Ella est une jeune prof de français de 24 ans, qui vient du Nord de la France, et prend son premier poste au collège Saint-François d'assise à Paris. Victor, son petit ami de toujours monté avec elle à Paris pour y faire leurs études et mener une vie trépidante, est au chômage, cela lui pèse, sa vie dans le Nord lui manque, alors sans prévenir il repart s'installer à Dunkerque. Ella quitte Victor et se retrouve seule avec Klaus, son poisson rouge cabossé. Une nouvelle vie commence.
Je lis souvent des premiers romans car, si j'aime retrouver mes auteurs favoris, j'aime aussi en découvrir de nouveaux et participer un tant soit peu à les faire connaître.
Sarah Maeght a en ce sens toute mon admiration puisqu'elle a réussi à écrire, corriger, aboutir, fignoler et éditer son premier roman, bravo !
Au premier abord il y a une jolie couverture : une jeune femme face à la mer donne envie d'évasion et de liberté et les couleurs sont gaies. Ensuite, l'histoire d'Ella est celle de nombreux jeunes qui veulent quitter leur province languissante pour sauter à pieds joints dans la folle vie parisienne. Elle nous détaille tous les petits tracas d'une prof de collège avec des collègues et des élèves qui n'en manquent pas une. Elle fera des rencontres aussi, aura de nouveaux amis, s'intégrera dans une vie de quartier… L'ensemble des expériences nouvelles qu'elle aura l'occasion de faire la changeront, elle mûrira, se forgera sa personnalité et sera plus forte. Elle qui avait tendance à toujours dire oui, apprendra à savoir dire non et ce pour son plus grand bien. Cette jeune fille est attachante.
Ce qui m'a moins plu c'est la vulgarité de certains dialogues, la banalisation de la drogue et l'éternelle opposition des genres sexuels : hétéro/homo, bi, pansexuelle ou même graysexuelle, tout y passe. Malheureusement cela a gâché ma lecture et j'ai le sentiment d'être passée à côté. Roman dans lequel je dois reconnaitre qu'il y a aussi des jolies choses, comme par exemple lorsqu'Ella dit : «on a composé notre liste de rêves», j'aime beaucoup cette idée (moi-même j'ai déjà listé les «dix choses qu'il me reste à faire dans ma vie» car il faut toujours croire en ses rêves).
Pour finir, le livre est assez court, il y a de nombreux dialogues, c'est frais, c'est léger, et
Katherine Pancol lui offre une superbe préface, alors je suis sûre qu'il trouvera son public.
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