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è pericoloso sporgersi
Cela ne vous rappelle pas quelque chose, à certains d'entre vous qui ont voyagé dans les trains anciens, quand le TGV n'existait pas encore... ? J'adorais cette phrase inscrite sous la fenêtre des compartiments, elle paraissait bien plus que belle et romantique que sa déclinaison française, elle faisait bien moins peur. D'ailleurs, des chanteurs comme Serge Reggiani et Claude Nougaro ont été inspirés par cette sentence qui sonnait comme un swing et en ont fait de très belles chansons.
Pour la beauté du geste est un roman qui parle de trains qui passent, qui ne s'arrêtent jamais ou si peu, mais pas seulement...
Il est difficile de parler de ce court roman sans en dévoiler le dénouement. Aussi, j'en parlerai peu, je resterai à la périphérie, comme quelqu'un qui regarde un train passer.
D'ailleurs, l'auteure, Marie Maher, ne s'est pas trompée dans la manière de dérouler son récit. La violence grandit peu à peu au fil des pages, une violence sourde, qui se tait dans les phrases du livre, on devine à demi-mots les choses, ce qui fut, ce qui a été, ce qui vint, ce qui viendra peut-être...
Les premières pages sont celles d'un enterrement, celui du père, juste quelques temps après celui de la mère.
La narratrice revient sur les lieux de son enfance, cette ville, cette maison si proche d'une ligne de chemin de fer. Elle se souvient que les trains rythmaient les temps de la journée, on finit par ne plus les entendre à force. J'en sais quelque chose, durant mon enfance j'habitais pas très loin d'une ligne de chemin de fer. On n'y faisait plus attention. Mais lorsque quelqu'un venait dormir à la maison, il était forcément réveillé de très bonne heure par le premier train, celui qui partait de Brest pour Paris.
Pour la beauté du geste est un texte empli de pudeur et aussi d'une violence souterraine.
Il y a eu tout d'abord le décès de sa mère. La narratrice est revenue alors dans cette maison une avant-dernière fois, se confrontant à ce père autoritaire, tyrannique, qui ressemble à un mur, ou pire, car les murs au moins eux ne parlent pas...
C'est la déconstruction de la relation d'une fille et de son père...
C'est un roman tout en subtilité, tout en retenue, tout ici est suggéré, laissé à notre imagination au bord des pages, on devine les choses pas à pas, les sensations viennent les unes après les autres et reconstruisent l'histoire comme un puzzle.
C'est court, c'est intense. Derrière chaque fait divers, il y a une histoire avant et après. Celle-ci n'échappe pas à la règle. C'est un accident classé sans suite...
Et puis il y a ce chien gris qui est là encore, qui revient comme une présence fidèle...
Tandis que les trains passent dans le paysage, nous sentons la narratrice en proie à une émotion palpable lorsqu'elle revient une dernière fois pour vendre la maison de son enfance, celle qui recèle encore les bons et les mauvais souvenirs.
Sans doute le passé est douloureux, il faudra bien s'en défaire un jour ou l'autre...
L'écriture aurait-elle un effet cathartique ? Je le crois, je le ressens, je veux le croire.
C'est l'histoire d'une femme qui veut juste maintenant passer à autre chose et nous l'y aidons un peu à notre manière, avec nos mots et nos silences, tandis que le dernier train de nuit file vers Paris et que je referme les volets de ma chambre d'enfant...
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Attention au passage d'un train!

Dans un premier roman tout en subtilité, Marie Maher retrace la relation d'un père avec sa fille au moment où cette dernière revient dans la ville de son enfance pour l'enterrement.

