Tout au long de ce livre,
Mathieu Lindon écrit son amour pour
Michel Foucault, qui n'est ni un amour amoureux ni un amour filial mais bien davantage, un amour qui lui permet de vivre tous les autres et, surtout, de réinvestir
l'amour pour son père. Ce livre se lit comme du fond d'un cocon, c'est bon, doux et chaud. le style d'écriture, simple, voire maladroit, n'en est
pas moins touchant. Et puis l'on se sent appartenir à ce monde, entre les éditions de Minuit (de Jérôme Lindon, le père de
Mathieu Lindon),
Michel Foucault,
Samuel Beckett,
Hervé Guibert. On évolue dans la fin des années 70 et le début des années 80, l'insouciance immédiatement suivie de l'hécatombe du sida. J'avoue que tout le
passage de la rue Vaugirard – l'appartement de Michel (Foucault) – m'a assez peu impliquée personnellement, car même avec une grande imagination, les prises d'acides et d'héroïne sur fond d'homosexualité masculine sont très éloignées de moi… Peut-être que tout ce livre manque simplement de personnages féminins pour m'embarquer complètement. Même les apparitions de
Marguerite Duras sont rares, lointaines, presque irréelles.
Ce qu'aimer veut dire reste quand même un joli livre sur la jeunesse, l'amitié et le rapport au père, et puis, bien sûr, sur
l'Amour…
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