Petit Piment

La récente nomination au Collège de France d'Alain Mabanckou a ravivé l'intérêt éprouvé par l'obtention en 2012 du grand prix de littérature de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre.
Avec "Petit Piment", j'allais enfin découvrir cet auteur auréolé de succès!
Hélas! Point de truculents jeux de mots comme lors de ses interviews, point d'exotisme joyeux et coloré... A la place, de la tristesse et de la noirceur.
Car la vie de Petit Piment est d'une laideur sans pareille: abandon, maltraitance à l'orphelinat, disparition rapide des seuls êtres bienveillants, marginalité, violence, asile de fous...
Aucun rayon de soleil n'anime sa pauvre vie, au coeur de Pointe Noire, ville du Congo.
Bref, j'ai probablement eu l'appétit trop important pour les quelques miettes de musique littéraire disséminées avec trop de parcimonie. Je reste sur ma faim... Moi qui pensais me régaler d'un festin "pimenté", c'est raté...

Histoire de Petit-Piment, un orphelin abandonné quelques jours après sa naissance devant un orphelinat de Pointe-Noire, au Congo Brazzaville.
L'histoire est sans intérêt, tellement lissé et politiquement correct. L'écriture fade, sans rythme, sans vie. L'auteur ne parvient pas à susciter une émotion autre qu'un profond ennui. C'est une très grosse déception pour moi qui avais lu avec plaisir « demain j'aurai vingt ans » du même auteur.
On est ici à mille lieux du brillantissime « Tram 83 » de Fiston Mwanza Mujila, récit percutant, original, rythmé et épicé. Un auteur africain à suivre ….

Le titre m'a attiré. en guise de piquant j'ai lu une histoire sans saveur. Je me suis ennuyé à lire la deuxième partie du livre qui traite de la folie du personnage. J'ai trouvé l'histoire trop répétitive.
Je n'ai pas réussi à rentrer dans cette histoire qui m'a semblé trop superficielle alors que je m'attendais à un récit plus authentique.

Encore un livre qui a beaucoup fait parler de lui pour la rentrée littéraire, mais qui ne correspond finalement pas du tout à ma conception d'un bon roman.

Le récit débute assez lentement au sein de l'orphelinat où Moïse alias Petit Piment grandit en compagnie d'autres enfants abandonnés sous la direction d'un personnel acariâtre et girouette pour la majeure partie. Seul personnage intéressant de ce début de récit : le prêtre qui donne des cours aux enfants le week-end. Malheureusement, ce dernier n'est qu'un personnage tertiaire et on perd donc logiquement très rapidement sa trace. Première déception pour la lectrice que je suis puisque je me suis retrouvée avec des personnages qui n'avaient pas réussi à m'intéresser.

Alors, certes, Petit Piment peu se révéler piquant avec quelques répliques bien trouvées par-ci, par-là, mais finalement il n'est pas parvenu à m'entraîner dans son univers. Pour moi, c'est la pire chose qu'il puisse arriver quand je lis un livre. Comment apprécier un univers, appréhender un message avec empathie si la personne qui vous le délivre vous ennuie profondément ?

Je n'ai pas non plus craqué pour le style littéraire d'Alain Mabanckou. Il n'a rien à cacher, mais rien à mettre en valeur de particulier non plus.

À partir de ce constat, ma lecture s'est faite avec lenteur et parvenue difficilement aux dernières pages, j'ai décidé de stopper là mon aventure littéraire consistant à lire la sélection du Goncourt.
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Je n'ai pas accroché à l'histoire ni au héros, et me suis forcée à terminer ce roman...