Dans ce court roman nous faisons la connaissance de Luisa Geronazzo, une adolescente âgée de quinze ans tout juste dont les nuits sont plutôt agitées. En effet, au cours de chacune d'entre elles, il se passe des choses étranges. Une fillette vient lui rendre visite dans son sommeil et l'appelle à l'aide, quand elle se réveille sa couverture n'est plus sur son lit, un froid glacial règne dans sa chambre, son téléphone portable disparaît et atterrit dans un endroit insoupçonné (corbeille à linge sale, réfrigérateur), sa perruche Welly s'affole, et elle se sent observée. Si, au début, elle n'y prêtait pas vraiment attention, maintenant elle est effrayée et a peur de devenir folle. D'autant que sa mère, qui a étudié la psychologie en option à la fac, lui a dit que cette gamine symbolisait l'enfance qu'elle était en train de quitter sans toutefois pouvoir s'y résoudre. Un jour, alors qu'elle fait la queue à la cantine de son lycée, un garçon qu'elle surnomme « Thomas le barjo » parce qu'il se trouve en section P (un cursus spécial pour ceux qui ont des problèmes) et qu'il a plusieurs fois été interné en hôpital psychiatrique, va lui demander comment s'appelle la petite fille à ses côtés.. alors qu'il n'y a personne. de là, elle va comprendre qu'il parlait de celle qu'elle voit la nuit. Pourquoi peut-il la voir ? Qui est-elle ? Que veut-elle ? Pourquoi la suit-elle même la journée ? Et si Luisa n'était en réalité pas si dingue que ça ?
Autant vous le dire tout de suite mais j'ai détesté le protagoniste féminin principal. Elle est égoïste, capricieuse, hautaine, insupportable, détestable, désagréable, imbuvable, superficielle, et tout ce que vous voulez. Elle est jalouse de sa petite soeur Anna – surnommée Julia – que certains trouvent parfaite car populaire, mignonne, intelligente, et parce qu'elle joue au football alors que leur père en est fan. Elle est aussi méprisante envers sa propre famille et carrément méchante (je pèse mes mots) envers Thomas Klimko, qu'elle prend pour un crétin fini. Pour elle c'est un débile, un idiot, un psychopathe, un fou, un cinglé, et elle s'amuse à l'insulter dès qu'elle l'aperçoit. Seulement, au bout d'un moment dans le récit, elle va comprendre que son aide lui sera très précieuse puisqu'il peut voir les morts, et donc, l'âme de la petite qui la suit sans arrêt. Quelques fois, pour la peine, elle se montrera supportable. En revanche, dès que le pauvre garçon sera harcelé voire attaqué par les âmes des défunts, elle ne trouvera qu'une seule chose à lui dire : « tu prends tes cachets ? » .. Sérieusement, comment peut-on apprécier un personnage aussi stupide ? Thomas, en revanche, m'a beaucoup plu. Il est gentil, serviable, attachant, courageux, et malgré le fait que Luisa – autrement appelée Loulou – lui parle mal du début à la fin, il décide de l'aider. Aussi, il est décrit comme quelqu'un de plutôt mignon et original à cause de ses yeux vairons. Je craque !
Ce roman avait tout pour me plaire. le synopsis m'a intriguée et l'histoire était intéressante. Mais vous l'avez compris, l'héroïne m'a dégoûtée. Ce n'est pas tout puisque les dialogues étaient répétitifs, la fin était plate, décevante, et l'amourette (si on peut appeler ça comme ça) était loin d'être crédible. Inutile, même. Heureusement, Thomas et le côté paranormal de l'intrigue étaient là pour remonter le niveau. Grâce à livraddict, j'ai découvert que ce n'était qu'un premier tome. Dans ce cas, pourquoi est-ce que ce n'est pas indiqué sur le bouquin ? La tranche, la couverture, la quatrième ? Rien. C'est dommage, je l'ai acheté parce que j'étais persuadée qu'il s'agissait d'un one-shot. À voir si je me procure la suite ou non.
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