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sur 628 notes
Comment devenir française et comment rester iranienne. Un dilemme qui court tout au long de la vie de Maryam Madjidi. Avant que de naître, elle a failli périr. Sa mère, enceinte, pour ne pas tomber dans les griffes de gardiens de la révolution, saute par une fenêtre du second étage. Les deux seront sauves.
« Ma mère porte ma vie mais la Mort danse autour d'elle en ricanant ».
Cela n'arrête pas le couple versé côté communisme, de continuer à publier et distribuer des tracts, jusqu'à les cacher dans les couches-culottes de Maryam. Elle servait de boîte à lettres.
Un jour, pourtant, il a bien fallu partir, s'exiler. Avant, ses parents enjoignent Maryam à donner ses jouets, dont une fameuse poupée, à ses voisins, d'où le titre Marx et la poupée.
- Pourquoi je dois donner mes jouets ?
- Parce qu'on ne peut pas les emporter avec nous là-bas.
- Mais je veux pas.
- Ecoute, c'est beau de donner, tu comprends ?
- Non, je suis obligée de donner, c'est pas la même chose. Je veux pas !

Pas facile d'expliquer le communisme, le partage à une fillette qui ne veut pas se séparer de son petit monde. Elle les enterre comme ses parents enterrent les livres interdits (Marx, Makarebki, Che Guevara)
L'exil l'amène en France retrouver son père. La séance à l'aéroport est aux petits oignons.
La chute dans ce pays inconnu est rude, les croissants n'ont pas le goût du lavâsh, le camembert sent les chaussettes. La petite fille est complètement perdue lors de sa première journée de classe. Personne ne lui explique. L'angoisse la pousse à se sauver, sortir de l'école. Elle ne parle toujours pas, s'abreuve de français, écoute, digère… ne dit rien jusqu'au jour où elle accouche de la langue française et déserte le farsi.
Soudain c'est sorti : j'ai enfanté mon français. Je me suis mise à parler en français sans m'arrêter avec un enthousiasme et une vitesse fulgurants.
Adulte, elle séduira les hommes en jouant l'orientale, leur récitant des poèmes persans. Ils tomberont dans ses bras.
« Je module ma voix, je mets mon costume de femme persane, je secoue mes voiles et, sous les feux de ses yeux déjà conquis : je lui récite Omar Khayyâm. Je commence toujours en persan et je donne ensuite la traduction française. »

A la faveur de sa thèse, elle réapprend le persan, se réapproprie la langue qui l'a vue naître. Ce sera sa troisième naissance et son premier retour en Iran.
« C'était le premier voyage, le premier retour à la terre-mère, la première descente vers l'origine. Une descente ou une chute, je ne sais pas. J'ai failli perdre la tête, j'ai glissé sur mon identité et je suis tombée. »
Sa vie sera faite de ces allers-retours avec son passeport français.
« Il y eu aussi le soulagement d'un autre retour : le retour en France et le sentiment de m'y sentir un peu chez moi malgré tout. L'Iran, dépouillé de mes fantasmes et de mes idéalisations, était de plus en plus difficile à supporter. Je n'ai jamais idéalisé la France. »


Mais toujours l'Iran m'appelle, voix en sourdine, présence derrière mon dos, il me tapote l'épaule pour me rappeler à lui. Par devoir, par culpabilité, par peur de ne plus revoir les vieux, par rituel, par amour peut-être aussi, je me sens poussée à y retourner régulièrement.

