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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Mai 1917. Nous retrouvons le commandant Vialatte. Mais cette fois, il n'est pas là en tant que policier. Il fait partie de l'armée. Après la disparition des fameux gars qui étaient soupçonnés du meurtre des femmes, l'enquête était close. Vialatte s'était alors porté volontaire pour servir d'une autre façon sa patrie. Il appartient désormais à une unité spécialisée dans les chars, en première ligne. Blessé, il effectue sa convalescence dans un hôpital militaire. Mais voilà qu'il va devoir reprendre du service. le capitaine Janvier - pardon, commandant, à présent - vient lui rendre une petite visite qui, on le devine, ne sera pas une simple visite de courtoisie. Il demande à Vialatte de reprendre l'enquête à zéro, d'autant plus que celui-ci est soupçonné...

Cet album privilégie, cette fois, non plus l'enquête mais les pensées et sentiments des soldats dont on ne parle jamais assez. Il nous montre comment sont perçus ces braves dans la société, notamment lorsqu'ils reviennent blessés ou pour une permission mais également comment ils ressentent, de leur côté, ce monde qui n'est plus le leur.

Encore un album très intéressant avec un message qui évolue au fil des pages.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Troisième épisode de Notre Mère la Guerre, près de deux ans se sont écoulés depuis la fin du second tome.
Beaucoup de choses ont changées, à commencer par le lieutenant Roland Vialatte qui s'est engagé sur le terrain et a délaissé le confort des bureau. Il n'explique pas ses motivations. Peut-être par défi contre les auteurs (qu'il affectionne toujours autant) qui ont décrit la guerre avec tant de lyrisme romantique ?
Allez savoir.

Seulement voilà, ce pauvre Vialatte reçoit des éclats d'obus dans la tête après sa première attaque en char.
Direction la convalescence, et pendant ce court séjour, comme le hasard fait bien les choses : il croise de commandant Janvier. Cet homme s'était passionnément engagé dans la recherche des coupables dans le tome précédent après que les assassins aient frappé une personne qu'il affectionnait beaucoup… Alors c'est vrai que dans son rapport, Vialatte avait donné les noms de ceux qu'ils pensaient coupables. Les aléas de la guerre font que ces pauvres bougres ont été tués au front, donc pas moyen de les faire fusiller, pour compenser on salie leurs noms en leur ôtant le droit d'être honorés du titre "morts pour la France". L'histoire aurait pu s'arrêter là, mais Janvier a des doutes Et pour s'assurer que Vialatte mènera l'enquête, il s'est chargé au préalable de fouiner dans les petites choses qu'il pourrait avoir à se reprocher …
Vu sous cet angle, notre lieutenant romantique devenu un poil blasé reprend l'enquête en se rendant dans différents endroits de cette France en guerre où les revendications pacifiques grondent de plus en plus ..

Un rebondissement bien inattendu dans l'enquête policière.
Et Kris et Maël sont également parvenus à faire évoluer le scénario avec l'évolution de la guerre. Les changements d'uniformes, de stratégies militaires, les troupes étrangères alliées venues prêter main forte. Les déplacements des personnages hors des lignes de combat donnent l'occasion aux personnages de réfléchir à l'après et aux conséquences de la guerre sur les soldats et la nouvelle façon dont on les utilisera pour justifier le bien-fondé de ce conflit. Et de nouveaux personnages sont introduits, dans le Pigalle de la Belle-Epoque … tout un programme !
Un vrai regain d'intérêt pour le lecteur qui permet de ne pas être lassé, bien au contraire.
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Avec cette troisième complainte, Maël et Kris nous livrent un album encore plus intense et plus passionnant que les précédents.
L'histoire débute deux ans après la fin du second tome, et nous retrouvons le lieutenant Vialatte au coeur des combats car il a choisi de quitter la gendarmerie pour les chars. Il est grièvement blessé, mais pendant sa convalescence, le capitaine, devenu commandant, Janvier va le retrouver et l'obliger à rouvrir son enquête en le menaçant de le faire figurer sur la liste des suspects. A cette occasion, on en apprend un peu plus sur le lieutenant Vialatte et cela redonne de l'intérêt à l'intrigue.
C'est d'ailleurs le point fort de cet album par rapport au précédent, l'enquête policière progresse plus et il y a des rebondissements inattendus, même si bien sûr c'est toujours la guerre qui tient le premier rôle.
Les auteurs montrent également très bien la difficulté pour les soldats de quitter le front et de se réadapter à la vie à l'arrière, sans même essayer de faire comprendre aux civils ce qu'ils ont vécu. C'est finement observé et analysé.
Cet album est vraiment excellent, vivement la suite !
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2 ans après les événements tragiques des 2 premiers tomes, la guerre fait toujours rage. Parfois elle change de tactique mais les morts sont tout aussi nombreux. L'homme sait se montrer ingénueux pour tuer ses semblables. Ainsi sont nés les chars blindés. le lieutenant Vialatte s'y est engagé et s'est en décours d'une convalescence dans un hopital militaire que la sombre affaire de l'équipe de Peyrac va resurgir par le biais du capitaine (désormais commandant) Janvier. A sa demande notre lieutenant rouvre l'enquête.

