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Cette série met en scène un policier chinois, Tian Haifeng, qui travaille à Nankin.
Dans ce second volume, qui peut être lu seul, on retrouve l'inspecteur Haifeng à Qingdao, une ville côtière située à presque 600 km de Nankin, où il doit assister à une conférence.
Mais il va découvrir tout à fait par hasard le cadavre d'un homme, très tôt, un matin, sur la plage et il va se retrouver à devoir collaborer avec les policiers locaux sur cette affaire.
Ce sera pour lui l'occasion de rencontrer un témoin clé, une femme étrange qui se fait appeler "Jane Austen" et qui va lui faire découvrir la littérature anglaise.
Les romans de cette série nous font découvrir plein de facettes de la Chine actuelle, entre lutte de pouvoir, développement commercial, traditions anciennes, violence et corruption.
J'ai beaucoup aimé l'ambiance de cette ville côtière, en plein hiver, et le personnage principal est un homme curieux et intègre, mais qui doit respecter des ordres qui vont parfois à l'encontre de ses convictions personnelles.
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Après sa première enquête narrée dans les soeurs de Pékin, nous retrouvons notre inspecteur principal de Nankin Tian Haifeng. Il est cette fois appelé à prêter main forte loin de ses bases, à son homologue de Qingdao, Zhou Yongkang. C'est qu'un ponte du Parti basé à Nankin, Fu Gaofei, a été retrouvé assassiné sur la plage de cette ville côtière de la mer de Chine, connue pour ses cerfs-volants, sa bière et ses anciennes villas allemandes de l'époque des concessions 1920-1930. La victime n'est autre que le directeur de la commission du logement et de la construction urbaine et rurale de Nankin. Les deux enquêteurs se jaugent, se rudoient parfois, s'estiment clairement, ne se disent pas tout, sous la pression des chefs locaux du Parti qui tiennent à une enquête rapide et efficace, qui ne devra sûrement pas éclabousser l'image du Pouvoir. Pas simple, d'autant que Gaofei s'avérait avoir un certain goût pour les yachts de cette cité balnéaire en plein boom des affaires et du tourisme, pour les femmes qu'on achète pour une nuit et l'alcool. Pour l'aider, Haifeng rencontre par chance une zonarde aux cheveux rouges et baskets vertes, illuminée par sa passion pour les romans anglais de Jane Austen, dont elle a endossé les nom et prénom, et de Thomas Hardy. Elle a été de près ou de loin témoin du meurtre, en tout cas elle en sait beaucoup, mais ne livre des indices qu'au compte-goutte. Au fil de leurs rencontres, Haifeng gagne peu à peu sa confiance, et obtient l'arme du crime, une lame-à-lancer d'arts martiaux souillée qui a lacéré et infecté le corps. Cependant, après quelques jours, une mauvaise nouvelle l'inquiète : son fils de 17 ans, Wei, a disparu à Nankin. Les maigres indices récoltés à Qingdao et une explosion de pipe-line de la compagnie Chinoil en plein centre-ville qui fait 50 morts et lui blesse une jambe, le décident enfin à rentrer à Nankin. Alors qu'il perd espoir, son fils Wei réapparaît très amoché avec sa copine Xiao Lin. Les redoutables Chengguan, forces de police urbaine, les ont tabassés. Les deux jeunes ont un peu trop clairement contesté la destruction de la petite fabrique de lanternes familiale de Xiao Lin, monde traditionnel d'hier qui doit laisser place nette aux constructions modernes qui poussent comme des champignons à Nankin, comme à Qingdao, et comme toujours ailleurs en Chine, avec son lot de corruption et de conflits d'intérêts…Cette histoire ne va pas manquer d'éclairer Haifeng dans son enquête sur la mort de Gaofei, dont le nom revient décidément dans bien des sociétés et des affaires tant à Nankin qu'à Qingdao…Au bout de ces investigations, il découvrira qui avait intérêt à le supprimer…

Ce deuxième volet des enquêtes de notre policier chinois se lit avec tout autant de plaisir que le premier. L'essai est transformé. L'enquête a l'air d'avancer très tranquillement, mais on ne s'ennuie pas car les personnages et le paysage sont bien incarnés : c'est un plaisir de suivre les deux policiers s'observer, se jauger, dans une ambiance parfois tendue mais respectueuse et finement humoristique, souvent autour d'une bonne soupe et de savoureux raviolis. On regrettera, un peu comme dans le premier épisode de cette série qui s'amorce, que l'auteur laisse parfois tomber des personnages dont il n'a peut-être pas su quoi faire à l'avancée de son récit. de plus, il faut signaler à l'éditeur quelques coquilles, sans gravité cependant.

La grande force de Martin Long, écrivain qui vit à Paris et écrit en anglais, c'est de nous immerger dans la société chinoise actuelle comme personne. On sent qu'il la connaît bien, cette Chine où il voyage souvent, s'y imprègne de faits divers. Une Chine de tous les excès en terme d'urbanisation galopante et capitalisme triomphant, où les traditions et le patrimoine historique sont tristement saccagés et sacrifiés sur l'autel de l'argent-roi. Parlant chinois, il n'hésite pas à parsemer son récit de mots et expressions idiomatiques chinoises, avec l'excellente idée de les rassembler en fin de texte dans un lexique. C'est intelligent, absolument digeste, et renforce la couleur locale.

