L’exceptionnelle maîtrise de son tir, ajoutée à la renommée de sa victime, délivrerait un message limpide aux autorités ; la paranoïa s’installerait irrémédiablement au sein des services de sécurité. L’heure -16 heures- amplifierait la psychose. En plein après-midi, un tueur pouvait agir avec une précision diabolique devant un parterre de représentants des forces de l’ordre, aux portes de Paris. Toute une symbolique.
C’était l’occasion de faire aussi le point sur sa vie. Il se calmait, s’apaisait, s’embourgeoisait et cela l’inquiétait. Ouvrir la brèche le rendait-il vulnérable ? Et sa propension nouvelle à réfléchir normalement, calmement, ne l’éloignait-elle pas mécaniquement du raisonnement de tous les salauds qu’il traquait ?
S’ensuivaient les demandes officielles faites au ministère de l’Intérieur pour accéder au STIC, le Système de traitement des infractions constatées, et au JUDEX, le Système judiciaire de documentation et d’exploitation, puis celle adressée au SIS, le système d’information de Schengen, au cas où un individu recherché aurait utilisé cette même arme et serait en fuite
L’enquête ne lui laisserait pas une seconde de répit, il le savait. Alors autant profiter des derniers instants de calme avant le déchaînement politico-crimino-médiatique.
Sempiternel débat…Qui, du commerçant excédé par les vols répétitifs et impunis et qui cherche à se faire justice ou de ceux qui sont venus à maintes reprises le narguer, le voler, le molester, doit être puni le plus sévèrement ? Qui pourrait en juger ?
Narrer une tranche de vie relève de la chimère. La narration est linéaire, mais la vie ne l'est pas. Elle regorge de sensations, d'émotions, d'odeurs, et les madeleines ne se décrivent que maladroitement au travers d'un récit.
Narrer une tranche de vie relève de la chimère. La narration est linéaire, mais la vie ne l'est pas.
...nous avons deux personnes de votre établissement qui viennent de se faire raccourcir leur bail sur terre ...