O vie passagère, tu varies comme les saisons ! Il fut un temps où je souriais dans l'été de la jeunesse, où, comme vous, pins majestueux de Moruth, je bravais l'orage de l'hiver. « Mon feuillage, disais-je alors, sera toujours vert comme le tien, et mes branches fleuriront dans ma vieillesse ! » Mais à présent mes bras desséchés sont dépouillés de toutes leurs feuilles ; et ma chevelure, blanchie comme la tienne, est le jouet des vents et tremble à chaque souffle
Soleil, fils du matin, tes premiers pas dans le ciel, l'éclat des rayons renaissent chaque jour au-dessus des montagnes, forment le plus doux des spectacles. À ton aspect les coteaux sourient, les vallées étincellent et les ruisseaux nuancés d'azur coulent plus joyeusement.
Le danger fuit le brave ; la fortune se plaît à couronner l'audace.