Un très bon livre donc, que j'ai, comme Les soeurs de Pékin, reçu par babelio et les éditions In Octavo, que je remercie chaleureusement. Vivement le prochain épisode des tribulations de ce policier chinois dans son fascinant pays !
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La lecture de ce livre m'a permis de découvrir un auteur Martin Long, et une maison d'édition, In Octavo éditions, qu'au passage je remercie ainsi que Babelio pour cet envoi lors d'une opération Masse critique.

Avec ce roman Martin Long nous fait découvrir la Chine moderne. Celle-ci est en pleine transformation. Des traditions se perdent, les villes changent, d'anciens quartiers sont rasés, de nouveaux apparaissent. L'effervescence immobilière avec son lot de corruption permet à certaines personnes de s'enrichir et malheureusement d'autres personnes en pâtissent. Cette corruption est accompagnée d'une violence institutionnelle.

Le sujet principal du livre est l'enquête menée sur le meurtre d'un haut dignitaire corrompu par l'inspecteur principal Haifeng de Nankin et son homologue de Qingdao. Parallèlement Haifeng doit faire face à la disparition mystérieuse de son fils. le suspense est bien construit, avec ce qu'il faut de rebondissements pour entretenir l'intérêt tout au long des 397 pages.

Il y a peu de personnages ce qui facilite la lecture. Ceux-ci sont charnels très crédibles. Avec une plume alerte et une bonne intrigue Martin Long réussit à faire un bon polar, agréable à lire. J'ai bien aimé l'ambiance, les références culturelles de la société chinoise très présentes dans ce livre.

Un plaisir de lecture que je vous invite à découvrir.
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Ayant déjà lu avec plaisir « Les Soeurs de Pékin » de Martin Long, je m'attendais à nouveau à un roman policier « Chinois » atypique avec « le Jeu du Témoin ». Je n'étais pas déçue. Les personnages ont de l'épaisseur, l'intrigue est finement menée et le décor est riche. J'ai retrouvé avec plaisir l'Inspecteur Tian Haifeng avec son intelligence et son humanité, ici confronté à des pièges de la politique Chinoise et les bas-fonds de la corruption. La ville de Qingdao, que je connais, devient un personnage principale aussi important que l'énigmatique Jane Austen – une jeune femme attachante à l'image des laissés-pour-compte de la Chine contemporaine. En même temps, à travers de ce roman, j'ai trouvé beaucoup de tendresse pour mon pays d'origine. le tout fait que ce roman soit un vrai régal.
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Haifeng est loin de chez lui, à Qingdao, pour participer à une conférence nationale où il sera question de réforme de justice. Pendant la même période, Fu Gaofei est assassiné. Il était le directeur de la Commission du logement et de la construction urbaine et rurale de Nankin, donc un haut membre du parti. Alors que faisait-il là sur cette plage ? Haifeng se voit confier l'affaire au côté de l'équipe en place. Son rôle à lui est de tout faire pour ne pas ébruiter ce qui'on pourrait découvrir sur la victime : affaire de corruption, mêlant d'autres membres du parti.
L'enquête se déroule doucement mais Haifeng a la chance de rencontrer un témoin. Elle n'a pas vu la scène mais a découvert néanmoins des indices qu'elle dévoile petit à petit à l'inspecteur, comme un jeu. La situation devient difficile pour Haifeng quand il apprend que son fils a disparu. On comprendra ensuite que tout est lié.
L'auteur a voulu dénoncer par ses deux affaires la corruption permanente en Chine. Même si les policiers s'avèrent efficaces et droits, ils ont les pieds et mains liées quand il s'agit de politique. La culture chinoise tient aussi une place importante dans ce roman très réussi.
Merci à Babelio et aux éditions In Octavo pour cette opération masse critique.
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Le jeu du témoin est un polar écrit par Martin Long et paru aux éditions In octavo en 2019.

C'est est la troisième aventure de l'inspecteur Tian Haifeng que je lis.

J'ai été conquise par les deux premiers opus et j'ai savouré cette nouvelle enquête que j'attendais de lire avec impatience.
Je n'ai absolument pas été déçue par le jeu du témoin.
J'aime énormément le personnage imaginé par Martin Long. Les enquêtes, bien que toutes simples, sont vraiment très agréables à suivre et surtout elles sont très réalistes.
J'aime aussi beaucoup le fait que l'auteur nous fait découvrir la Chine.

Une fois n'est pas coutume, je souhaiterais parler de l'édition. Tout d'abord, je suis fan de la couverture ainsi que de la qualité de papier utilisé.
Le gros souci que j'ai rencontré est le peu de soin que l'éditeur a pris pour le contenu. Il y a plusieurs coquilles et erreurs de pagination que j'ai trouvées désagréables et qui gâchent la qualité du récit.
Il y a également certaines phrases qui ne voulaient rien dire bien que prises dans tous les sens. Je ne sais pas si c'est la mauvaise qualité de la traduction ou alors la mauvaise dactylographie par l'éditeur mais je trouve cela vraiment dommage et cela ne rend pas justice au bon travail de l'auteur.

Malgré cela, j'attends bien entendu avec impatience le prochain opus en espérant une édition mieux soignée.
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