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sur 108 notes
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Club N°47 : BD sélectionnée ❤️
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Très belle histoire et dessins purifiés (magnifique).

Cette BD italienne traite de beaucoup de sujets comme la danse, les relations familiales, l'homosexualité, le deuil, l'amitié...

A ne pas rater !!!

Aaricia
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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C'est une très belle histoire de famille, profondément touchante, que nous raconte Giulio Macaione dans Sirocco. Sirocco, c'est un vent venu d'Afrique, qui souffle parfois jusque sur la Sicile comme nous le découvrons dans le récit. Mais Sirocco, c'est aussi le nom du café que tient le père de Mia, à Venise, où la jeune fille, passionnée de danse se prépare à passer le concours d'entrée d'une grande école de danse tout en s'inquiétant de laisser seul son père, célibataire de longue date. Autour d'eux, Enrico, le meilleur ami de Mia, et sa grand-mère qui vit avec eux depuis quelques années.

J'ai beaucoup aimé le portrait de cette famille atypique mais soudée. Il y a cette belle complicité entre le père et la fille, et la grand-mère qui gravite autour d'eux, artiste éprise de liberté, qu'une opération a privée de la possibilité d'exercer son art.

Les dessins de Giulio Macaione m'ont beaucoup plu aussi : il représente avec une grande justesse le quotidien à Venise aussi bien que le petit village Sicilien de la la grand-mère et il donne un vrai caractère aux personnages, même s'ils m'ont paru parfois un peu figés dans leurs expressions.
Les dessins sont monochromes, mais la couleur de base évolue au fil du récit, passant du bleu, au vert puis au mauve tandis que la maladie s'annonce, avance et gagne, mais pas complètement...

Cette bande-dessinée est une très belle découverte, qui m'a émue et qui m'a aussi donné envie de découvrir les autres livres de l'auteur.
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Mia vit à Venise, elle voudrait entrer dans une grande école de danse à Milan, ce qui voudrait dire laisser son père seul. Lui, il tient un bar, il ne vit que pour sa fille, et il est homo. Et il y a la grand-mère, sculptrice, mais qui a de sérieux problèmes de santé.

Le trait est élégant, vivant et soigné, le réalisme est minutieux, on peut remarquer la justesse des postures, la précision de l'architecture malgré un coup de pinceau rapide, le graphisme possède une belle dynamique.
Une seule couleur par planche, c'est traité en bichromie qui évolue au fil du récit : noir et Bleu pour Venise, noir et vert Chaértreuse pour la Sicile puis noir et violet pour le retour à Venise. Je ne suis pas vraiment fan de ce procédé, que je trouve très artificiel et trop carré pour rythmer les ambiances.

L'histoire aussi est soignée, la psychologie des personnages bien établie, les personnages très attachants, avec ce qu'il faut de naturel et de sincérité pour provoquer les émotions. C'est une belle histoire mélodramatique, touchante et même bouleversante. J'avoue j'ai été ému, pourtant, malgré toutes ses qualités, je reste sur ma réserve, j'ai trouvé ce produit trop formaté, trop justement calibré, il m'a manqué un brin de folie, un dérapage, une maladresse, tout ça est bien trop lisse à mon goût, à la limite du sirupeux. Les personnages sont quand même très stéréotypés, la vieille artiste, le papa homo et la jeune fille qui veut devenir une artiste, si ce n'est pas du cliché !

Je m'en veux presque d'avoir marché à l'émotion au moment calculé par l'auteur, me sentir la machine à réagir à des stimulis tel un rat de laboratoire, ce n'est pas ce que je cherche dans une lecture. Peut-être que vous trouverez parmi mes critiques sur ce site un moment ou je m'en réjouis, mais c'est le truc où on marche trois ou quatre fois et puis quand on l'a compris, la magie n'opère plus. Vous allez penser que je suis totalement blasé, mais j'adore découvrir l'audace fébrile, la prise de risque, ce qui surprend, pas de calcul mais de la poésie, pas d'astuces issues d'un catalogue académique mais de l'errance expérimentale !

On est ému quand on referme le livre, mais à peine refroidi, le soufflet s'écroule.
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C'est un roman graphique intimiste d'une grande délicatesse.
Trois générations et trois histoires, douces et d'une incroyable justesse.
La grand-mère ; une artiste libre, extraordinairement belle, touchée par la grâce et par la maladie.
Le père ; un homme digne et courageux, aimant, coincé entre sa mère et sa fille. Assumant tout ou presque… mais n'ayant pas une seconde pour lui.
La fille ; prête à faire le grand saut dans la vie pour accomplir son rêve qui est de devenir danseuse.
Des destins entrecroisés entre Venise et la Sicile, une maille à l'endroit une maille à l'envers, pour tricoter cette merveilleuse histoire d'amour, une histoire de tous les jours, douce, chaude et qui gratte un peu comme un vieux pull que l'on enfile à même la peau et qui procure une sensation très, très agréable...
Passer à côté de cette "caresse légère" serait juste dommage.
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Giulio Macaione nous propose de suivre trois générations d'une famille à Venise et en Sicile pour le retour aux sources, aux racines.

