Marguerite de la Nuit, dans sa robe blanche, sa tête rousse appuyée contre la rue traversée de serpents rouges et or, les feux de la publicité, composait un tableau qui échappait à l'influence de Cézanne. Elle offrait, quand elle était silencieuse et quand elle se mêlait naturellement à son décor, la silhouette aristocratique des belles grandes filles de la nuit. Elle appartenait à cette élite du trottoir qui est une élite comme les autres.
Une femme rousse aux cheveux courts, aux yeux violets, dont la robe verte paraissait fraîche comme une laitue.