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3,71

sur 3805 notes
Un livre que j'hésitais à découvrir car ni le titre ni la couverture ni le résumé ne m'attiraient, je l'ai finalement trouvé en boutique d'occasion et lui ai laissé une chance.
Grand bien m'en fasse, ce roman est un petit bijou, d'une originalité folle (ce qui est rare de nos jours en littérature). Il nous narre avec humour et finesse les aventures d'une famille préhistorique bien décidée à descendre de son arbre pour évoluer.
Bourré d'anachronismes et de références culturelles et historiques, cet étrange mélange fonctionne parfaitement.
Les situations cocasses s'enchaînent en posant, l'air de rien, de grandes questions de civilisation et de philosophie.
Selon le lecteur, une double lecture est possible, chacun ne percevra pas la même chose dans cette histoire, mais la sauce prend quoi qu'il en soit.
Une très bonne surprise, un livre facile à lire, drôle et instructif, qu'il faut avoir lu au moins une fois dans sa vie. Finalement, peut être est ce à cela que l'on reconnait les grands romans, ceux qui ont du succès malgré une couverture et un titre qui ne donnent absolument pas envie.
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Ca faisait très longtemps que j'avais l'intention de lire ce roman, c'est maintenant chose faite. Roy Lewis nous raconte la naissance des premiers hommes, la façon dont ils ont apprivoiser le feu et développer leurs capacités de chasse, passant définitivement de l'hominidé qui résidait encore dans les arbres au statut de premiers hommes.

Ce roman, qui s'appuie sur des données scientifiques tout à fait véridiques, est néanmoins à prendre au second degré puisqu'il est truffé de références et anachronismes volontaires qui en font un roman à part.

Dans la famille du héros, le père a toujours des idées et veut absolument que l'évolution commence. C'est lui qui arrive à apprivoiser le feu, d'abord en le ramenant d'un volcan, puis en l'allumant lui-même, il invente également des lances au bout brûlé et durci dans le feu. Ses enfants devront alors être experts en taillage de silex, savoir faire du feu, commencer les premières peintures, se marier en dehors de la horde pour mélanger les patrimoines génétiques. Mais tout le monde n'est pas aussi enthousiaste que cet homme, notamment son frère vient souvent râler contre ses idées progressistes, ne refusant néanmoins pas de la viande préparée lorsqu'il fait froid dehors et qu'on lui en propose.

Ce court roman est donc à la fois intéressant, de par le sujet qu'il traite et la réflexion sur l'évolution qui peut être adaptée à notre époque (et encore plus à l'époque de l'auteur, puisqu'il l'a écrit après la seconde guerre mondiale, là où de nombreuses techniques ont rapidement évoluées), mais aussi par son style unique et décalé.

Un bon moment à passer que je conseille à tous !
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..
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J'ai lu ce livre dans le cadre du Challenge Abc 2013/2014, ce même challenge qui doit me permettre essentiellement de vider ma PAL et surtout de m'attaquer à des histoires qui ne me tentent pas forcément, ou des romans trouvés a 50 cts sur des brocantes.

Ici nous avons typiquement le livre de brocante pas cher et qui en plus ne m'inspirait pas, bref c'était pas gagné et pourtant oui pourtant je me suis amusée du début à la fin. C'est d'un drôle, même si certains passages poussent à se poser des questions et à faire le parallèle avec la vie que nous avons maintenant, il n'empêche que c'est drôle avant tout (je me répète je sais, mais c'est vraiment vraiment drôle)

Et donc là je me demande si la personne qui me l'a vendu ne regrette pas de s'être séparé de ce livre et de la possibilité de le lire encore une fois. En tout cas moi je le garde!
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Télescopages entre deux mondes mis en parallèles.
Une famille déjantée à peine descendue de l'arbre, apprend à évoluer sous vos yeux. Tantôt moqueurs, tantôt intéressés vous partirez pour un voyage dans le temps où les pithécanthropes, ces pauvres singes nus vous ressemblerons à s'y méprendre...
Pensées d'aujourd'hui sur fond de préhistoire, ce condensé d'informations vous instruira mais pas que...Il déposera un nez de clown sur la bête, juste là, cachée derrière votre miroir.
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Voilà un livre que j'avais envie de lire depuis longtemps. Et si j'ai souvent entendu dire qu'il était drôle par de nombreux lecteurs, je ne les rejoins pas. Je le trouve davantage tourné vers le sarcasme et l'ironie plutôt que vers l'humour, et c'est justement cette subtilité qui m'a plu.

L'auteur, en plus d'une narration bien documentée, joue avec les mots avec perspicacité et sagacité. Et c'est d'autant plus intéressant qu'il fait parler ses personnages d'une manière très anthropologique et sociologique, avec des expressions d'un autre temps (le notre) et dans un langage riche en vocabulaire, tout en étant conscients de ne connaître au plus qu'une centaine de mots. C'est à la fois paradoxal et ingénieux, et je dois dire que j'ai drôlement apprécié.

