Au-delà de la mer

Un adolescent et un homme se retrouvent bloqués sur un bateau, suite à une tempête. Ce huis clos obligé, engendra une introspection sur leurs vies présentes et les erreurs du passé. L'idée était intéressante, mais j'ai trouvé qu'il manquait des arguments, la situation trop vague. Un soupçon d'écologie qui me laissait espérer que... Un livre peu épais qui m'a paru long, est-ce dû aux répétitions ? Il y a un côté David Vann pour le genre sans le panache.

Paul Lynch a déjà fortement marqué son territoire, en l'occurrence son Irlande natale, dans trois premiers romans fort justement très bien accueillis par la critique et les lecteurs. Au-delà de la mer connait le même heureux sort (3,84 de moyenne sur 5 sur Babelio et 3,75 pour Goodreads) alors que le natif de Limerick a cette fois pris le risque de changer d'air. Un pêcheur mexicain aguerri et un adolescent s'embarquent pour une virée en mer qui, suite à une tempête, va devenir cauchemardesque. le thème n'est pas neuf, pour ce huis-clos à ciel ouvert et à deux personnages, et rapidement il est aisé de voir où l'auteur veut en venir, à mesure que l'état physique et mental de ces deux marins se dégrade. Oui, le style de Lynch est le plus souvent magnifique, quoique parfois ampoulé, mais l'aspect répétitif et étouffant du roman devient pénible au fil des pages (ressenti personnel et forcément subjectif). Comme les situations ne sont vécues qu'à travers les pensées du plus vieux des deux, dont l'esprit s'égare de plus en plus, le roman dérive vers des délires métaphysiques et une sorte de réalisme qui n'a rien de magique. Pour apprécier pleinement Au-delà de la mer, il faut d'emblée se passionner pour l'aventure de ces deux hommes aux prises avec la tempête. Sans quoi, faute de hors-champ (il se passe quoi sur terre, pendant ce temps ?), la traversée risque d'être longue et de dériver aux confins de la folie et de la mort. Un livre à déconseiller à ceux qui craignent le mal de mer et se sentent mal à l'idée de se nourrir de poissons et d'oiseaux (sic) et à boire de l'eau salée pendant 240 pages ?
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Il est des livres qu'on referme consolé de penser que l'on va enfin pouvoir entamer une lecture plus stimulante.
Très librement inspiré d'une histoire vraie, ce roman raconte la longue dérive de deux pêcheurs sur l'océan après une avarie ou une tempête, je ne me souviens plus exactement des circonstances.
Est-ce la masse désincarnée de l'océan dont je n'ai senti ni la houle ni les odeurs ? Est-ce la présence envahissante du narrateur qui commente et surligne tous les états d'âme de Bolivar ? Est-ce le style dépareillé, tour à tour économe, ampoulé et hyperbolique de l'auteur qui m'a achevé ? Sans doute les trois.