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Citations sur Les chiens de Détroit (101)

Elle fixa à travers le voile pluvieux les contours instables d'Eastpointe, la banlieue dans laquelle elle avait grandi. A cette époque, ces maisons n'étaient pas encore abandonnées, leurs ouvertures condamnées par des tôles métalliques. On pouvait deviner derrière les façades des vies heureuses et accomplies. Détroit était radieuse. Le voisinage rayonnait de promesses et de futurs sans ombre. Puis tous devinrent ces feux follets instables et précaires. Ses amis. Ses voisins. Ses connaissances. Ces visages que l'on croise et que l'on ne remarque pas, jusqu'au jour où il disparaissent et où leur absence nous explose à la mémoire.
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La voix est devenue plus forte, Stan, plus présente, presque réelle. Je pense que cet enfant souhaite plus que tout que l'on retrouve le Géant des Brume. Et j'ignore encore pourquoi.
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Tuer un homme parce qu'il couche avec votre femme, tuer un homme pendant un deal qui tourne mal, tuer un homme parce qu'il vient habiter dans votre ancienne maison en vous riant au nez, tout cela Stan le comprenait. Mais pour s'attaquer à des enfants, il fallait une raison bien plus compliquée. La découvrir revenait à expliquer l'origine même du Mal.
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«ll était une fois, dans un village reculé, une créature qu'on appelait le Géant de brume. Chaque nuit, lorsque la lune voilée par les nuages n'éclairait qu'à moitié, et que la brume humide léchait les maisons, il venait enlever les enfants qu'on ne revoyait jamais...»
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Quand deux âmes errantes se rencontrent, elles choisissent souvent de faire un peu de chemin en semble. Et aucune d'elles ne cherche à savoir pourquoi.
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Dans sa vision idéale, la mort ne pouvait pas suivre d’aussi près la vie. Chacune devait avoir son territoire. L’accouchement représentait alors un terrain neutre, qui leur imposait de ne pas trop s’approcher l’une de l’autre. Mais à Détroit, la frontière entre les deux belligérantes semblait moins bien gardée qu’ailleurs.
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« Y a t-il une issue à la folie ? Avait-elle demandé au spécialiste. -Vous n’êtes pas folle, vous avez simplement des fantômes enfermés dans vos placards, comme tout le monde. Nous allons leur ouvrir la porte, ensemble, et ensuite vous vous sentirez mieux »
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Sarah leva les yeux de son magazine et découvrit la silhouette vêtue d'une bloise blanche qui la surplombait. Elle le trouva moche, ce médecin : un long corps surmonté d'un long cou surmonté d'une longue tête.... Reptilienne. Comme un lézard-humain, extraterrestre improbable échappé d'un film de série B.
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Elle fixa à travers le voile pluvieux les contours instables d'Eastpoint, la banlieue dans laquelle elle avait grandi. A cette époque, ces maisons n'étaient pas encore abandonnées, leurs ouvertures condamnées par des tôles métalliques. On pouvait deviner derrière les façades des vies heureuses et accomplies. Détroit était radieuse. Le voisinage rayonnait de promesses et de futurs sans ombre. Puis tous devinrent ces feux follets instables et précaires. Ses amis. Ses voisins. Ses connaissances. Ces visages que lon croise et que l'on ne remarque pas, jusqu'au jour où ils disparaissent et où leur absence nous explose à la mémoire. La déréliction générale n'avait pas épargné cette partie de la ville, d'ailleurs il n'y avait aucune raison pour cela, Sarah le savait très bien. Seulement elle regrettait que les rues de son enfance ressemblent tant a un cimetière: silencieuses, aux maisons droites et sans vie.
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L’officier crachota les directives dans son talkie et vérifia à son tour le chargement de son arme.
Au bout de la rue, une meute de chiens errants le fixait sans bouger. Malgré les trombes d’eau qui ne faiblissaient guère, ils demeuraient immobiles, comme dans l’attente d’un événement qui aurait justifié leur présence, ici, sous ce déluge éternel. Leurs carcasses faméliques émirent un dernier tremblement avant de disparaître au loin, les poils collés contre leurs côtes saillantes.
Ces animaux aussi devaient appartenir à quelqu ’un avant, pensa-t-il avant de se retourner et de se concentrer sur l’autre côté de la rue, en direction des deux silhouettes évanouies.
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