Souvenirs éparpillés restitués dans cette autofiction éclatée, où elle raconte une vie, une famille dispersée par l'exil, mais toujours avec deux soutiens, le persan et sa grand-mère.
Un très bon premier livre à la fois tendre, triste, drôle, original d'une très belle plume, qui se lit d'une seule traite : un petit bonheur de lecture.
Livre lu dans le cadre des 68 Premières fois

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Voilà un nouveau roman qui marque ! Maryam Madjidi nous raconte son enfance d'exilée, ses douleurs, ses rancoeurs et ses années de doutes sur cette binationalité qu'elle n'a pas choisie. Ce livre est très actuel même si l'histoire a commencé il y a 30 ans. L'intégration à l'école, les migrants, ..., tous ces sujets évoqués par les candidats aux présidentielles et qui divisent la France sont évoqués de façon simple et très poétique. Je garderai un très bon souvenir de ce livre et regarder le passage de l'auteure à la grande librairie maintenant que je l'ai lu ! Merci les filles des 68 premières pour cette découverte.
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1979, la révolution iranienne bat son plein..;
Maryam , foetus, puis bébé nous livre ses premières impressions face à ce monde qui s'écharpe.. On la suit tout au long de sa jeunesse en Iran puis dans son exil en France...
Elle évoque son passé, sa vie actuelle de façon entrelacée entre ses 2 pays.., tels des fragments de vie qui la composent. On voit une petite fille perdue entre 2 cultures, 2 pays, rejetant l'une puis l'autre. elle cherche sa place dans ses mondes
Elle narre ses expériences avec des mots durs, moelleux sur ses vécus, ses sentiments. Elle oscille entre appartenance et rupture, entre intégration et volonté de se raccrocher aux fantômes de son passé.
L'imagination, mêlée au réalisme des situations pleines de regards, de saveurs, de voix, de gestes, agit comme un révélateur.
Maryam Madjidi « voudrait semer des histoires dans les oreilles de tous les êtres ».
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Il existe de nombreux livres qui racontent l'arrachement au pays natal,(L'Iranienne Négar Djavadi a publié en septembre 2016 « Désorientale », roman qui a connu un certain succès.) la difficile intégration dans le pays nouvellement adopté, la déchirure, l'inconsolable chagrin de la perte, l'étrange sensation de n'être de nulle part, le double rejet des deux sociétés qui nous auront construit, rejet bilatéral d'ailleurs. Réflexion sur le statut d'exilé politique, sur le déracinement, sur la construction d'une vie et d'une personne.

Il y a tout cela dans l'histoire de Maryam, petite fille qui a choisi de venir au monde au tout début de la révolution iranienne, victime de violences alors qu'elle n'est même pas sortie du ventre de sa mère. Ses parents, communistes militants, attendront six ans avant d'opter pour l'exil et la France. Maryam, désolée et incapable de comprendre ce message politique, doit distribuer ses jouets aux pauvres du voisinage : la notion de propriété est la pire des choses. L'arrachement aux êtres chers, aux objets de l'enfance, la fuite vers un ailleurs inconnu, l'installation dans un minuscule studio du 18ème arrondissement (point d'accueil de nombre d'immigrés à Paris), l'école où elle reste muette, dépourvue de langage, oui « elle a perdu sa langue », comme disaient les adultes aux enfants d'autrefois. Au sens littéral du terme. Et puisqu'elle l'a perdue, elle la rejette, la nie, l'enterre, malgré les supplications de son père. Désormais elle ne parlera que le français.

Le récit va et vient, entre souvenirs d'enfance et anecdotes d'aujourd'hui, entre moments de vérité et éclats de poésie, Omar Khayyâm et Hâfez dont les vers viennent apporter leur lumière douce dans ce parcours difficile. Maryam dit d'ailleurs que tout ce qu'il faut retenir de l'Iran d'aujourd'hui c'est sa poésie.

Et toujours, une silhouette voûtée, un sourire doux et plissé, viennent rassurer l'enfant et lui redonner espoir : ceux de la grand-mère restée en Iran, fugaces apparitions dans les moments de chagrin et de doute. Celle qui va intimer l'ordre à Maryam devenue grande de résister à la tentation de rester en Iran, « son » pays et de continuer sa route en France, loin de l'obscurantisme et de l'intolérance. du moins le croit-elle...