Nous sommes aux origines de l'homme, mais on ne peut passer outre les références à l'homme d'aujourd'hui. L'auteur, mine de rien, nous pousse à réfléchir à ce que l'homme est devenu aujourd'hui, et à ce qu'il deviendra demain... car il n'a pas fini d'évoluer... Ses jeux de mots en corrélation avec notre société actuelle sont flagrants, mais habiles, bien aiguisés et brillants.

Je ne m'attendais pas à ce genre de lecture, et je n'en suis pourtant pas déçue, bien au contraire. J'en ressors étonnée mais épatée. Et oui, finalement, peut-être peut-on dire que ce livre est drôle... narquoisement drôle...

Je terminerai avec ces derniers mots : Back to the trees !
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Parce que la 4e de couverture commence par « ce roman vous convie à l'hilarante évolution de pithécanthropes entre deux feux… » et que j'avais besoin de rire ces derniers temps, c'est pleine d'espoir en une joyeuse lecture que je me suis plongée dans ce roman classique parfois étudié au collège.

Ce qui frappe d'entrée de jeu est le décalage entre le moment où se situe l'action (la préhistoire et plus particulièrement la période de la découverte puis de la maîtrise du feu) et le ton utilisé par le narrateur et ses contemporains à savoir un style non seulement du 20e siècle mais avec un vocabulaire riche et cultivé. le ressort comique fait parfois mouche mais peut parfois être déroutant voir rater son effet.

Nous suivons donc une horde qui doit lutter pour survivre dans un environnement hostile, constamment à la merci des animaux, jusqu'à ce que le père capture le feu et le ramène dans la caverne qui les abrite tous. le rapport de forces entre l'homme et la nature s'inverse. Dans le même temps toute une évolution se met en place : amélioration des outils de chasse, découverte de la cuisson des viandes (et c'est quand même plus facile à mâcher que de la viande crue), croisement (union) avec d'autres tribus, le tout sur fond de constants débats philosophiques sur les bienfaits ou les méfaits du progrès sur la société et la famille.

Et bien oui, parce que le pithécanthrope est déjà soit de gauche (tendance social et écologie) ou de droite (guidé par le libéralisme et la liberté d'entreprendre et tant pis si c'est un peu liberticide). Il est aussi pour ou contre le progrès, comme ce feu qui améliore le quotidien et protège mais peut aussi tout détruire. M. Pithécanthrope est bien sûr aussi très macho et bourré d'orgueil tant et si bien qu'il ne voit pas lorsqu'il est manipulé par les femmes. Car la femme pithécanthrope, même si elle n'a pas souvent la parole dans cette fable, sait y faire pour parvenir à ses fins.

Le texte, qu'il s'agisse de la narration ou des dialogues, fourmille de références littéraires, de la Bible à Shakespeare, mais aussi philosophiques, sociologiques, politiques, économiques voire historiques, usant (et parfois abusant) du ressort comique de l'anachronisme.
L'ensemble est divertissant et se lit plutôt facilement. J'ai souri souvent, rit de bon coeur quelques fois même si certaines ficelles sont un peu grosses. J'ai aussi parfois dû me forcer à me rappeler que l'action se passe à la préhistoire pour garder en mémoire l'aspect fable humoristique. Et j'ai aussi dû me recentrer sur le fait que Roy Lewis a écrit ce livre au début des années 1960, années de guerre froide succédant à la première utilisation de la bombe atomique pendant la Seconde Guerre Mondiale, années de questionnement sur l'évolution du monde, le progrès technique (l'énergie nucléaire, le confort de l'électroménager), la société et les rapports hommes / femmes, etc.

Au final, même si le livre n'est pas tout à fait à la hauteur de mes attentes compte tenu de l'éloge qu'en faisait Théodore Monod, je ne regrette pas de l'avoir découvert en le prenant au hasard dans une boite à livre, intriguée par le titre et le sujet. Parce que finalement il nous offre un certain miroir de ce que l'évolution a fait du pithécanthrope, c'est-à-dire l'humain du 20e siècle.
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Pourquoi j'ai mangé mon père est un roman initiatique très bien documenté sur la préhistoire, sur l'homme à ses origines et son quotidien mouvementé. Nous suivons une famille réunie en horde, composée d'Edouard, le père, l'inventeur tourné vers l'avenir et l'évolution de l'espèce humaine ; sa femme, Mathilde, et ses nombreux enfants, dont Ernest, notre narrateur. Nous découvrons les avancées de ses premiers hommes, leurs découvertes, leurs méfiances, leurs questionnements divers. Lorsque le père de famille, Edouard, découvre le feu, avec ses caractéristiques spécifiques et ses avantages, ses inconvénients, il milite activement pour faire évoluer les conditions de vie de sa famille, pour ouvrir leurs esprits et simplifier leur quotidien.

Opposé à ces idées progressistes, son frère, l'oncle Vania reste conservateur, persuadé du danger du progrès sur la nature, il reste constamment perché en haut de son arbre, ne descendant périodiquement seulement pour profiter des bienfaits du feu – et donc, profiter du progrès. Une opposition entre progressiste et conservateur incongrue pour cette période, qui sert de clin d'oeil à la lutte qui persiste dans notre époque moderne.

