Ce qu’aimer veut dire

Il faut du temps pour comprendre ce qu'aimer veut dire.

"Que vaudrait l'acharnement du savoir s'il ne devait assurer que l'acquisition des connaissances et non pas, d'une certaine façon et autant que faire se peut, l'égarement de celui qui connaît ? Il y a des moments dans la vie où la question de savoir si on peut penser autrement qu'on ne pense et percevoir autrement qu'on ne voit est indispensable pour continuer à regarder ou à réfléchir", a écrit Michel en introduction de cet Usage des plaisirs dont l'écriture fut contemporaine de notre relation

Même si je peux parfois être tenace ,je me suis retrouvé bien des années plus tard ,en lisant un entretien avec Jean Yanne qui déclarait :"je suis le contraire de Bernard Tapie .au premier obstacle,je renonce ."

"Faire des enfants pour ne pas avoir à choisir qui aimer."

Je croyais avoir accéder à quelque chose d'éternel. Je croyais avoir accédé à quelque chose d'éternel et cet éternel s'est dérobé. Je croyais que c'était la vie et c'était la jeunesse.

Pour mon bonheur et mon malheur, j'adore lire, la solitude m'est une amie qui me délivre de la peine d'en chercher d'autres.

Les livres me protègent . Je peux toujours m'y recroqueviller, bien à l'abri, comme s'ils instauraient un autre univers, entièrement coupé du monde réel. J'ai le sentiment paradoxal que rien ne m'y atteint alors qu'ils me bouleversent d'un façon maladive, victime d'une sensibilité excessive à l'écriture, tels ces êtres contraints de se laisser pousser les ongles pour ne pas, par distraction, toucher je ne sais quoi du doigt alors que leurs doigts sont trop fragiles pour supporter le moindre contact. Je devrais de même lire avec les ongles mais je suis trop heureux d'être sans cesse ébranlé.

... Je l'aimais, mais pas comme un fils. Il m'aidait à créer le cadre d'une relation complètement originale qui en développerait autant d'autres qu'il faudrait pour mes affections à venir. Il me libérait de ce que je n'avais pas choisi, de ce qui était partie intégrée et non intégrante de moi. Je le ressentais comme s'il avait pour moi un dévouement discret sans être secret, un amour sans angoisse, le meilleur à recevoir.

(...) elle (la mort) a au moins un avantage, le survivant devient maitre de la relation. Elle n'évoluera plus qu'en lui.