Mia vit à Venise. Elle a une passion la danse. Sa professeure est intransigeante avec elle car elle décèle un grand talent chez cette jeune fille. Elle voudrait que Mia passe l'audition pour entrer à la grande école de la Scala mais Mia n'ose pas en parler avec son père, Gianni, qui tient un bar en ville.

Gianni, homosexuel qui assume, a élevé seul Mia, semble avoir sacrifié sa vie personnelle pour la vie familiale. Elsa est la mère de Gianni et donc la grand-mère de Mia. C'est une artiste mais elle a dû lutter contre un cancer qui lui a laissé de séquelles : Elsa ne peut plus exercer sa passion , ne peut plus créer son bras la faisant trop souffrir.

Mia a un ami très proche, Enrico, qui passe son bac et qui rêve de s'inscrire dans une école d'architecture mais ne sait pas si cela sera possible pour ses parents. Il est prêt à travailler pour financer ses études et souhaiterait le faire dans le bar de Gianni.

Leur vie va être bouleversée car Elsa va apprendre une terrible nouvelle. Elsa va choisir d'agir et de ne pas subir. Au lieu d'être spectatrice, elle va être actrice de la dernière partie de sa vie.

Ce roman graphique est une formidable leçon de vie. Giulio Macaione aborde des sujets difficiles comme la maladie, la mort. Il montre comment une situation dramatique va resserrer les liens au sein d'une famille. C'est aussi une leçon sur la tolérance, sur l'acceptation de l'autre, l'acceptation de la différence. Elsa a toujours accepté l'homosexualité de son fils et la soutenu. Idem pour Mia vis à vis de son père. Ces deux femmes vont l'encourager à penser à lui et à trouver l'amour qu'il mérite.

C'est aussi une leçon pour apprendre à rêver et aller au bout de ses rêves. Aller au bout de son talent, pour ne pas avoir de regrets, se donner toutes les chances de réussir mais surtout être soi-même. C'est vrai pour Elsa, pour Mia, pour Enrico, pour Gianni. Elsa nous apprend de ne pas renoncer à ce que l'on est et à ce que l'on veut devenir. Mais Elsa, c'est aussi avoir la force de choisir son destin et ici de choisir sa fin. Mais Elsa nous apprend aussi de ne pas oublier nos racines. Pour savoir qui on est, on a besoin d'où on vient. Pour savoir où on va, il faut savoir d'où l'on vient.

Dans beaucoup d'histoires, le lecteur est confronté au problème que les gens ne savent pas se dire les choses ou se les disent trop tard. Ici, il n'y a pas de faux semblant : les personnages se disent les choses avant qu'il ne soit trop tard. Ils se les disent sincèrement avec humilité.

Giulio Macaione met aussi en avant l'amitié celle de Enrico et Mia, mais aussi celle de Lorenzo pour son ancienne élève.

J'ai adoré le graphisme proposé par Giulio Macaione, la variation sur les couleurs, la variété des plans, la qualité de la mise en page. le scénario est ...saisissant et pourrait constituer un formidable story-board pour une adaptation filmée. J'ai aimé les vues de Venise mais aussi de Sicile. J'ai adoré les scènes de danse, la légèreté et l'aspect aérien de Mia.

J'ai aussi apprécié le fait que le texte soit parsemé de références à des groupes musicaux. Très beau clin d'oeil final à Edgar Degas, mais je vous laisse la surprise.
Un énorme coup de coeur pour ce roman graphique d'un auteur que je ne connaissais pas mais dont je vais m'empresser de découvrir d'autres productions.



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J'avais beaucoup aimé « Basilico » l'album précédent de Giulio Macaione, je ne comptais donc pas passer à côté de « Sirocco ».

On retrouve ici la question de la famille, thème central de « Basilico » mais dans un récit tout à fait différent. Mia est danseuse, elle veut en faire son métier et partir étudier à La Scala, à Milan. A ses côtés, son père et sa grand-mère. Des liens forts les unissent, des liens forts mis à mal par le cancer qui ronge la grand-mère.

