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Citations sur Quand Dieu ricane (21)

"Quand tous les travailleurs apprendront à lire et à écrire, ils deviendront forts; alors ils emploieront leur force à briser leurs liens et il n'existera plus ni maîtres ni esclaves."
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[...]

Il éclata d'un rire forcé tandis qu'elle se serrait contre lui. Par-dessus ses épaules, il parcourut du regard la chambre nue,. Voilà tout ce qu'il possédait au monde, avec le loyer de retard, sa femme et les gosses à nourrir. Il quittait tout cela pour aller dans la nuit chercher la pâture pour sa femelle et ses petits, non pas comme un travailleur moderne se rendant à sa besogne mécanique, mais à la façon antique et primitive, à la mode royale et animale, en se battant pour la conquérir.

- Faut vraiment que j'lui fasse son affaire, reprit-il, cette fois avec une ombre de désespoir dans la voix. ça en vaut la peine : trente livres, d'quoi payer toutes mes dettes, avec un peu d'reste. Si j'perds, j'aurai rien, pas même quoi prendre le tram pour rentrer..."

Pages 168-169 - Un bon bifteck
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« Ah-Cho ferma vivement les yeux. Il ne voulait pas voir descendre cette lame. Mais il la sentit – l’espace d’un bref instant. Et, en cet instant même, il se rappela Cruchot et ce que lui avait dit Cruchot. Mais ce n’était pas vrai. Le couperet ne produisait pas l’effet d’un chatouillement. Il le sentit bien, avant de cesser à jamais de rien sentir. »

Page 116 - Le chinetoque
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« Pas moyen de comprendre ces diables blancs. Ah-Cho, assis dans la salle du tribunal en attendant d’être jugé, méditait sur leur comportement énigmatique. Pas moyen de dire ce qui leur passait par la tête. Il en avait vu quelques uns, de ces démons. Ils se ressemblaient tous : les officiers et les marins sur le navire, les fonctionnaires français, plusieurs Blancs de la plantation, parmi lesquels Schemmer. Leur esprit fonctionnait toujours d’une manière mystérieuse, qu’il était impossible de saisir. Ils se mettaient en colère sans raison apparente, et d’une colère toujours dangereuse. Ils se conduisaient alors comme des bêtes sauvages. »

Pages 103-104 - Le chinetoque
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C'était une longue marche qu'il entreprenait, mais il n'allait pas vite. Il passa devant la filature. Le bourdonnement étouffé de la salle des métiers lui parvint aux oreilles et le fit sourire. Un sourire doux et paisible. Il n'éprouvait aucune haine, pas même contre le tapage criard des machines. Il ne nourrissait aucune rancœur, rien qu'un désir immodéré de repos.

Le renégat
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Adorer les apparences, répétait-il souvent: ajouter foi aux formes, aux tons, aux mots, à tout l'olympe des apparences !
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C'était la plainte bestiale d'une âme en peine, pleine de protestations et de douleurs infinies.
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Mourir jeune: signe qu'on est aimé des dieux
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« Et puis, il y avait aussi les Français, qui voulaient absolument imposer aux Chinetoques les vertus incomparables de la loi française. »

Page 100 - Le chinetoque
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-Quand j'étais gamin...commença-t-il, mais il s'arrêta brusquement au milieu de sa phrase.
L'aile ténébreuse l'avait de nouveau frôlé, et son corps vibrait, pressentant un désastre imminent. Il sentait qu'un élément perturbateur était à l'oeuvre dans sa chair, et il avait l'impression que tous ses muscles allaient commencer à se contracter. Soudain il s'assit, et tout aussi brusquement se pencha en avant, les épaules sur la table. Un tremblement imperceptible parcourut les muscles de son corps. Cela ressemblait au bruissement des feuilles à l'arrivée du vent. Il serra les dents. Cela revint, une tension spasmodique des muscles. Tout son être se révoltait, et il fut pris de panique. Il n'était plus maître de sa musculature: elle se tendit encore en spasme, en dépit de sa volonté - car il avait voulu l'en empêcher. C'était une révolution, une anarchie intérieure; et une terreur impuissante s'empara de lui tandis que sa chair l'empoignait et semblait le saisir dans un étau; des frissons lui parcouraient le dos, et la sueur commençait à perler à son front. Il jeta un coup d'oeil à la pièce, et tous les détails lui donnèrent un sentiment étrange de familiarité qui le frappa. C'était comme s'il revenait d'un long voyage. Il regarda son complice en face de lui. Matt l'observait en souriant. Le visage de Jim prit une expression d'horreur.
-Bon Dieu, Matt, hurla-t-il, tu m'as pas mis une drogue ?
Matt sourit et continua de l'observer. Malgré la crise intense qui suivit, Jim ne sombra pas dans l'inconscience. Ses muscles se tendaient, se contractaient convulsivement, se nouaient; leur étreinte sauvage le blessait, l'écrasait. Mais tout à coup le comportement étrange de Matt le frappa. Il était en train de suivre le même chemin. Son sourire avait disparu, et son visage prenait une expression attentive, comme s'il écoutait quelque message intérieur et cherchait à en deviner le sens.
Matt se leva, traversa la pièce, fit demi-tour, puis se rassit.
-T'as fait ça, Jim, dit-il avec calme.
-Mais je pensais que t'essayerais aussi d'me régler mon compte, répondit Jim sur un ton de reproche.
-Oh, j'ai fait ça très bien, dit Matt, les dents serrées et le corps frissonnant. Tu m'a donné quoi ?
-Strychnine.
-Moi pareil, répondit l'autre spontanément. Satané pétrin, non ?
-Tu mens, Matt, dit Jim d'un ton suppliant. Tu m'as pas empoisonné, hein ?
-Bien sûr que si, Jim. Mais j'en ai mis que ce qu'i'fallait. J'l'ai fait cuire bien comme i'faut dans ta moitié de tournedos.
Arrête ! Où tu vas ?
Jim s'était précipité vers la porte et était en train d'ôter les verrous. D'un bond, Matt s'interposa et le repoussa.
-Un pharmacien ! fit Jim d'une voix haletante. Un pharmacien !
-Pas question. Tu vas rester là. Tu vas pas sortir jouer les empoisonnés dans la rue - pas avec tous ces bijoux sous l'oreiller. Tu piges ? Même si tu mourais pas, tu tomberais entre les mains des flics, et faudrait t'mettre à table ! Un vomitif, voilà le truc contre le poison. J'suis aussi mal en point que toi, et j'vais prendre un vomitif. De toute façon, on t'donnerait rien d'autre à la pharmacie.


Pages 81-82 - Rien que de la viande
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