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3.56/5 (sur 720 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Péronne , le 26/02/1882
Mort(e) à : Saint-Cyr-sur-Morin , le 27/06/1970
Biographie :

Pierre Mac Orlan, de son vrai nom Pierre Dumarchey , est un écrivain français.

Il a aussi signé de petits livres érotico-pornographiques sous son nom et divers pseudonymes dont Chevalier de X, Pierre du Bourdel, Sadinet ou encore Sadie Blackeyes.

Auteur d'une œuvre abondante et variée, il débuta par l'écriture de contes humoristiques, après avoir en vain tenté une carrière dans la peinture. Après la Première Guerre mondiale, son inspiration se tourna vers le registre fantastique et le roman d'aventures. La dernière partie de sa carrière littéraire fut consacrée à l'écriture de chansons, d'essais et de mémoires.

Il a un seul frère, qui deviendra légionnaire. Leur mère décède alors qu’ils sont encore très jeunes, et l’éducation de Pierre se poursuit à Orléans chez la famille de celle-ci, puis, vers 1898, au Havre, à l’École Normale Supérieure.

En 1899, finalement peu attiré par le métier d’instituteur, il s’enfuit de l’École Normale pour tenter une carrière d’artiste peintre - et de petits boulots - à Montmartre, qui sera son port d’attache, entre de multiples escales, jusqu’à 1912.

De 1901 à 1904, il est correcteur d’imprimerie à Rouen, pour La Dépêche. Il habite rue des Charrettes. C’est dans les rues et les bars de Rouen qu’il rencontre le "fantastique social" et qu’il commence à signer des tableaux Mac Orlan.

Au cours de sa jeunesse dans les premières années du XXe siècle, Mac Orlan vécut à Montmartre. Le cabaret Le lapin agile, à l’angle de la rue des Saules et de la rue Saint Vincent, l’accueille en compagnie de Max Jacob, Apollinaire, Carco, Dorgelès, Picasso, Vlaminck. La femme du patron, le "père Frédé", a eu une fille (Marguerite Luc) d’un premier mariage, qui va faire le bonheur de l’écrivain pendant cinquante-deux ans.

À la même époque, il séjourna également à Rouen, Londres, Palerme, Bruges, etc. Les souvenirs qu'il conserva de cette période, où ses moyens d'existence furent souvent précaires, lui servirent de matériau pour élaborer une œuvre à forte connotation autobiographique, qui influença entre autres André Malraux, Boris Vian et Raymond Queneau.
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Source : www.terresdecrivains.com
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https://www.editions-harmattan.fr/livre-la_butte_3d_montmartre_hier_aujourd_hui_et_peut_etre_demain_georges_millot-9782343246260-71631.html Sur la butte Montmartre, il s'est passé bien des événements. La Commune de Paris y a débuté. Plus tard, les affranchis s'y sont installés, dans le sillage d'Aristide Bruant. Aujourd'hui, elle bourdonne de touristes et... de pickpockets. Et demain, que deviendra ce confetti, si le monde survit et change ? Sur la butte Montmartre, du temps de la Commune, se sont croisés des personnages historiques luttant pour une société meilleure : Louise Michel, Jules Vallès, Théo et Marie Ferré... de nos jours, les petits-enfants des écrivains Pierre Mac Orlan, Albert Simonin ou Marcel Aymé célèbrent la beauté germant du quotidien interlope. Dans un monde futur, quel beau décor pour concevoir l'union de l'idéal et du bonheur ! de tous les coins du monde on vient sur la Butte, admirer Paris à ses pieds. Il ne faut pas oublier de tourner son regard vers l'intérieur de ce volcan, éteint seulement en apparence, dans les ruelles duquel se fondent les différences de genres, de milieux et d'époques.

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Citations et extraits (171) Voir plus Ajouter une citation
Pierre Mac Orlan
Il fallait être anglais pour inventer le rugby. Qui d'autre aurait pu penser à un ballon ovale ?
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Nelly passait à travers l'existence comme une feuille morte, une feuille blonde balayée. Elle ne voyait rien, ne retenait rien. Son plaisir était de vivre une vie qu'elle inventait la nuit au "Lapin" devant quelques compagnons. Vie si éphémère qu'il suffisait d'un verre d'eau mêlé de rhum pour qu'elle s'évanouît dans la mémoire de la jeune fille.
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Mon père regarda à son tour l'image peinte par Nicolas de Bricheny. Il s'arrêta avant d'entrer et me mit la main sur l'épaule :

— Et pourquoi, Yves-Marie? Pourquoi nous faudrait-il changer ce titre ? L'homme qui est venu chez nous a jeté sa dernière ancre au seuil de ce qu'il pensait être son dernier abri. L'ancre de miséricorde a cédé à la tempête. Celui que nous avons connu ne ressemblait en rien à la pauvre charogne que tu as vue se balancer au bout d'une corde. Il faut lui laisser son ancre de sauvetage, Yves-Marie. Nous n'avons pas le droit de le priver de cette dernière chance.