C'est un roman qui commence par la fin. La fin d'une vie, celle du père de la narratrice qui revient dans la petite ville de son enfance pour y enterrer son père. Autour du cercueil quelques rares connaissances, quelques personnes qui ont fait le déplacement à la grande surprise de sa fille. Il y a même deux policiers. Une fois la boîte dans le trou, elle peut se laisser aller à égrener ses souvenirs.
La première image qui lui vient à l'esprit est celle des trains qui rythmaient la journée et qui passaient près de la maison qu'il lui faut maintenant vendre.
Il y avait les trains rapides qui ne s'arrêtaient pas et les trains plus lents et plus bruyants qui s'arrêtaient à la gare toute proche. Les trains qui s'arrêtaient servaient à revenir en arrière pour rejoindre la ville d'où partaient les trains qui ne s'arrêtaient pas. Un jour, elle a pris le premier puis le second, le temps de voir une dernière fois le toit de sa maison.
Elle reviendra à la mort de sa mère pour trier ses affaires, pour revoir ce père qui l'a chassée et qui maintenant lui demande son aide, lui qui ne sait même pas comment fonctionne la machine à laver.
En fait, c'est un combat qui a lieu par tâches domestiques interposées. La vaisselle dans l'évier, le sol gluant, les chaussettes qui trainent sont autant de manière d'affirmer son pouvoir, de cantonner sa fille à un rôle de bonne.
Alors quand il gesticule avec sa débroussailleuse le long de la voie ferrée, elle n'a plus vraiment envie de répondre à ses sollicitations. D'autant qu'en sortant il a renversé le seau avec l'eau de rinçage.
Marie Maher va alors réussir un subtil roman, qui suggère plutôt qu'il n'affirme, qui livre des indices, des sensations, plutôt qu'il n'assène des vérités. On imagine des années de vexations, de mépris ou au moins d'indifférence. On voit au fil des pages comment une relation peut se déliter jusqu'à ce dédain qui peut mener au drame.
Un court mais intense roman, un fait divers qui laisse des traces, une lecture que vous n'oublierez pas de sitôt. Ceux qui ont lu Avant que j'oublie d'Anne Pauly y retrouveront non seulement la même thématique mais aussi même originalité dans l'approche thématique. Mais cette fois, il se pourrait même que votre prochain voyage en train ne se fasse pas dans une douce quiétude...


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« Ça avait été autrement, avant. Avant, le père ressemblait à Elvis Presley et faisait danser sa mère sur des talons aiguilles. »
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Aujourd'hui, le père a gardé la banane d'Elvis, mais il ressemble peut-être davantage au chanteur en fin de vie qu'à celui des années de gloire.
Et si le bonhomme fait toujours 'danser' son épouse, ce n'est plus le même genre de corps à corps, plus du tout.
C'était quand, 'avant' ? Visiblement, leur fille n'a pas connu ces moments de grâce. Qu'est-ce qui a fait changer le père à ce point ? On ne l'apprendra pas, ou je n'ai pas su lire entre les lignes. L'alcool, sans doute, mais pourquoi s'est-il mis à boire au point de devenir tyrannique, cruel et violent ?
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Le récit s'ouvre sur les obsèques du père.
Sa fille n'est pas triste, plutôt soulagée, vengée. Elle lui en veut d'être mort après la mère, qui n'aura donc pas eu de répit. Elle parle de lui à la 2e personne du singulier, mais d'elle-même à la 3e personne dans les flash-back sur son enfance.
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La parole se libère sur les maris et/ou pères gros-cons, ou c'est moi qui lis de plus en plus de livres sur le sujet ? - bien que je ne sois pas (et n'aie pas été) concernée directement, pas d'inquiétude.
Ce récit intense m'a rappelé 'La vraie vie' (A. Dieudonné), en plus elliptique, énigmatique. Avec, en fond sonore, le 'bruit de la vitesse' métallique et tranchante des trains qui passent, en bas de la maison, qui filent - écho à une ambiance particulière et vertigineuse vécue chez ma grand-mère...
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J'ai craint, en commençant, d'être aussi déçue qu'avec une de mes lectures récentes, puisque l'auteur cite en exergue ces mots de Marguerite Duras :
« Ecrire, ce n'est pas raconter des histoires.
C'est le contraire de raconter des histoires.
C'est raconter tout à la fois.
C'est raconter une histoire et l'absence de cette histoire. »
('La vie matérielle', M. Duras, 1987)
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On a bien une histoire ici, et qu'importe...
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Le titre prend tout son sens à la fin (comme l'exergue).
On a envie d'applaudir, mais l'un des 10 commandements en a décidé autrement, et notre Justice (défaillante) aussi, hélas.

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• Lu dans le cadre du jury Cezam 2021 (Prix Littéraire Inter CE) - 1er livre de l'année, pourvu que les autres en lice soient aussi bons !
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Une lecture émouvante, à la tension sous-jacente, ponctuée de situations cocasses décrites avec un intelligent recul et avec humour, et puis des situations moins drôles et une atmosphère qui s'intensifie au fur et à mesure.

L'autrice revient sur les lieux de son enfance, pour l'enterrement du père. Un soulagement. On le comprend dès le début.
Sa mère est morte, la première, il y a un moment déjà. Elle, celle qu'elle aimait tant. Alors que l'autre, le père, elle l'aime moins, voir pas vraiment. Lui, elle l'appelle Pa, parce que les deux syllabes, elle n'a jamais pu. Il est un père malveillant. Il est celui qui a laissé la mère trimer, s'occuper du foyer ... Lui, il était bien trop occupé à s'en jeter quelques uns dans le gosier. Ça aurait dû être l'inverse. Elle n' aurait pas dû partir la première.

