Quelque prudent qu'on soit, il y de l'inéluctable dans l'existence.
Parler d'oubli, c'est parler d'amour.
J'ai répondu trop sèchement à un ami qui justifiait par l'amitié de ne jamais être à l'heure à ses rendez-vous avec moi qu'il y avait des gens pour qui être en retard était la seule manière de se faire attendre. Michel en a malheureusement trouvé une autre, définitive. Chaque jour, j'attends les moments où il surgit en moi et me réconforte de sa seule existence passée.
(...) comprendre tout simplement que le bonheur était possible, et c'est comme si cette découverte, dépassée, n'avait soudain aucun valeur. Désormais il faut espérer moins de l'existence. Je croyais avoir accédé à quelque chose d'éternel et cet éternel s'est dérobé. Je croyais que c'était la vie et c'était la jeunesse.
Les amoureux passent. Michel est là pour l'éternité.
Bien sûr que jamais je ne l'oublierai, que toujours je l'oublierai puisque la magie ne ne concentre plus sur des instants, des réminiscences, que je suis seul à nourrir la relation.
Il y a la manière dont on aime et celle dont on est aimé.
Quand l'amour dure, est-ce encore l'amour? Quand c'est enfin devenu ce qu'il y a de meilleur au monde.
Il n'y avait pas plus mal famé mais l'ignorance éloignait l'insécurité
A sa façon, lui aussi m'a donné la vie.