David, auteur à succès, et son éditeur reçoivent un étrange manuscrit qui raconte une histoire, la leur et celle d'un été bien particulier. Il y a 30 ans, les deux garçons, âgés de 12 ans, ont passé leur dernier été dans les résidences de vacances de l'usine où travaillaient leurs parents, vacances interrompues brusquement. Que s'est-il vraiment passé cet été-là et qui souhaite leur raconter à nouveau cette histoire ?
Le douzième chapitre est un thriller bien construit qui mêle la vie actuelle de David et Samuel au récit fait par un mystérieux inconnu d'un été que l'on pressent immédiatement tragique. Autant les pages contemporaines sont parfois un peu longues et peuvent manquer de consistance, autant on est immédiatement emportés par le récit de cet été aux couleurs de l'enfance. L'atmosphère mise en place par
Jérôme Loubry est lourde, oppressante, entre fermeture annoncée de l'usine qui fait vivre une bonne partie des adultes, disparition d'enfants, histoires de suicides et de fantômes... J'ai trouvé sa description des vacances vues à hauteur d'enfant très juste, sans mièvrerie et avec beaucoup de finesse.
Côté thriller, l'histoire tient la route et se lit agréablement. La partie contemporaine met un peu de temps à se mettre en place avant que l'enquête ne démarre vraiment et que le lecteur soit happé dans le mystère entretenu par l'auteur. Mais le scenario est cohérent et la fin apporte une belle résolution à l'histoire, toujours avec la petite touche de poésie et de mystère que cultive l'auteur. Un bon moment de lecture même si je n'ai pas été totalement emportée et si j'ai senti quelques longueurs.