« le plus dur, c'est de ne pas regarder la pierre en face du trou, le marbre vieux rose et d'un cruel mauvais goût. Un autre nom y est gravé, en doré. Celui de ma mère morte. La vue de ce nom me ferait me fendiller de la tête aux pieds comme un vase chinois. Non seulement tu ne lui as pas donné la chance de connaître la vie sans toi mais en plus, tu vas la rejoindre pour l'éternité. La pauvre, c'est long l'éternité. Depuis combien d'années tu avais payé pour avoir ce trou ? C'est toi qui as tout organisé, bien sûr. le seul voyage que tu lui auras offert. »

Lui, il est celui qui aboie, qui grogne plutôt qu'il ne parle. Les mots qui sortent de sa bouche ne sont qu'insultes; autant d'égratignures qui marquent à jamais un enfant.

Elle a dû y retourner dans la maison de son enfance, avant l'issue funeste, pour faire le tri des affaires de la maman. Il l'a exigé. Parce que lui, ne sait pas, ne veut pas, trouve ça normal que ce soit elle qui le fasse.

Et comme on regarderait passer un train, les pages défilent vite. Sous nos yeux, par bribes, la vie de cette femme se dessine, une vie qu'on devine plutôt qu'on ne la lit. Au bout du chemin, la lumière, la possibilité d'un après ... heureux, les doigts perdus dans le long manteau de poils gris de ce nouveau compagnon à quatre pattes. La mort du père. Une délivrance. Il est temps de tourner la page.

Des phrases courtes, minimalistes et des silences pour suggérer, à pas feutrés, la douleur, la colère, la rage. Les blessures de l'enfance.

Un premier roman, court, fort, intense sur un sujet délicat. Abordé avec beaucoup de pudeur, de retenue, avec la beauté d'un geste délicat. Un roman qui m'a bouleversée. « Tu es une reine maman. » Ma reine.

« Écrire. Revenir sur les plaies pour donner à voir les merveilles sur lesquelles elles ouvrent. Écrire pour ouvrir le champ, élargir les définitions et révéler les différences de terrain, refuser le nivellement. »
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Court roman relatant l'histoire d'une femme dont on ne connaît pas grand chose, qui revient dans la maison de ses parents qu'elle doit mettre en vente, alors que son père, dernier vivant, vient d'être enterré.
On revit ses souvenirs de petite fille rêveuse entourée de sa mère, superbe femme démissionnaire, et de son père, sorte de tyran familial.
La petite fille, dans ce contexte, observe, se réfugie dans son imagination et apprend à se débrouiller très tôt.
Devenue adulte, elle se pose des questions. Sur ses parents, sur ses souvenirs, sur cette maison aussi, au pied du chemin de fer, battue par la vitesse des trains qui passent sans ne jamais s'arrêter.
Pas si facile de vider la maison, de la mettre en vente et de revivre le passé.
Je n'ai pas accroché à ce texte que j'associe plutôt à une succession de réflexions, peut-être plus proche de la nouvelle que du roman.
La narratrice et son chagrin, ou absence de chagrin, ne m'ont pas touchée.
Certes, c'est plutôt bien écrit, plutôt poétique, mais ça ne suffit pas.
Marie Maher, dont c'est le premier livre que je lis, n'a pas su me convaincre, et je suis allée au bout du roman pour la beauté du geste parce qu'il est court. Je l'aurais abandonné sinon.
Sélection Prix Cezam 2021.
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Elle est là au bord de la tombe assistant à cette sépulture parce qu'elle doit y être. Elle a mis ses lunettes de soleil pour ne pas être vue. C'est un ultime retour dans cette ville de province sans âme et sans perspectives, c'est un ultime adieu à son père, un monstre banal. Un type que nous avons tous croisés, un type sans amour, sans empathie dont le seul plaisir est de faire du mal, qui n'a jamais su exprimer un sentiment. de ce retour obligatoire et sans espoir, on sait que la narratrice a pu s'échapper et qu'il existe pour elle un ailleurs. Marie Maher avec une écriture efficace et sans pathos donne à lire un roman exemplaire sur le non amour et la violence silencieuse au sein de cette famille.
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N° 1519 – Décembre 2020

Pour la beauté du gesteMarie Maher – Alma éditeur.

