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Citations sur Le voyage de Madison (21)

C’était compliqué, tout n’était pas clair, des pans entiers de son existence avaient disparu dans les tiroirs secrets de monsieur Grands-yeux-verts-derrière-ses-lunettes. C’était comme si tout s’était arrêté au moment où elle avait entendu les pas d’une fuite s’éloigner sur le béton, quand les sirènes arrivaient et que Stan cessait de respirer.
Mais elle tenait quelque chose. Les pièces manquantes allaient lui être données, elle en était sûre.
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— Tu vois de quoi je veux parler, Madison ? On va les appeler tiroirs… Tu en as plein dans ta tête. Des souvenirs, des beaux, des moins agréables, que tu as entreposés dans ton cerveau. C’est un peu comme un endroit où tu te rends de temps en temps. Imagine un vieux grenier, avec toutes ces choses qui traînent. Tu te promènes au milieu, certains coins sont éclairés par la lumière qui passe par la petite lucarne, et d’autres sont cachés dans l’ombre, et tu ne t’en approches pas. Un peu comme s’il pouvait y avoir un monstre. Tu sais, comme quand tu es dans ta chambre le soir, et que des ombres apparaissent quand ta maman éteint la lumière. Les choses les plus simples peuvent devenir inquiétantes. Tu sais qu’elles sont là, tu les as déjà vues, mais tu ne les regardes pas. Tu vois ce que je veux dire ?
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Fort dans son job, respecté, et attentionné avec elle, sans être ni baba ni servile. À ses côtés, elle était devenu femme. Il lui avait fait découvrir tout ce à quoi elle n’avait jamais eu accès. Les beaux hôtels, les bons restaurants, les cultures différentes. L’écouter lui raconter ses voyages, des lieux tellement exotique ! Elle avait grandi à ses côtés. Le monde s’était ouvert à elle, elle ne comprenait, apprenait les différences, et réalisait que Détroit n’était qu’un petit point sur le globe, et que tout ne tournait pas autour des États-Unis.
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Stan lui avait donné ça. Il lui avait dit la trouver belle, et bien sûr, son regard intense l’avait troublé, mais il n’y avait pas que ça. Il la trouvait lumineuse, mystérieuse, intelligente. Il prenait le temps de la découvrir, rien n’était précipité. Leur premier baiser en était un exemple. Doux, frais, leur nez se frôlant avant que leurs bouches ne se découvrent. De la douceur, de longues discussions et beaucoup de moments partagés. Il avait cette douceur et cette force en même temps.
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Hey ! Tu parles de quoi avec tes parents ? Tu leur dis qui tu es ? Ce que tu aimes ? Ce qui te fait peur ? Ils te posent des questions ?
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— C’est assez juste. Je voulais m’assurer que tu n’étais pas dans les caricatures… Et tu n’y es pas. La France, c’est… Oui, on peut le dire comme ça. C’est comme une friandise, tu vois. Quelque chose de pas parfait, mais de bon. Les gens râlent souvent, et puis deux minutes après, ils rigolent et trinquent. Tu as Paris, ces lumières lorsque la nuit tombe, cette impression que le temps s’est arrêté, que la vie continue, qu’elle est à croquer à pleines dents. Pas de coins obscurs, mais des quartiers ; pas comme chez nous, pas des blocs, des quartiers, avec une identité propre à chacun. Et puis des terrasses de café, les gens qui s’y retrouvent pour refaire le monde, comme ils disent. Et la friandise absolue, le Sud… Ce petit coin pittoresque qui ridiculise Los Angeles par sa simplicité et sa vérité. Des ruelles gorgées de soleil, un accent qui rend incompréhensible le peu de français que tu maîtrises. Une joie de vivre, les places avec des fontaines, des platanes, et toujours ces fameuses terrasses de café face à la Méditerranée. Il y a des marchés avec des gens qui parlent fort pour vendre leurs produits, des étals avec des fruits, des légumes, du fromage… Tout en plein air, sans protection, sans film plastique ou paraffine… C’est sans doute le plus beau coin qu’il m’ait été donné de connaître. Des klaxons, des petits ports de pêche, et toujours les Français qui parlent trop fort, crient et rient. C’est ça, la France, Madison. Une friandise… Pas parfaite, mais vivante, on y mange, on y boit, on y danse… Pas comme chez nous, en toute simplicité, un peu comme une image sépia, avec un côté passé et empreint de nostalgie.
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— Alors… des ruelles pavées… Très étroites, un peu sombres. Et puis de grandes avenues, avec de la lumière. Des contrastes. Et dans ces ruelles, des restaurants derrière des carreaux. Des terrasses de café, des gens qui fument, qui parlent, qui rient. Des arbres dans la ville. Des filles qui sentent le savon et l’eau de Cologne. De beaux immeubles, un peu anciens, et des grands magasins… Avec des vitrines pleines de robes. Une certaine légèreté, de l’insouciance…
Elle avait marqué un temps d’arrêt, enfourné le contenu de sa fourchette, mâché, hoché la tête.
— Oui, c’est ça ! J’imagine une ville pleine de contrastes. Et les Français, un peu bruts, mais vivants. C’est comme ça que j’imagine la France. Alors ?
— C’est assez juste.
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Une certaine vision de la France …
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Rouler lui permettait de réfléchir. Elle découvrait ça. Les kilomètres qui défilent, la régularité de la vitesse, cette sensation hypnotique qui laisse l'esprit mouliner. Et pour mouliner, ça moulinait fort. Le rapprochement s'était fait avec l'annonce à la radio. Elle ne l'avait pas fait avant.
C'étaient des morceaux qu'elle avait enfouis profondément au fond de sa tête. Des choses qu'on oublie, qu'on n'arrive pas à associer. Le meurtre de Roberto mettait tout en évidence. Elle faisait le lien grâce à ces foutues gorges tranchées.
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— Je ne voudrais pas que tu aies des problèmes, Betty, avait-il insisté. Tu vois, un truc dont tu n’oserais pas me parler.

Elle avait haussé les épaules.

— Rien, Hodge, vraiment… Juste cette putain de vie de merde… J’peux plus supporter ça. Tout est minable…

Il l’avait regardée, déçu, et elle avait eu un pincement au cœur en l’entendant répondre :

— Mais t’es pas bien, là ? On n’est pas bien ensemble ?

Elle ne voulait pas se laisser entraîner sur ce terrain-là. Ce n’était pas le problème. Hodge était génial, son garage, c’était vraiment tout ce qu’elle aimait. Mais elle n’avait pas trente ans, et le monde était grand.
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