Magasin général, Tome 5 : Montréal

Je t'aime, un peu, beaucoup, à la folie...Pantoute ? Je t'aime, un peu, beaucoup....Énormément !

Eh oui, mes débuts furent un peu difficiles avec cette bande dessinée. On ne peut vraiment pas dire que ce fut le coup de foudre. Tous ces villageois de Notre-Dame-des Lacs, à l'accent québécois, qui braillaient, éructaient, jactaient, médisaient dans tous les coins, ça m'a d'abord fait un peu peur...
Mais il y avait Marie. Personnage à qui on donnerait le bon dieu sans confession, qui était là, encore toute pleine de son chagrin d'avoir perdu son mari. Marie. Qui pose ses deux grands yeux doux sur tout ce petit monde qui s'agite autour d'elle.
Marie...l'eau qui dort …
C'est d'abord à son histoire que je me suis attachée. Pour finalement m'immerger complètement dans l'atmosphère puritain et bon enfant de ce petit village québécois et me laisser séduire de tome en tome !
J'en suis au cinquième et je me régale !
Seulement, je ne suis pas la seule. A la médiathèque où je les emprunte, on se les arrache comme des petits pains. Tabarnak ! J'suis toute décâlissée de pas avoir à c't'heure le sixième tome avec moi !

Eh oui, comme vous pouvez le constater, cette fois, je fais les choses à l'endroit, c'est-à-dire qu'après le quatrième tome vient le cinquième. Logique, non ! Eh bien pas toujours pour moi étant donné que pour ce qui est des bandes-dessinées, je m'approvisionne toujours dans celle que j'appelle "ma" médiathèque (à savoir la médiathèque de ma ville) et que je ne suis parfois obligée d'attendre qu'un ou plusieurs tomes aient été rendus par le lecteur précédent (ce qui est d'ailleurs le cas pour le troisième tome). Bon, j'arrête de raconter ma vie et passons tout de suite à ce qui vous intéresse.

Après avoir été repoussée pas Serge car ce-dernier a des aspirations toutes autres (et comme, le dirait le Réjean, qui ne sont pas bien très catholiques), Marie se réfugie dans les bras de Marceau, le fils de sa meilleure amie et qui, par conséquent, pourrait très bien être son fils à elle, si Dieu ou je ne sais qui d'autre, eut bien voulu qu'elle puisse en avoir.
Bien que cela ne se soit produit qu'une fois, tout le village (comme n'importe quel petit village d'ailleurs) ne tarde pas à être au courant et à lancer la pierre à Marie...bien que pour ce genre de choses, il faille être deux mais bon, passons...Marie, n'en pouvant plus moralement de se voir repousser par tout le village, décide de partir avec celle qu'elle considère désormais comme sa fille, la jeune Jacinthe dont la grand-mère s'est éteinte récemment et qui n'a, par conséquent, plus de famille.
Elles vont donc partir toutes les deux mais où, et pour combien de temps ?
C'est à partir du moment où les gens se rendent compte que leur Marie était bien utile en tenant le Magasin Général et en faisant leurs courses à Saint-Siméon avec son camion qu'ils vont regretter d'avoir été aussi injustes avec elle. Comment vont-ils faire dorénavant pour se réapprovisionner ? Serge, quant à lui, bien qu'étant bien aidé par Gaëtan, son fils adoptif (voir tome précédent), ne peut pas à la fois s'occuper du magasin et du restaurant...D'où, un énorme problème qui leur arrive dessus à tous ceux et celles qui manquent énormément de tolérance et qui ont encore beaucoup de choses à apprendre !

Mêmes remarques que pour les tomes précédents, à savoir un graphisme très bien travaillé avec des couleurs pastels (comme je les aime), des personnages attachants (enfin certains plus que d'autres) mais avec toujours ce même langage qui a tendance à dérouter de temps à autre le lecteur ; ce à quoi je rajouterais que j'en ai un peu marre de voir quasiment chaque tome commencer systématiquement par un enterrement (petit reproche personnel !). A découvrir !

Même s'il ne m'a pas autant plu que le précédent, j'ai passé un très bon moment avec ce cinquième tome qui m'a semblé un peu plus sombre.

Le "faux pas" qui venait conclure le quatrième tome s'est ébruité dans tout le village : Marie se retrouve en butte aux reproches de tous, ou presque, et son magasin est déserté. Cela prend de telles proportions qu'elle décide de s'éloigner du village pour un moment et part pour Montréal avec son camion.

Alors que la magasin n'est plus ouvert qu'au bon vouloir de Serge et que, sans camion, il n'est plus possible de le réapprovisionner, les villageois prennent peu à peu conscience du dévouement de Marie et commencent à relativiser la gravité de sa faute.

Cet album commence de manière assez dramatique avec les réactions assez violentes des villageois, auxquelles s'ajoute en plus un deuil qui ne suffira pas à réconcilier tout le monde. Cependant l'atmosphère s'allège peu à peu tandis que Marie profite des plaisirs de la ville et que les villageois sont confrontés aux horaires aléatoires du magasins et aux pénuries de biens de premières nécessité qui s'accumulent.

Les dessins me plaisent toujours autant et parmi tous le personnages si pittoresques qui peuplent Notre-Dame-du Lac, j'ai trouvé Gaëtan tout particulièrement attachant.

Il ne me reste donc qu'à patienter encore quelques jours pour découvrir comment les choses vont s'arranger (en tout cas, c'est ce que j'espère...).

Après sa "bêtise" de la fin du 4ème tome, Marie se heurte à la bienpensance et au puritanisme de toute la communauté. C'est peu de dire qu'elle s'en prend plein la figure, Marie. Quasiment tout le monde s'y met, même le curé.

