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Citations sur Le rôdeur devant le seuil (13)

Du fait que les Whateley, comme les Bishop, vivaient dans cette partie du Massachusetts depuis de nombreuses générations et avaient vraiment eu des ancêtres contemporains non seulement du Vieux Billington, mais encore du tout premier Bellington, celui qui avait construit cette grande maison et sa ''Rosace'' comme on l'appelait, bien que ce n'en fût pas une, on supposait que les histoires qu'ils racontaient leur étaient parvenues à travers les générations disparues et que, si elles n'étaient pas absolument exactes, elles devaient cependant comporter une part de vérité, si bien que la Forêt de Billington et M. Dewart lui-même connurent immédiatement un regain d'intérêt.
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Les vieux arbres noueux n'attiraient aucun curieux, la forêt sombre n'appelait aucun voyageur, pas même la horde des fouineurs en quête de coutumes, légendes et habitations anciennes, qui auraient bien pu être séduits par la vieille maison Billington.
On évitait la forêt; le voyageur occasionnel se hâtait de passer, comme poussé par une aversion étrange et inexplicable ainsi que par ses pensées et son imagination, ce qui, finalement, ne lui laissait aucun regret et le ramenait en toute sécurité chez lui, qu'il vienne d'Arkham, de Boston ou d'un hameau éloigné de la campagne du Massachusetts.
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Ainsi, on ''craignait'' ou on n'aimait guère le Vieux Billington et il en allait de même pour tous ceux qui lui étaient associés d'une manière ou d'une autre. Cette découverte supplémentaire mit presque Dewart dans un état d'expectative fébrile; sa recherche prenait un tour si différent des aventures généalogiques habituelles, que cela le réjouissait; il y a avait là un mystère, quelque chose de profondément enfoui, d'insondable, quelque chose qui sortait des chemins battus; subjugué par cette odeur de mystère, Dewart était poussé et stimulé par l'excitation de la poursuite.
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J'aperçus quelque chose bouger dans l'obscurité grandissante de ce côté de la maison face à l'allée qui y menait, et sans réfléchir, je courus rapidement dans cette direction - je vis un individus invraisem-blablement loqueteux disparaître dans les broussailles qui poussaient le long du chemin pour sortir de la forêt. Je lui donnai la chasse, et je l'attrapai par le bras en courant. Je me rendis compte que je tenais un jeune homme qui essayait désespérément de se dégager.
- Laissez-moi ! fit-il à moitié sanglotant. J'ai rien fait.
- Qu'est-ce que vous fabriquiez ? demandai-je.
- J'voulais just'voir s'il était rev'nu et j'L'ai vu. Ils disaient qu'il était de r'tour.
- Qui cela, ils ?
- Z'entendez pas ? Les grenouilles, pour sûr ! Je frémis et cette réaction involontaire me le fit serrer un peu plus fort que je ne voulais, si bien qu'il hurla de douleur. Relâchant mon étreinte, je lui ordonnai de me dire son nom en lui promettant de le laisser aller.
- Lui dites pas, implora-t-il.
- Promis.
- J'suis Lem Whately, pour sûr.
Je le relâchai et il partit aussitôt comme une flèche, manifestement sans croire une seconde que je n'avais pas l'intention de le poursuivre.
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Le vieux sauvage affirmait que cet endroit ne devrait être troublé sous aucun prétexte sous peine que le Démon, ce qui se passerait si la Pierre plate avec le Signe des Anciens était déplacée. À la question de savoir à quoi ressemblait le Démon, Misquamacus répondit en dissimulant son visage de telle façon que seuls ses yeux apparaissent et donna ensuite une description très curieuse et très détaillée expliquant qu'il était parfois petit et dur, comme un crapaud de la taille d'une marmotte mais parfois grand et vaporeux, sans forme, avec un visage cependant au-dessus duquel poussaient des serpents.
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Je me risquai à regarder par la fenêtre Ouest de sa chambre, je me rendis compte qu'une sorte de lueur bleu-vert s'élevait au-dessus des arbres du Val dans les collines qui s'étendaient vers l'Ouest, à mon grand étonnement d'ailleurs, car les bruits que j'avais entendus m'avaient semblé provenir de cette direction et continuaient de le faire - les mêmes grands cris qu'aucune voix humaine n'aurait pu proférer, pas plus que celle d'aucun animal que je connaissais; comme je restais là, devant la fenêtre entrouverte, pétrifié de crainte et de stupeur, il me sembla que d'autres voix analogues arrivaient du fond de la nuit du côté de Dunwich ou d'innsmouthm, montant très haut dans le ciel comme des échos grandioses.
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- Des arrangements avec le Diable ? dit-elle avec son même petit rire. C'était bien pire que ça. c'était quelque chose personne ne peut dire. Mais Ça n'a pas attrapé Alijah quand Ça s'baladait dans les collines à pousser d'grands cris et puis toute c'te musique diablique. Alijah L'avait appelé et IL était venu; Alijah L'a renvoyé et L'est parti. Il est parti là où IL est en train d'attendre et d'guetter et d'patienter pendant cette centaine d'années, le temps que Son moment vienne et qu'la porte s'ouvre encore, comme ça IL pourra sortir et courir dans les collines comme aut-fois.
Les allusions indirecte de la veille femme sonnaient comme une description familière; Dewart avait des notions de sorcellerie et de démonologie. Et pourtant, il y avait quelque chose d'étrangement différent, même de cela, dans ses paroles.
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En effet, ce pays n'était pas ordinaire, dans ce sens qu'il était beaucoup plus ancien que bien d'autres parmi les plus vieilles contrées inhabitées de la Nouvelle Angleterre, ce pays où se trouvait Arkham, l'étrangement fréquentée, la macque des érudits en matière d'architecture, puisque ses anciens toits en croupe et ses porches à imposte étaient antérieurs aux plus récentes mais non moins attirantes maisons de style Grec et renaissance anglaise qui bordaient ses rues ombragées et abritées; d'un autre côté, on trouvait également dans ce pays des vallées oubliées, désolées, reculées et en pleine décadence comme Dunwich et, à peine un peu plus loin, le port maudit d'Innsmouth; c'est de cette région que provenaient de nombreuse rumeurs étouffées et colportées à voix basse relatant d'étranges disparitions de bizarres survivances de cultes secrets, nombre de crimes et autres manifestations d'abâtardissement bien pire, indicibles dans leur essence, qui tombaient d'autant plus facilement dans l'oublie qu'on ne cherchait à les éclaircir, tellement on craignait les choses qu'une enquête aurait pu exhumer et qu'il valait mieux laisser dans l'ombre pour toujours.
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Beaucoup d'entre nous n'éprouvent aucune difficulté à croire le ragot le plus banal et nient pourtant la preuve certaine que leur apportent leur sens, se persuadant qu'ils sont les victimes d'une hallucination.
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Tout savant sait que la plus grande partie de notre savoir repose sur certains postulats fondamentaux qui, confrontés à une intelligence non terrestre, sont indémontrables.
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