L'autre personnage essentiel du texte, c'est le persan, la langue maternelle, langue en danger de mort pour elle qui la parle mais ne la lit et ne l'écrit pas. Langue qui pourtant a structuré ses premières pensées, langue à la découverte de laquelle elle part au travers d'un sujet de thèse.

Ce livre, autofiction, journal éclaté en mille souvenirs, est un moment agréable de lecture et de réflexion, alliant l'humour à l'émotion : l'exilée iranienne qui pour séduire joue son rôle de belle odalisque à la Delacroix ne manque ni de charme ni de drôlerie !

Plus qu'un vrai « premier roman », il s'agit ici d'une restitution de souvenirs, qu'on espère première marche vers un travail de création romanesque.

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Voilà ! C'est pour tomber sur ce genre de divine surprise que je lis des livres ! Pour éprouver ce délicieux frisson à la découverte de pages pleines de grâce. Car c'est sans doute le terme qui convient le mieux pour qualifier ce premier roman d'une jeune auteure française d'origine iranienne.

J'avais pourtant quelques craintes en l'ouvrant. Car sur le thème de l'exil provoqué par la révolution iranienne et la découverte de la langue et de la culture françaises qui en découlent, une certaine Abnousse Shalmani avait précédé Maryam Madjidi avec un époustouflant Khomeiny, Sade et moi, faisant ainsi de l'ombre à Negar Djavadi, qui s'aventurait à son tour sur les mêmes terres avec un Désorientale (ne cherchez pas de billet, je n'en avais pas écrit) qui, malgré le battage médiatique, ne m'avait pas franchement convaincue...

Mais Maryam Madjidi possède une voix bien à elle. Elle nous propose un récit original, à la fois tendre et incisif, plein d'humour et de sensibilité, offrant un éclairage subtil sur le rapport ambivalent qu'un individu contraint de quitter son pays entretient avec ses racines et avec sa culture d'accueil, l'écartèlement entre un monde resté derrière lui et celui au sein duquel il essaie de se faire une place.
En choisissant de juxtaposer une ribambelle de souvenirs - réels ou imaginaires, peu importe - elle compose un tableau plein de vie et empreint d'émotion. Par la brièveté de ses saynètes qui finissent par dérouler le fil de toute une existence, elle donne à voir la complexité des sentiments et touche son lecteur en plein coeur.
Elle alterne souvenirs graves et anecdotes légères, elle se glisse dans la peau de la petite fille qu'elle a été avant de retrouver sa voix d'adulte, elle mêle récit et dialogues, passé et présent avec maestria, imprimant ainsi à son texte un rythme virevoltant par lequel on se laisse prendre avec délices.

Avec des mots qui frappent comme des coups de poing, elle dit la peur, atroce, qui habite les opposants au régime, qui n'ont d'autre choix que de fuir pour échapper à la torture et à la mort.
Mais partir n'est pas une libération : elle dit le désarroi, le désespoir de qui a le sentiment d'avoir abandonné les siens et, peut-être plus encore, d'avoir renoncé à lutter pour ce à quoi il croyait.
Elle trouve de très jolis mots pour dire aussi la manière dont un exilé se définit par une forme de sentiment de nostalgie qui ne cesse de l'habiter, se projetant constamment dans un ailleurs idéalisé.
Elle dit tout ce qu'une langue nouvelle, qui reste à apprendre, cristallise de rêves et d'espérances, le talisman qu'elle constitue pour entrer dans un monde mystérieux et plein de promesses, mais qui renvoie aussi implacablement à la différence que l'on porte.
Elle dit enfin le chemin parcouru pour s'affirmer comme une femme libre de construire sa vie.
Elle dit tout cela et bien plus encore.

Mais lisez plutôt son livre ! Car ce sont les mots, les très beaux mots qu'elle a choisis qui font le charme et la fraîcheur de ce puissant récit.

Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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Une jeune femme retrace avec talent de façon brève et percutante sa jeunesse en Iran puis son exil à Paris. Tout n'est pas linéaire mais ces tranches de vie m'ont énormément émue. Elle parle de tant de choses avec intelligence et subtilité. La lecture n'est pas aisée car on ressent la douleur des personnages et en même temps l'écriture est belle. Ce livre est un bijou que j'ai envie de faire connaitre à mon entourage de «  lecturocompatibles »
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Avec "Marx et la Poupée", j'avais l'impression pendant les cinquante premières pages de lire un roman du Canada où depuis un demi-siècle on publie énormément de livres qui racontent l'histoire qui quittent leurs pays en état de crise pour s'installer chez nous où ils auront des problèmes de s'adaptation à notre culture. Au bout de cent pages, je me suis rendu compte que "Marx et la Poupée" ressemble encore plus au roman graphique francais "Persepolis" dans le sens qu'il raconte l'histoire d'une famille de communistes qui fuient le régime islamiste en Iran afin de vivre en France. Bref, j'ai trouvé que la recette de base de "Marx et la Poupée" n'avait rien de nouveau. Heureusement, le roman a beaucoup de petits détails qui sont très intéressants. Je suis finalement très content de l'avoir lu.

Le titre dit très long sur le livre. À cause de leurs croyances politiques, les parents décident à un moment donné de faire don de ses poupées à une organisation qui va les distribuer à des familles pauvres. L'auteur quitter l'Iran où elle vit sous une tyrannie islamiste. En France, elle va vivre sous la tyrannie marxiste de sa famille. Elle est isolée de la culture française en tant qu'immigrante iranienne. Elle est isolée de la grande communauté iranienne en France parce qu'elle n'a pas les mêmes valeurs politiques et religieuses.

La protagoniste qui s'appelle aussi Maryam a du mal à trouver une identité culturelle. D'abord elle déteste la France. Ensuite elle refuse de parler l'Iranien. Plus tard elle va suivre des leçons pour rapprendre sa langue maternelle. Elle fait un voyage de retour en Iranien qui se termine en fiasco. Finalement elle va travailler pendant plusieurs années en Chine pour finalement constater qu'elle est française.

La protagoniste est très sympathique et son récit est touchant. Ce roman qui n'est pas long vaut bien le temps qu'il le faut pour le lire.
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Sacré Goncourt du Premier Roman en 2017 et récompensé du Prix Ouest France la même année, « Marx et la poupée » de Maryam Madjidi a eu un tel succès qu'il a été traduit en douze langues. Un récit autobiographique, qui se moque de la chronologie, où transparaît l'attachement indéfectible aux racines familiales et nous conte les premières heures de la révolution iranienne.

L'exil est un sujet troublant et douloureux pour qui l'a vécu et il n'est pas toujours aisé d'en parler avec détachement. Maryam Madjidi a vécu ce déracinement alors qu'elle n'était qu'une toute petite fille. Quittant l'Iran de ses ancêtres, elle trace ici un parcours original, fait d'allers et retours du passé au présent, de Paris à Téhéran.

Il faudra attendre 2003 pour que la jeune femme retourne à Téhéran. Mais ne pourra pas y rester car son passeport ne suffit pas à faire d'elle… une iranienne.

Le récit très visuel et factuel se décompose en trois séquences, avant et après l'émigration forcée. Dans la première partie, la société iranienne est très présente, son identité, ses mouvances politiques, les espoirs déçus de la révolution de 1979. Puis la période parisienne suit l'adaptation difficile d'une enfant et les étapes une à une réussies pour naître une seconde fois à une autre culture. Il faudra donc attendre l'adulte accomplie et apaisée pour accepter l'appartenance de faits et de coeur à deux pays.

