(la moitié de )24 heures dans la vie d'un Grand Magasin, dans lequel on suit successivement le dernier jour d'un dédouané vigile, un couple de primo-clients trop heureux de devenir pimpant et les six-plus-un fils du fondateur à qui on a fourni les rênes pour prier le sacro-saint-fric, ainsi qu'une guéguerre entre geeks et nerds.
Nan, honnêtement les idées sont chouettes, c'est très simple et pourtant la magie n'opère pas. le personnage de Frank, le vigile "fantôme" est assez intéressant et on comprend bien son métier d'enquêteur. Quoique cliché, le couple permet également de voir le deuxième envers du miroir. Quant aux fils fondateurs, c'est certainement l'arc narratif le moins bons.
Simplement, le style est extrêmement mauvais, incompréhensibles. Entre les dialogues qui ne servent strictement à rien
(
- Bonjour!
- Bonjour.
- Ca va ?
- Ca va.
- T'es sûr ? J'ai l'impression que ça va pas.
- Oui oui, ça va.
- Mais t'es vraiment sûr ? Tu veux un café ?
- Non merci, je vais bosser.
- Ha, OK, bonne journée.
)
et des successions de descriptions, voire d'actions de dialogue (il dit que ; elle répondit que), qui, pour le coup, à ce moment aurait pu faire des dialogues géniaux et poignants, il est incompréhensible de dire que
Lovegrove est un bon auteur.
N'en subsiste qu'une lecture un peu désagréable, sur un fond aujourd'hui dans les années 2020 encore vu et revu - le marché de la surconsommation et du luxe - sur une base d'idées pourtant pas trop mauvaises.