compte, je crois que la BD s'adresse à un public spécifique, bien au courant du fonctionnement des Etats-Unis et de leur politique, mais aussi intéressé par la nébuleuse d'associations qui gravitèrent autour de ces luttes sociales. Il faut s'accrocher et pour ma part ce fut trop et pas assez à la fois. Je ne suis pas client de ce genre de BD mais j'y vois l'intérêt, d'où ma note.
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Obama. 2008. Savourant sa victoire.
On a l'impression qu'il y a un siècle de ça. Avant le Twitophile forcené. Obama à Chicago, une foule renversée, emplie d'espoir, les désillusions viendront mais plus tard. Mais Fuck en attendant, un président NOIR putain de bordel de merde !
On avait un peu du mal à y croire...
John Lewis, qu'en pensait-il ? Frottait il ses yeux pour se convaincre ou regardait-il tranquillement l'aboutissement d'une vie de combat ? John Lewis est le représentant parlementaire du cinquième district de l'état de Géorgie.
C'est surtout une icône.
Une icône américaine, célèbre pour le rôle déterminant qu'il a joué dans la lutte pour les droits civiques.
1940 - 1965. 25 ans de combat.
Une lutte sans fin contre les préjugés, l'humiliation et la violence.
Je peine à imaginer le courage, l'abnégation qu'il faut pour surmonter les tombereaux d'insultes, de menaces proférées par des abrutis sûrs de leur majorité, de leur nombre.
Cette BD relate la vie de John Lewis, né dans une ferme, pauvre et religieux, qui fera de l'égalité des droits sa boussole, en ne dérogeant jamais à ce principe : la non violence. Vu la gravité du propos, les dessinateurs ne donnent pas dans l'expérimental et la forme, un brin didactique, se veut avant tout pédagogique mais WAKE UP AMERICA n'est pas une BD consensuelle et ronronnante.
Elle donne à voir les manoeuvres et les dissensions qui habitaient le mouvement des droits civiques : les anciens se prévalant de la tunique du Sage face à des jeunes plus impatients et au front eux.
Et aussi, malheureusement, l'inévitable patriarcat ambiant, les femmes sont en premières lignes et récoltent leur quota de matraques mais au moment des décisions ce sont les couillus qui s'en chargent.
WAKE UP AMERICA n'hésite pas non plus à écorner l'image du Commandeur, Martin Luther King, parfois dépassé, tenté par des esquives dilatoires. Où l'on en apprend plus sur les fameuses marche de Selma dont la première débouchera sur le Bloody Sunday (un de plus), bavure à ciel ouvert, open bar pour les nervis de la police du Sud qui traumatisa durablement quelques cranes. Ces marches Luther King les prit en du même nom lors de la deuxième. Il n'en voulait pas vraiment mais il ne se défila pas. Car ce que démontre implacablement WAKE UP AMERICA c'est ce courage invraisemblable de cette poignées de militant(e)s qui s'enfonçait en pays Con-fédérés pour n'y récolter que des coups, y laissant leur vie souvent, mais soutenus par l'inébranlable conviction que L Histoire, Le Progrès, les plus élémentaires Humanité et Intelligence étaient de leur côté.
Because of you a remercié Obama en s'adressant à John Lewis. Grâce à vous John, c'est grâce à vous que je suis là.
Donald Trump 2016, éberlué de sa victoire, dans une salle des fêtes. le mouvement Black Live Matters décomptant les bavures policières qui ne concernent presque uniquement que des noirs.
La lutte encore. Qu'il doive y avoir lutte... Déjà... Quand on y songe...
Est ce que John Lewis se frotte les yeux ? Chassant quelques larmes ? Peut-être ... Mais pas longtemps. Je parie qu'il repart au combat.
Une lutte sans fin.
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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John Lewis, noir-américain, a dès sa jeunesse lutté contre la ségrégation, en prônant la non-violence. Cette bande dessinée en noir et blanc retrace le parcours de cet homme, son enfance, son adolescence, son engagement politique et citoyen en tant qu'étudiant en théologie à Nashville où le mouvement des droits civiques s'est notamment fait connaître pour le succès de ses sit-in dans les restaurants qui refusaient de servir les Noirs.
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Réveille toi América et ouvre les yeux!