Mais finalement, tout ce mal n'est-il pas un bien ? Car, poussée à bout, Marie va enfin décider par elle-même, enfin s'écouter, enfin vivre pour elle-même. Et ça fait du bien de la voir prendre sa vie en main, faire ce qu'elle a envie de faire en oubliant un peu les autres.
Les réactions des habitants sont amusantes et parfois étonnantes. Finalement c'est le simple d'esprit qui a les mots les plus justes.

Le voyage de Marie donne l'occasion aux auteurs de nous offrir de superbes planches où le lecteur admirera le Montréal des années 20.

Et Marie, reviendra ? Reviendra pas ? Pour le savoir, il ne me reste qu'à me jeter sur le 6ème tome.

Toujours du goût à poursuivre avec ce tome 5, qui continue à explorer les faits de société au Québec dans les années 20 au travers d'une chronique villageoise.
Mais aussi, et c'est nouveau, avec une incursion à Montréal, la grande ville, qui offre un petit air d'émancipation aux femmes : c'est la période où on se libère du corset, où les jupes remontent et où les plus audacieuses se font couper les cheveux.
Les commentaires en voix off du mari décédé prennent ici un sens encore plus émouvant.
Décidément, me voilà partie pour lire la suite !
Challenge Bande dessinée 2023
LC thématique juin 2023 : "L'auteur est un homme"

J'ai beaucoup aimé ce cinquième tome ou l'on suit Marie et Jacinthe à Montréal comme l'indique le titre. En effet suite à la fin du tome 4 Marie est jugé par l'ensemble des villageois, elle se sent donc rejeté et décide de partir et de ne plus tenir le magasin.

C'est Serge pendant son absence qui tiendra le magasin et le restaurant, cependant Serge ne sait pas dans combien de temps Marie reviendra ni si elle reviendra.

J'ai donc hâte de lire le tome 6 pour suivre à nouveau ce village de Notre Dame des Lacs.

Encore un excellent tome de la série...
Cette fois-ci, c'est la pagaille au village... c'est que voyez-vous, Marie, mise à l'écart par les citoyens suite à un événement, décide de partir pour la grande ville. Elle embarque donc Jacinthe, sa seule amie au village, et vit la grande vie dans la maison de Serge. le jazz, le cabaret, les belles robes, les hommes qui la courtisent... elle se sent enfin vivante, libre et heureuse. Reviendra-t-elle ? le duo d'auteurs nous laisse dans le suspense... et le lecteur n'a d'autre choix que d'ouvrir le tome 6 pour le savoir...
Encore une fois, complétement sous le charme...

Question émancipation de la femme, le lecteur est encore servi !

Marie et sa jeune amie Jacinthe décident de partir en voyage à Montréal, quittant le magasin général et laissant ainsi le village partir à vau-l'eau. Il faut dire que la pauvre Marie en voit de toutes les couleurs depuis la "faute" qu'elle a commise dans le précédent tome.
Oui mais voilà : Notre-Dame-des-Lacs sans Marie et sans le magasin général, ce n'est plus Notre-Dame-des-Lacs, même pour les mégères les plus insupportables !

Je dois cependant dire que Montréal n'est pas au coeur de cet album, contrairement à ce que pourrait faire penser le titre. de Montréal, nous ne voyons que quelques images fortuites lorsque Marie et Jacinthe s'amusent, visitent la cité canadienne, participent à des soirées et rencontrent de galants messieurs. Ces images sont là pour donner un miroir inversé de Notre-Dame-des-Lacs où les affaires périclitent, où les habitants perdent tout repère.

Marie reviendra-t-elle ? Réponse probable dans le tome 6...

Challenge BD 2017

Il me tardait de connaître la suite des aventures de Marie suite au final du tome 3.
Je n'ai pas été déçue, les réactions de chacun sont à la hauteur des événements et les conséquences plus ou moins inattendues.
Cet album m'a plu énormément, il est rempli de rebondissements qui créent une dynamique intéressante. Marie prend de l'assurance et s'affirme de plus en plus.
Chacun récolte ce qu'il sème et chacun doit assumer bon gré mal gré les conséquences de ses actes.
Une découverte de la vie à Montréal dans les années 20 haute en couleur.
Les dessinateurs glissent aussi quelques aventures à développer dans les prochains tomes.

Dans le village de Notre Dame des Lacs c'est la révolution : le bruit court que Marie a .... couché avec Marceau, plus jeune qu'elle. Qu'est-ce-qui lui a pris..... du coup le magasin est déserté, plus personne ne vient. Marie prend la décision de partir ne pouvant affronter plus longtemps l'attitude des habitants. Elle veut aller voir une ville, une grande ville et sur les conseils de Serge elle part pour Montréal avec la camionnette. Oui mais plus de camionnette pour aller chercher le stock pour le magasin et si plus de marchandises inutile d'ouvrir le magasin. Car, la population du village se rend compte de l'attitude qu'ils ont eu et veulent retourner au magasin (et aussi par le manque qui commence à sévir de certains aliments de base ou outils) mais Serge et Gaetan préfère jouer, pêcher que d'attendre les clients ou ouvrir le restaurant.
Mais au bout de quelques jours le téléphone retentit dans le magasin : c'est Marie !!!!!!!
Je ne m'en lasse pas. Effet immédiat sur le moral mais en reprenant toujours les tourments d'un petit village replié sur lui-même à travers les caricatures de toutes les couches de la Société. J'adore les bigotes, le curé, Noël, Serge et Gaëtan, enfin tous et je vais continuer à suivre leurs aventures.
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