Un récit intime, touchant, très humain, les situations sont dépeintes avec beaucoup de finesse et de sincérité. Les personnages sonnent juste, on ne peut que les suivre dans leurs péripéties…

Le dessin est fin et expressif, le trait noir est accompagné de teintes bleues, jaunes ou mauves. On se régale devant les beaux décors entre Venise et Sicile, on admire les scènes de danse…

« Sirocco » est un album fort et authentique. On sent bien que l'auteur y a mis beaucoup de lui (il le dit d'ailleurs en épilogue), l'émotion est palpable et te parviendra aisément par ce vent chaud et sec qui fera tourner les pages…
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J'ai découvert ce roman graphique par hasard. Publié cette année, sa couverture m'a immédiatement attirée. Dès le début de ma lecture, j'ai pris conscience que la thématique de la danse n'était pas au centre de l'ouvrage. Ce livre n'en est pas moins une réussite qui m'a beaucoup touchée.

A travers les personnages de trois générations distinctes, Giulio Macaione aborde des sujets délicats : les choix de vie, la maladie, le deuil, la recherche de l'individu pour trouver sa propre voie et s'autoriser à vivre... Ce récit est construit à la manière d'un roman choral.

Il y a l'histoire de la grand-mère Elsa, artiste. Elle se remet d'un cancer qui lui a enlevé la possibilité de sculpter. Son fils, Gianni, est un père aimant et affectueux au détriment de sa vie personnelle qu'il néglige. Sa fille Mia, adolescente sensible, rêve de devenir ballerine à la Scala de Milan. Mais les évènements qui traversent son univers familial la font douter de son avenir.

Les dessins sont très jolis et m'ont procuré un moment d'évasion entre Venise et la Sicile. Les protagonistes sont dotés de regards expressifs de tempéraments attachants. Leurs traits sont soignés. Bien que ce roman ne soit pas autobiographique, on sent au fil des pages que l'auteur s'est basé sur son vécu émotionnel pour l'écrire. Un récit familial tout en douceur sur les gens que l'on aime. Un sujet qui me parle et qui m'a émue. A la fin, la note de l'auteur nous dit qu'il espère que ce livre nous "laissera la sensation d'une caresse légère " Pour ma part, cela a été le cas.

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Une jeune Vénitienne, passionnée de danse, évolue entre son père homo, sa grand-mère sculptrice mais forcée d'arrêter son activité à cause des conséquences physiques d'un cancer et son meilleur ami, gay lui aussi.
Tout ce petit monde s'aime très fort. Nous suivons quatre vies, chacun avec ses doutes et ses choix, ses espoirs et ses certitudes.
On est touchés, on est même très émus. J'ai versé quelques larmes...
Mais...
Mais voilà, je n'ai pas été saisie, je n'ai pas été surprise.
Vraiment, vous m'auriez donné le résumé que j'ai écrit dans les 3 premières lignes de ce billet avant que je ne lise la BD et demandé ce qui va se passer, j'aurais donné la trame narrative des 4 destins et le final de chacun.
Voilà, c'est une belle lecture et je pense que, ado, j'aurais adoré. Maintenant, je trouve que ça manque d'originalité et même de finesse.
Le dessin n'est pas mal mais je le trouve trop inspiré par le manga, avec ces personnages aux yeux démesurés, aux gestuelles répétitives et aux expressions figées.
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Pour une bretonne, le sirocco est un inconnu.
« Le sirocco est un vent saharien violent, très sec et très chaud qui souffle sur l'Afrique du Nord et le sud de la mer Méditerranée. La dépression dynamique peut entraîner la remontée de poussières vers l'Europe, occasionnant parfois des dépôts importants ».
Découverte donc des effets pervers de ce vent qui peut rendre fou.
Venise et la Sicile sont les deux stars de ce roman graphique.
La magie du dessin et des couleurs nous y transporte et nous fait ressentir l'atmosphère très particulière de ces lieux très touristiques mais qui nous sont présentés comme des endroits où de vrais gens vivent.
L'un est un père modèle, fière d'avoir élevé seul sa fille,
Un autre est un jeune qui ne sait pas trop quoi faire de sa vie,
L'une est une jeune fille dévouée à sa passion de la danse,
Une autre est une grand mère esquintée par la maladie.
Ce quatuor nous permet de partager un moment de leur vie où leur futur va se jouer.
Le scénario, loin d'être une simple bluette, nous permet d'évoquer de grandes idées sur nos idéaux et la liberté de choix qui devraient pouvoir éclairer la vie de chacun de nous.
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J'ai beaucoup apprécié ce roman graphique et par l'histoire mais aussi les illustrations : 3 couleurs différentes pour trois les personnages. le détail du dessin est très réaliste et je me suis clairement cru en Italie

Mia à 17 ans et est passionnée de danse, elle vit avec. son père et Elsa sa grand-mère.
Tellement douée, sa professeur l'invite à s'inscrire dans une prestigieuse école de danse à Milan. Un évènement inattendu arrive cependant et touche l'un des membres de la famille. Que va faire Mia ?

superbe histoire sur la maladie, la passion et le lien intergenerationnel. Impossible de ne pas verser ma petite larme. Ce livre est une grande réussite
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