Ne vous y méprenez pas : avec son titre racoleur et décalé, Pourquoi j'ai mangé mon père est un roman à l'humour subtil et délicat, qui ne vous fera pas éclater de rire, mais ébaucher quelques sourires tout de même. Ce que j'ai apprécié, ce sont les anachronismes omniprésents qui jalonnent le livre : les pithécanthropes sont censés être des hommes de cromagnons, qui découvrent seulement le feu et ses vertus, alors que Roy Lewis les dotent déjà d'un langage soutenu, de prénoms aristocratiques, d'une science historique anticipée sur les conditions d'évolution de leur future progéniture. Là réside le génie de l'auteur, qui utilise ce décalage délibéré à des fins humoristiques.

En 2015, le livre est adapté dans un film d'animation réalisé par Jamel Debbouze. La bande-annonce est intéressante et semble reprendre les grandes lignes du roman, mais il ne faut pas s'y fier, puisqu'apparemment, le film s'éloigne de l'histoire originelle : les personnages, tout comme l'intrigue et les messages du livre ne sont pas respectés. Quel dommage, sachant toute la documentation et le génie créative qu'il a fallu pour écrire Pourquoi j'ai mangé mon père. Je pense quand même le regarder par curiosité pour me faire mon propre avis sur la question.

En bonus, vous pourrez retrouver au début du livre une préface écrite par Vercors, ainsi qu'une postface d'Annie Collognat, qui donnent des éléments clés pour comprendre davantage le récit, ses visées, son contexte, ses belles métaphores et ses puissants messages. de courts textes bien documentés, qui offrent une plus-value supplémentaire très appréciée.

Pourquoi j'ai mangé mon père est un récit comique, original et décalé, mais aussi un très bon roman initiatique sur l'époque préhistorique, brillamment documenté, qui pourra vous apporter un éclairage nouveau sur cette période de l'histoire. J'ai adoré cette lecture !
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Je suis en pleine opération "pal". Ce roman traîne dedans depuis au moins deux ans. Donnée par une amie qui l'a elle même reçu de son frère, il m'a été recommandé car traitant de la préhistoire (je voue une certaine passion pour l'art pariétal) et désopilant. L'humour est une chose sensible... Je n'ai point ri mais j'ai plutôt baillé. le principe est forcément sympathique mais le jeu intellectuel d'appliquer nos considérations, problématiques et systèmes d'analyses au monde préhistorique revêt d'un ethnocentrisme tel que les bras (et surtout le livre) m'en tombent.
Après les 70 petites pages polies de lecture, le livre prendra le chemin de la boîte à livres qui je l'espère le mettra sous des yeux plus friands.
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Ça aurait sans doute amusé Darwin de lire ce livre sur l'évolution des espèces bien que l'auteur ne soit pas un scientifique. Par contre, il sait écrire et a beaucoup d'humour car avec "Pourquoi j'ai mangé mon père" du journaliste et sociologue anglais Roy Lewis on se retrouve dans la grotte d'une famille préhistorique du Pléistocène moyen à la manière de "Silex and the City".
Il n'est d'ailleurs pas surprenant que ce soit Vercors et sa femme Rita Barisse qui aient assuré la traduction française, Vercors ayant lui-même écrit "Les Animaux dénaturés".
Nous voici donc plongés au coeur de l'Afrique orientale, il y a près de deux millions d'années.
Le narrateur est un jeune garçon appartenant à une tribu qui va vivre une odyssée passionnante pour s'humaniser. Autour d'Ernest, le père à l'esprit particulièrement novateur, la horde familiale va s'aventurer peu à peu hors de l'animalité en multipliant des découvertes ou avancées majeures pour l'humanité, essentiellement la maîtrise du feu mais aussi les peintures rupestres, le dressage ou la cuisine. Pourtant, Ernest va s'opposer à son frère Vania, chargé de représenter l'esprit réactionnaire. C'est évidemment une référence à «Oncle Vania» de Tchekhov qui redoute tout changement et souhaite continuer à vivre en symbiose avec la nature. Il faut dire que celui qui préfère rester dans son arbre a compris qu'avec le feu on peut se brûler.
Même si je n'ai pas vraiment aimé la fin, je comprends pourquoi ce roman, truffé d'anachronismes et de situations burlesques, est devenu un best-seller.


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En lisant le préface de ce livre je m'attendais à passer de bons moments de rigolade pendant ma lecture. Il y a certes des anecdotes qui font sourire, des parallèles sont fait avec notre époque mais pas de quoi se rouler par terre...
Ce récit des temps préhistoriques ma parfois ennuyé, à cause de paragraphes trop long, de dialogues trop rares, de termes tellement compliqués qu'on se demande s'ils existent vraiment.
L'histoire reste tout de même bien ficelée et reflète tout à fait notre époque moderne, comme quoi l'histoire n'est qu'une répétition...
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