C'est ainsi que l’Ancre de Miséricorde resta accrochée au-dessus de notre porte.
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La rue de Siam était toujours gaiement animée à son ordinaire. Il me semblait que ce spectacle était nouveau pour moi, et je le dégustais comme un gourmet depuis longtemps privé de ses mets de predilection.

Le vendredi, qui était jour de marché, le tableau qu'offrait la rue de Siam brillait d'une richesse de couleurs presque éblouissante. Toutes les paroisses des environs étalaient au soleil leurs plus beaux costumes. Les femmes de Ploaré rutilaient comme des chasses promenées sous le soleil. La diversité des broderies qui ornaient les gilets, les chupens, comme on dit chez nous, enchantait les yeux. Parfois une Léonarde apparaissait dans la foule avec son long châle dont la pointe lui frôlait les tâlons. Mais le pays bigouden attirait la curiosité par ses coiffes en fonne de mitre, ses chupens et ses corsages ornés de somptueuses broderies couleur de pommes d'orange et d'or fin. Je reconnaissais de loin les chupens bleu d'azur du « glazik », les bragou-braz plissés et les hautes guêtres de laine galonnées. Tous les hommes tenaient à la main leur pen-bas.
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A la fin, il prit la parole, et faisant signe à son avocat de se taire momentanément, il s'écria : Hé ! oui, j'ai tué Norbert, bien entendu je l'ai tué, cela ne fait plus de doute, même pour moi, car j'ai cru longtemps que j'avais rêvé. Cependant, Messieurs les jurés, Norbert était un imbécile, ignorant comme une carpe, incapable de s'émouvoir devant un geste généreux, une belle pensée, un air de chanson, une rose peinte. Considérez l'extrême indigence morale de cet homme dont l'intérêt ne pouvait être que culinaire. En effet, Norbert n'était qu'un mouton, un mouton impossible à manger, mais dont la peau, néanmoins, pouvait avoir une valeur. A cette époque, j'avais besoin de dix mille francs. Alors qu'ai-je fait ? Mon Dieu, j'ai tué Norbert, comme on tue un mouton, pour se nourrir. Je tenais à vous donner mon point de vue, qui est complètement différent du vôtre.
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Quand on est jeune, le passé vieillit vite.
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Le chômage qui suivit la guerre fut le meilleur recruteur pour la Légion Étrangère. Là encore, c'est la faim qui est conseillère. C'est elle qui pousse irrésistiblement l'homme vers un destin où la sécurité des repas se pare cependant des couleurs prestigieuses de l'orient, tel qu'on peut le concevoir parmi quelques mirages imposés par la misère.
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Naturellement, comme au début de toutes les explorations de ce genre, un ami m'attendait. Je ne pouvais espérer un meilleur guide. L'un et l'autre, nous savions flâner et tomber dans un certain monde sans nous raidir. Je déteste pénétrer en moraliste en des lieux où les moralistes n'ont que faire. Il n'y a guère de plus affreuse hypocrisie. j'aime les quartiers réservés pour les raisons que j'ai dites plus haut, et je ne me sens pas le besoin de juger ceux qui les habitent pour en vivre et ceux qui les fréquentent pour des causes qui ne me regardent point. j'étais là, tout simplement parce que le spectacle m'émouvait, qu'il était rare, qu'il ne manquait point de distinction. En évitant de consommer dans ces royaumes de la chair jeune ou flétrie, on y apprend bien des choses. J'étais en route pour apprendre et voir, pour "m'émerveiller de voir".
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- [...] Il paraîtrait qu'une frégate est parée pour lui donner la chasse. On le dit... Mais je ne l'affirmerais pas la tête dans le nœud coulant.
- Cela s'explique, fit Mr. Burns. L'imagination des gens d'ici est nourrie des exploits de ce gentilhomme de fortune. Croyez-en un vieux navigateur : la force de ces hommes maudits réside surtout dans la terreur qu'ils inspirent.
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- [...] L'aventure est belle dans les livres ; dans la réalité ce n'est qu'un mirage dangereux.
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