Ça commence par l'enterrement du père peu de temps après la mort de la mère. Cette fille unique y assiste avec un détachement mêlé de nostalgie. Pour cela elle est venue en voiture parce qu'apparemment elle vit à Paris, loin de ce village rural perdu. Comme elle n'a pas l'intention de démanger pour s'installer dans cette maison qu'elle n'a jamais aimée et qui est désormais vide, il va falloir la vendre. Dès lors, au contact de ces objets ayant appartenu à ses parents, tout son passé refait surface, les relations conflictuelles qu'elle avait avec son père, celles différentes qu'elle a eues avec sa mère, deux êtres qui ne se ressemblaient pas . Au fil de la lecture le lecteur sent que sa jeunesse n'a pas été simple et pas vraiment heureuse dans cette maison le long de la voie ferrée et elle l'a quittée à la première occasion. Comme beaucoup, elle est partie pour Paris, un exil intérieur à la fois vécu comme une libération et un défi pour elle, un déchirement mâtiné de fierté pour ceux qui restent. Monter à la Capitale est un symbole plein de promesses pas toujours tenues…

A l'aide de nombreux analepses elle se rappelle les différentes phases de l'accident qui coûta la vie à son père, avec toujours la présence d'un chien gris qui devait être celui de ses parents, à la fois un témoin muet de cet épisode et un espoir pour la suite. On la sent étrangère à cette famille et désireuse de tourner cette page au plus vite par la vente de la maison.
Le style est très ordinaire, sur le mode quotidien et anecdotique ; Il y a pas mal de longueurs, une foule de détails qui fait un peu perdre le fil du récit.

Ma lecture terminée j'ai réexaminé l'exergue dont j'ai toujours pensé qu'elle faisait, elle aussi partie du livre. Celle de Marguerite Duras me paraît révélatrice de ce récit. « Écrire ce n'est pas raconter des histoires. C'est le contraire de raconter des histoires… C'est raconter une histoire et l'absence de cette histoire». Je suis assez peu entré dans ce récit, mais ce que je retiens c'est le dernier chapitre intitulé « Lignes de suite », comme si, revenant quelques mois après dans ce village après la vente de la maison et la volonté de tout oublier, la narratrice redécouvrait ce qu'avait été sa jeunesse. le passé, même s'il a été douloureux, recèle en lui des moments que l'écriture peut sublimer. Elle transforme les souvenirs, les éclaire, leur donne un sens parfois longtemps inexpliqué. Je retiens l'effet cathartique toujours possible de l'écriture.
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J'ai aimé ce livre mais je n'ai pas aimé l'écriture de l'auteure.
J'ai eu du mal à « accrocher ». J'ai mis du temps à comprendre l'intrigue, les personnages. C'est dommage pour un livre court…
Pourtant, j'ai aimé ce roman car lorsque je me suis imprégnée de l'histoire, des rapports entre les membres de la famille, j'ai fortement ressenti toute la violence larvée, suggérée au fil des pages.
Les descriptions sont précises et imagées. On ressent le décor et l'ambiance. On touche du doigt la vie triste de cette famille dont la fille a réussi à s'extraire…
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De la narratrice, on ne sait pas grand chose. Elle n'a pas de nom, elle n'a pas d'âge, elle semble presque transparente, effacée.
Tout ici est suggéré et c'est à demi mot que l'on comprend que sa vie a dû être difficile face à un père maltraitant (au moins psychologiquement puisque rien n'est clairement dit).
Revenue vider la maison familiale après le décès de ce père mal-aimant et mal aimé, la narratrice se trouve confrontée à ses peurs d'enfant.
Elle semble en effet assez immature, répétant des expressions comme des mantras protecteurs ou ne terminant pas ses phrases comme si elle pouvait laisser en suspens une réalité tragique.
Roman poignant sur les traumatismes de l'enfance et ses ravages à l'âge adulte, sur la délivrance nécessaire, La beauté du geste peut aussi être lu comme l'espoir d'une renaissance après une tragédie ou comment la beauté peut naître malgré tout...



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A la suite de la mort de son père, l'héroïne est contrainte de revenir dans la maison familiale pour régler la succession. Une maison et un passé sur lesquels elle avait tiré un trait.
Elle y retrouve les fantômes de son enfance et les souvenirs douloureux ressurgissent.
Passage nécessaire pour faire la paix avec elle même et pouvoir reprendre le cours de sa vie.
Cette maison si particulière le long d'une voie ferré où les trains ne s'arrêtent pas.
Il est parfois douloureux de regarder les souvenirs de son enfance avec des yeux et une maturité d'adulte.
Court roman non dénoué de poésie, avec lequel on passe un agréable moment.

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