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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est après avoir découvert Wikisource et y avoir ouvert un compte que j'ai enfin pu avoir accès à ce récit pornographique de Pierre Louys. En ces temps de confinement obligatoire, on ne trouve plus une librairie ouverte. Il est vrai que, pour les autorités qui nous gouvernent, l'on n'y vend pas de marchandise essentielle à notre santé. « Allez, je t'échange un Pierre Louys contre un camembert ! » Vous imaginez un peu le dilemme ! « Bon je te rajoute 1 kg de pâtes si tu rajoutes le dernier Houellebecq ! ». Non ce ne serait pas possible. Heureusement, des outils comme Wikisource sont là pour pallier au manque livresque essentiel à ma santé, et certainement à beaucoup de babeliotes.
Ceci dit, je ne suis pas sûr que « Trois filles de leur mère » soit très nourrissant pour l'esprit. Je préfère quelque chose comme « Bilitis », où l'auteur, entremêle érotisme, saphisme, antiquité, poésie… pour nous offrir un récit agréable emprunt de légèreté. Ici, c'est au contraire assez frontal. On a droit à à peu près toutes les déviances sexuelles possibles, jusqu'à l'écoeurement. Au début, la curiosité l'emporte, on s'amuse un peu de toutes ces incongruités, puis, au fil des chapitres, on finit par se lasser assez rapidement, devant la redondance (inévitable) des situations qui deviennent assez rocambolesques pour terminer le livre en diagonale. Sur une tablette, c'est encore plus facile qu'avec un support papier. On laisse défiler… Juste le temps parfois de relever une citation, d'un hasardeux copier/coller. Certains auteurs « fin de siècle » semblent s'être complus dans des descriptions alternant érotisme et pornographie. Aucun nom ne me vient à l'instant, mais en croisant la littérature de cette époque avec d'autres arts comme la peinture, il me semble que le thème était apprécié. Je pense entre autre, à « L'origine du monde » de Courbet. Je veux donc voir dans le livre de Pierre Louys une certaine complaisance à la mode de l'époque, plus qu'à une véritable volonté littéraire que je n'ai pas vraiment trouvée.
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Un étudiant de vingt ans rencontre une adolescente de quatorze ans. Il vit une aventure avec elle, puis avec les soeurs de celle-ci, âgées de dix et vingt ans, puis avec leur mère de trente-six ans. Ce livre ce veut autobiographique. J'ai plutôt l'impression qu'il s'agit d'un roman pamphlétaire et blasphémateur contre les vertus et les valeurs morales. Nous y trouvons de l'inceste, du sado-masochisme, de la prostitution et de la pédophilie. le pire, c'est le consentement des fillettes.
Mais, si l'on passe par dessus tout cela, le style et l'écriture sont impeccable. Je l'ai lu par simple curiosité, même si cet ouvrage m'a rendu mal à l'aise, et même si je n'ai pas ressenti de réel plaisir, à l'exception de dépasser les tabous.
Lien : http://www.critiqueslibres.c..
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Alors, j'avoue que je ne sais pas trop comment commenter ce que je viens de lire. Pris au premier degré, le tout est révoltant : pédophilie ( on assiste quand même à une relation entre une gamine de 10 ans et un adulte de 20 ans), zoophilie, inceste, coprophilie... Tout y passe. Alors, oui le livre est étrange, les femmes sont tellement folles de sexe et dévoyées que cela en devient grotesque. du coup, je fais le choix de le prendre au second degré comme une sorte de bouffonnerie...Les dialogues de théâtre sont assez drôles, effectivement Lili a de la répartie, Teresa mérite assurément le titre de pire mère du monde et j'ai apprécié Charlotte, pauvre fille complètement pervertie et rendue folle par son éducation ...


Ce que j'aime : la pauvre Charlotte, l'humour des dialogues, la plume de l'auteur qui écrit bien


Ce que j'aime moins : le tout est révoltant pris au premier degré


En bref : Un roman dérangeant qui n'est pas à mettre entre toutes les mains et à prendre au second degré


Ma note


6/10
Lien : http://jessswann.blogspot.co..
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La libido a ses raisons que la morale ignore.

En effet, ce livre (certes érotique donc tirant son autonomie de lui-même) n'est pas à mettre aux mains des moralistes.

Niveau écriture: Irréprochable, alors là, si le diable a bien donné un don à l'homme, c'est d'entretenir sa curiosité grâce à la qualité des représentations (par l'écriture ou la peinture et surtout par le cinéma)
Niveau contenu: Je crois avoir commencé un début de calvitie à force de m'arracher les cheveux en lisant les abominations.

Sans rire, je veux bien concevoir que braver les interdits ou s'adonner à des expériences sexuelles dépassant les limites de l'entendement ou l'imagination soit une cause de l'excitation. Mais ce livre est au masochisme, ce que "La philosophie dans le boudoir" ou "Les 120 journées de Sodome" sont au sadisme. Comme pour Sade, si l'on fait abstraction (ce qui est déjà bien difficile) des images qu'il nous envoi de ces fantasmes, on découvre avec force et sans détours les profondeurs et les méandres maudits du désirs, et avec ce livre celui surtout de la femme, plus marqué que celui masculin à coup sûr.

Toutefois, même si l'on en est à lire une "histoire vraie" à propos d'une mère qui a vendu ses filles et les a éduquées à se prostituer, cette affirmation d'une prostitution maso-scato-foutre-incesto-sodomite enveloppée bien entendu par l'affirmation du "consentement" des jeunes filles et leur mère a de quoi repousser même les plus libertins. Que la prostituée soit disposée à satisfaire les caprices sexuels masculins, certes, mais de là à en laisser apparaître que ces jeunes filles et cette femme sont dénuées de toute dignité et valeur vis-à-vis de leur corps, jusqu'au point d'être et devenir l'objet des plus noirs désirs, je trouve cela abominable - ces paroles viennent de la bouche d'un homme au fait, pas totalement féministe, mais qui serait bien encouragé à lire de telles histoires.

Sade aura mis en avant la domination violente de l'objet féminin, et Louÿs aura quant à lui montrer la soumission masochiste de la femme au point où elle ne s'accorde même plus aucune valeur humaine.

Que le plaisir vienne de la nature, bien entendu, mais (et je me montre pleinement en tant que moraliste là-dessus - même si je ne le suis pas d'habitude) ce n'est pas parce que la nature le veut, qu'il faut bien la suivre.

Difficile bien sûr de ne pas bander, de ne pas mouiller, mais l'excitation ne légitime pas de telles actes, et ne doit pas servir comme argent comptant, car parler d'érotisme ou de luxure est bien trop vague, on peut y mettre et représenter tout et rien.

Conclusion, si vous êtes adeptes des histoires haut-le-coeur, et des intensités sado-masochistes, vous avez trouvé votre trésor; mais si l'érotisme ne rime pas pour vous (comme pour moi) avec de telles expériences, fuyez cet ouvrage.

Génie dans la forme, abomination dans le contenu.
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Un jeune homme voit s'installer de nouvelles voisines. Cette mère et ses trois filles se révèleront être des catins dont le narrateur deviendra le jouet.
 
Roman érotique datant de 1923, on y trouve un peu de tout mais on se passerait franchement des scènes de pédophilie.
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