Un nouveau
Makine me promettait, à coup sûr, un bon moment de lecture et je n'avais de cesse de me précipiter sur celui-ci (d'autant que le dernier en date était selon moi très réussi). J'ai donc été très déroutée à la lecture du premier chapitre et j'avoue avoir été tentée de l'abandonner là (le livre et l'auteur). le récit s'annonçait comme une dystopie (et pas des meilleures selon moi) et je ne pouvais souscrire aux idées (à droite de la droite) qui transparaissaient en filigrane. On comprend rapidement cependant que
Makine attribue le texte à un jeune auteur, Vivien Lynden, immature à bien des égards et que c'est un prétexte à la conversation avec la mère qui représente l'auteur — dont on apprend vite qu'il s'est suicidé. Donc, le roman s'oriente plutôt vers la naissance de la relation de
Makine non seulement avec Gaïa Lynden, la mère du prétendu auteur mais aussi avec
Gabriel Osmonde, le double de
Makine (et son pseudonyme pour certains romans que je n'ai pas lus). Osmonde, qui avait rencontré Vivien Lynden de son vivant, lui, prône une autre façon de vivre permise par l'
alternaissance (titre, dans la vraie vie, d'un autre roman de
Makine publié sous le pseudonyme de
Gabriel Osmonde). Il est possible qu'ici je vous aie complètement perdus et c'est un peu ainsi que je me suis sentie tout au long du roman. Où
Makine veut-il en venir? Quelles idées cherche-t-il à faire passer à travers la plume des différents auteurs? L'intrigue, comme telle, est quasiment inexistante et le tout ressemble à un essai déguisé en roman. J'y ai vu une tentative de la part de
Makine de réconcilier les multiples facettes de sa personnalité et ses pensées et aspirations contradictoires. En conclusion, j'ai été très déçue, ce dernier roman ne répondant pas du tout aux attentes que
L'Archipel d'une autre vie avait suscitées…