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EAN : 9781167701757
514 pages
Kessinger Publishing (30/11/-1)
3/5   2 notes
Résumé :
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Quoique gothique par bien des côtés, Jérôme Bosch doit être considéré comme un novateur. C'est le premier parmi les peintres néerlandais, qui sut transformer l'art religieux jusqu'alors plus ou moins froid et hiératique, et sut donner à ses compositions un aspect de vie populaire, plus conforme aux goûts et aux aspirations de la généralité de ses contemporains.

Comme dans les mystères de son époque dont il dut s'inspirer, notre artiste se complut à « farcir » ses sujets religieux de hors d'oeuvre amusants qui y occupent parfois une place prépondérante, reléguant à l'arrière plan les personnages sacrés qu'il voulait mettre en scène.

Doué d'un génie créateur et observateur vraiment admirable, Jérôme Bosch sut joindre à une technique habile, la magie d'une couleur transparente et chaude, où se rencontrent les tonalités rares les plus inattendues. Tout un monde profane, que nos peintres primitifs n'avaient fait qu'effleurer, apparaît dans ses compositions religieuses. Il en forme aussi le sujet principal de maint dicton ou proverbe populaire ou drôle, qui nous documente de la façon la plus heureuse sur le « folklore » de notre pays à la fin du XVe et au début du XVIe siècle.
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Les bêtes et les monstres lui représentaient la mort et la terreur de l'au-delà ; les jongleurs, les démons et les sirènes, c'étaient les passions et les vices déchaînés. Et la mort et le danger étaient partout; les murs de son couvent, après avoir retenti des cris de guerre des Francs et des Normands, tremblaient aussi parfois aux clameurs de révolte, aux chants licencieux des seigneurs chrétiens, des manants ou des moines, qui eux-mêmes, presque encore barbares, secouaient parfois le joug des prescriptions trop sévères de l'Eglise, trouvant des délices particulières à violer ses défenses les plus sacrées.
C'était la bête qui relevait le défi de l'ange.
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Les nombreuses peintures satiriques ayant pour objet de ravaler la noblesse et les puissants de ce monde, s'expliquent par les vers de ces poètes flamands, ainsi que par les chants mâles et ironiques des Kerels, auxquels répondaient ceux non moins satiriques des chevaliers.

Un poète gantois de grand mérite, qui vivait à la fin du XIVe siècle ', Baudewyn van der Lore, stigmatise hardiment les nobles et les riches qui vivent dans l'inconduite, car, dit-il, une vie pure et libre vaut plus que l'or et les pierres précieuses :

Suver leven ende vry
Gaet voer goût, voer dierbaer stine •

Il fait, comme le fera aussi Brueghel le Vieux, dans plusieurs de ses compositions, la satire de la soif de l'or qui fait honorer le scandale, tandis que le juste qui reste pauvre est honni et conspué.

Die penninc es der werelt hère Dat scande was, dat 's worde ère, Dat ère was, dat 's worde scande, Gods vriende syn der werelt viande...
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La gravure en tête de la Nef des folles représente la plus grande des folies humaines, dont la première femme, Ève, fut la cause originaire. La nef qui porte cette première folle, avec Adam qui en fut la victime, a pour mât l’arbre symbolique où se tient caché le serpent tentateur qui, selon l’usage au moyen âge, porte une tête humaine aux traits séduisants. Deux démons guident la barque à l’aide de rames. Ils ont revêtu le costume des fous, mais malgré ce déguisement, on reconnaît aisément leur origine diabolique, grâce à leurs griffes et à leurs cornes qui percent à travers leur cape à grelots. La nef porte en poupe un pavillon où se dessine la silhouette d’un dragon infernal. La partie satirique de cette composition est soulignée par l’expression ironique des démons, qui semblent heureux de cette première folie, qui sera suivie de tant d’autres, au grand bénéfice de l’enfer.
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Nos populations belges ont, dès leurs origines les plus lointaines, montré une préférence marquée pour ces deux genres qui, à première vue, semblent s'exclure : je veux dire le genre satirique et le genre fantastique.
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