Ce roman est le deuxième volet, et le plus connu de le monde de Narnia. C'est aussi de loin le meilleur des sept livres qui composent cette oeuvre.
Peter, Edmund, Susan et Lucy sont envoyés chez un vieux professeur pour les vacances durant la dernière guerre pour les protéger des bombardements de Londres. Il habite une vieille et étrange maison perdue dans la campagne. Les enfants sont livrés à eux-mêmes et libres de faire ce qu'ils veulent. Un jour de pluie, ils visitent les recoins de la maison et Lucy a l'idée de se cacher dans l'armoire d'une chambre d'amis pour faire une farce aux autres. L'armoire est pleine de manteaux de fourrure sur deux rangs et derrière la petite fille découvre une forêt en hiver. Elle fait quelque pas dans la neige et se trouve devant un réverbère allumé. Lucy rencontre ensuite M.Tumnus, un faune qui l'emmène goûter chez lui. Il la met en garde contre un grand danger et la raccompagne au réverbère. A son retour, Lucy raconte son aventure à ses frères et sa soeur, mais comme il ne s'est pas écoulé de temps depuis qu'ils sont sortis de la chambre, ils ne la croient pas et cela devient un sujet de dispute entre eux.
Quelques jours plus tard, Lucy retourne à Narnia et trouve la maison de M. Tumnus dévastée, sans doute par la Sorcière, et aucune trace du faune. Edmund est un enfant méchant et mesquin. Il suit Lucy de loin et rencontre la Sorcière blanche qui le séduit avec des loukoums magiques. Il prend son parti contre celui d'Aslan et complote pour livrer ses frère et soeurs à la reine de Narnia.
Après quelques semaines, les quatre enfants se cachent une fois de plus dans l'armoire et partent explorer le pays dans lequel règne un éternel hiver, mais Aslan les attend et ils vivront de grandes aventures.
J'avais lu ce livre il y a plusieurs années et j'étais impatiente de le relire, mais je n'y ai pas retrouvé la magie d'autrefois. Sans doute parce qu'à force de lire, on devient plus critique. J'ai trouvé que le style avait mal vieilli, notamment le méta-langage avec lequel le narrateur commente parfois le déroulement de l'action ou les débuts de chapitres où il donne des explications inutiles, comme par exemple: « Et maintenant, allons voir ce que devient Edmund » etc. Mais il faut se rappeler que ce livre est destiné à de jeunes lecteurs bien moins exigeant sur le style. Les illustrations sont vieillottes aussi, on a vraiment l'impression d'être dans les années 1940 dans lesquelles le livre se déroule. Mais là encore, les illustrateurs de fantasy ont crée des mondes visuels tellement oniriques depuis que la comparaison ne plaide pas en faveur de ce livre.
On a beaucoup écrit sur les thèmes chrétiens présents dans ce roman et il est évident qu'Aslan est une figure christique, tandis qu'Edmund incarne le pécheur par excellence. Edmund est un traître et Aslan accepte de mourir à sa place. Son sacrifice vaincra la mort et Aslan ressuscitera (le lendemain toutefois et pas le troisième jour). D'ailleurs l'image du lion est une des représentations traditionnelles du Christ (Lion de Juda et Lion à l'Agneau).
Le style convient mieux à de jeunes lecteurs qu'à des adultes, car certaines lourdeurs sont dérangeantes, mais tout amateur de fantasy devrait lire une fois ou l'autre ce livre, écrit par un ami de
Tolkien.
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