Plus largement l'auteur nous interroge sur les richesses et les écueils d'une double culture, sur les méthodes pour accueillir les populations étrangères, les « assimiler » en les respectant dans leur identité propre. J'ai particulièrement aimé le contexte linguistique, entre oubli et apprentissage de deux langues, en conflit dans les ressentis de l'enfant.

Un savant mélange d'anecdotes, de poésie, de contes, d'humour et de nostalgie. C'est précisément son côté protéiforme, son absence de chronologie et de linéarité qui font l'originalité et la force de ce livre. Maryam Madjidi convoque les poètes persans de son enfance pour alimenter, et illustrer son propos.

On y perçoit l'extrême sensibilité de l'auteur, mais également son humour, sa maturité, mais aussi sa fragilité dans ses deuils de petite fille. Quand l'humain se retrouve séparé de sa terre et des siens, sait puiser au fond de lui les ressources pour se réinventer. C'est cela que Maryam Madjidi parvient à nous raconter avec grand talent.
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J'ai aimé la façon d'écrire de l'autrice: On oscille entre les périodes de la vie de l'autrice sans chronologie logique et précise ce qui met du relief au récit, les différents lieux entre l'Iran et la France et leurs deux cultures, les différents personnages réels ou "fictifs" notamment avec l'apparition de la grand-mère de l'autrice dès qu'elle se sent au point de rupture, les souvenirs d'enfance et dures de son exil familial et les contes imaginaires pleins de poésie qui rendent ces écrits plus doux.

Un roman qui fait réfléchir sur l'angoisse de l'exil, la difficulté de l'intégration et les préjugés qui en découlent, mais aussi la recherche d'identité due à la double culture. Mais dans ce livre, le style de l'autrice adoucit réellement ces sentiments.

Une belle découverte hasardeuse aux détours des rayons de ma médiathèque!
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Cinq étoiles pour ce récit au titre étonnant qui a attisé ma curiosité et qui s'en est suivi d'un résumé puissant...

Arrachement, émigration, en mal d'identité, assimilation difficile qui aboutit à un rejet pour finir à une certaine harmonie avec ses origines.

Une pâtisserie littéraire, à déguster avec un thé d'écorce de citron..., un livre magnifique au niveau, tant du fond de l'histoire que d'un style inusité.

Une plume intensement riche et poétique. le fil narratif surprend et capte merveilleusement.
L'auteure fluctue entre passé et présent sans que cela gène et, apporte une originalité jamais rencontrée dans mes lectures.
Je me suis laissée porter dans cette construction parfaite et atypique.
Des cabrioles entre la première et la troisieme personne habilement maîtrisées.

Ne jamais oublier que ceux qui partent, qui fuient leur pays d'origine ne le font pas de gaieté de coeur et nous avons le devoir de les accueillir honorablement.
Le partage de nos coutumes sont le fruit de l'humanité.

Ces quelques passages feront beaucoup mieux que moi pour évoquer cette écriture ciselée !
......
"J'aurais aimé ramasser les lambeaux de tes rêves les sauver, les enfiler comme des perles dans ma guirlande de mots à moi et l'accrocher au sommet d'un arbre pour que ça bouge et vive encore.
Te réveiller. Te ressusciter. Noircir tes traits, mettre du rouge sur tes joues, sur tes lèvres, t'injecter de la vie pour que tu chantes, tu ries, tu cries mais rien à faire, tu te diluais silencieusement dans une eau imaginaire."
.....
"Nous courons, nous bousculons des gens. Nous dansons, nous dansons pour échapper à la mort, je suis agrippée à ta main tu vas beaucoup trop vite, mes pieds touchent à peine le sol, je vole avec toi, le foulard de ma mère glisse sur ses cheveux noirs, elle le remet, il retombe, des mèches de cheveux s'envolent, les pans de son manteau ample et long sont comme deux mains qui se soulèvent et flottent dans l'air, applaudissant notre départ notre course effrénée vers l'avion, vers la liberté."
....
Belle journée à vous
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