En Amérique dans les années 50, les gens de couleur, vivant dans le sud, subissaient quotidiennement les effets de la ségrégation.

"Quand la segregation faisait loi"

Le 20 janvier 2009, Barack Obama va prêter serment et devenir président des États Unis. John Lewis, député, doit retrouver sa soeur Rosa pour se rendre à la cérémonie du premier président noir américain.
Une jeune femme noire, accompagnée de ses deux enfants, désire apprendre à ses fils l'histoire de leur pays. Elle a fait un détour au Congrès pour leur montrer le bureau de John qui les accueille en ami et en profite pour raconter sa vie, ses combats aux côtés de Martin Luther King et en 1959 la fondation du Nashville Student Mouvement qui organisera des sit in non violents pour dénoncer la ségrégation des Noirs aux USA.

"Une oeuvre importante et émouvante"

John Lewis raconte son enfance, sa prise de conscience, sa volonté fe changer la façon dont les Noirs étaient traités dans le Sud des États Unis.
Les écoles, les restaurants, les toilettes publiques, les transports pour les gens de couleur sont à part: "un rappel de plus des différences entre notre vie et celle des enfants blancs" comme le cite J.Lewis page 47.
C'est une bande dessinée très forte avec des dessins aux traits noirs et épais, comme la violence de la ségrégation américaine qui servent crament le propos.
Beaucoup d'émotions se dégagent de ces pages, nous sommes comme portes par le mouvement mené par les étudiants noirs américains. Ce mouvement organise de nombreux sit in sans violence afin de dénoncer les innombrables attitudes ségrégationnistes qui perdurent.
La phoilisophie de ce mouvement est particulièrement surprenante: "Mais le plus dur à apprendre...à sincèrement comprendre, au plus profond de soi était de réussir à éprouver de l'amour pour ceux si nous attaquaient" page 82.
Pour conclure, ce récit remarquable nous offre une autobiographie forte et sensible.
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Le député John Lewis doit participer à la cérémonie du premier président noir américain donc pour cela il cherche sa soeur Rosa. Une femme noire veut apprendre à ses deux fils, l'histoire de leur pays qui a subi le racisme. Elle se rend au Congrès pour leur montrer le bureau de John; celui ci va leur raconter sa vie et ses combats aux cotés de Martin Luther King. Il leur raconte l'organisation du premier sit-in pour dénoncer la ségrégation des noirs en Amérique. Ce dernier leur raconte aussi les difficultés qu'il a eu pendant son enfance, dans les écoles et les transports qui ne sont pas les mêmes pour les blancs et les noirs " Mais ce fut just un triste rappel de plus des différences entre notre vie et celle des enfants blancs " (page 47). Il dénonce aussi le mépris des blancs pour les noirs: les bus que prenaient les noirs n'étaient pas aussi beaux et confortables que les blancs "Notre bus à nous était une épave de seconde main, comme nos manuels scolaires" ( page 48).

J'ai aimé ce livre car cela parler d'un sujet important qui me touche particulièrement, la ségrégation! Malheureusement ce problème y est encore partout surtout aux États Unis donc c'est pour sa que c'est une très bonne idée de faire un livre qui de la ségrégation aux États Unis. Et une chose que je pense qui est plutôt bien c'est que sa touche un publique assez jeune (ça commence vers 10-11ans) ce qui peut dès leurs enfances leur faire comprendre que la ségrégation est une chose mal.

Je n'ai pas aimé ce film parce que quand je lis j'aime beaucoup qu'il y est de la couleur, de l'action, et malheureusement dans ce livre je ne l'ai pas autant apprécié que les autres livres que j'ai pu lire.
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L'Histoire de la lutte
pour les droits civiques
aux États-Unis.

Dans les années soixante, le jeune John Lewis rêve d'égalité, d'être admis dans une université réservée aux blancs, de pouvoir manger au comptoir d'un restaurant, de prendre n'importe quel bus...
À cette époque, la lutte contre la ségrégation commence à prendre forme. Les premiers sit-in pacifiques sont réalisés dans des restaurants.
John Lewis fut un des premiers hommes noirs a être élus au Congrès. Il est un des leaders du mouvement pour les droits civiques au coté de Martin Luther King.
La collaboration de John Lewis avec les auteurs donnent une grande force à ce témoignage.
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