Nous abordons dans ce tome un autre aspect de la guerre. Celui des séquelles, des marques indélébiles que laissent les horreurs des tranchées. Et le gouffre qui s'ouvre entre les soldats, âmes en perdition et corps labourés, et les civils à la vision romantique de la guerre. Un fossé immense que rien ne semble pouvoir combler. Pas même la tristesse et la détresse, des mères, des pères, des femmes, de ceux qui ont perdu un proche.

Des émotions poignantes. D'autant plus qu'elles semblent tellement proche de la vérité...

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Avec ce troisième tome on fait un saut dans le temps. On se retrouve en mai 1917 au côté de Roland devenu tankiste.
J'ai été un peu déstabilisée, croyant que l'enquête sur les meurtres aura été laissée avec les morts de la tranchée. Mais non ça ne s'arrête pas là.
On voit l'évolution de la guerre avant le retour du capitaine Janvier et du dossier des meurtres qui hantent les deux hommes.
Avec les mois et les années, les hommes, sont de plus en plus marqués, physiquement mais surtout psychologiquement. Les auteurs arrivent toujours à nous décrire les horreurs avec réalité et pudeur. C'est triste et émouvant, surtout qu'on apprend à connaitre de mieux en mieux tous les protagonistes, sans un faire un récit trop pesant.
Les dessins n'ont pas changé, qui collent à la peau de l'ambiance et de l'histoire. ils se fondent dans le récit.
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J'étais un peu surprise par la transition, entre le tome 2 et le 3. Un peu déçue, j'aurais voulu une explication, voir l'enquête aboutir.
Mais, en fait je me suis un peu plus perdu dans le récit.
Mais ce tome est un moyen de voir de nombreux aspects de la guerre : les permissions, le moral des troupes, mais aussi le moral des civils, le traitement fait à certains soldats.
C'est très lourd, il n'y a aucun espoir dans ce récit.
D'autant plus qu'on en apprends un peu plus sur les fameux suspects des crimes : et cela ajoute encore à la noirceur de l'époque.
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Difficile d'estimer la durée d'une guerre, surtout lorsque les combats reprennent de plus belle. Alors que ce tome devait conclure cette saga qui invite à découvrir les méandres de la Première Guerre mondiale à travers une enquête policière, les auteurs décident de prolonger «La der des Ders» d'un tome.

Ce troisième volet démarre plus de deux ans après l'offensive meurtrière qui coûta la vie aux jeunes soldats de la section Peyrac et replonge immédiatement le lecteur au coeur des hostilités. le lecteur continue de suivre les pas du lieutenant Vialatte, dorénavant engagé comme volontaire dans une unité spéciale de char à l'avant des combats. Cette Troisième Complainte l'enfonce encore un peu plus dans l'horreur de cette guerre des tranchées, où l'apparition d'armes nouvelles (chars, gaz, …) plonge la guerre dans une ère nouvelle, mais toujours aussi violente. Des scènes de combats aussi brutales qu'aberrantes aux corps criblés de balles, en passant pas des corps brûlés, les auteurs ne lésinent pas sur les moyens pour faire ressortir toute la barbarie du conflit. L'utilisation d'un héros narrateur, lettré et cultivé, permet également de coller les mots justes sur des événements qui ne le sont que rarement. Des textes dont la poésie tranche fortement avec la barbarie qui anime cet enfer, mais dont la précision dépasse largement celle des tirs adverses.

Alors que l'enquête semblait être sur une voie de garage avec l'extermination des principaux suspects par les Allemands, celle-ci repart de zéro en compagnie du Lieutenant Vialatte et du Maréchal des Logis, Desloches. Tout comme lors des deux tomes précédents, cette recherche de la vérité n'est finalement qu'un prétexte pour faire découvrir toute l'horreur de la guerre. Les investigations reprennent donc de plus belle, mais bien loin des tranchées car c'est à l'arrière des combats, tout d'abord dans la capitale et ensuite du côté d'Arras en compagnie des « rosbifs », que les deux hommes partent à la recherche de l'identité du meurtrier de ces femmes. Cette balade permet à Kris de décrire l'ambiance qui régnait à l'arrière des combats et de montrer cette guerre à travers le regard particulièrement humain de personnages attachants croisés au fil des pages.

Les dessins de Maël combinent légèreté, sensibilité et élégance à une retranscription extrêmement réaliste de l'ambiance ravagée et froide de la guerre 14-18. Usant d'aquarelles en couleurs directes et jouant sur les nuances de quelques tons savamment choisis, l'artiste propose des planches de toute beauté qui dépeignent avec beaucoup de brio cette fresque violente.

Une « Troisième Complainte » qui confirme toute la qualité de cette saga dédiée à la Grande Guerre et en fait une référence en la matière.

Retrouvez cet album dans mon Top de l'année !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Cette Troisième Complainte reprends deux après l'offensive meurtrière et destructrice de la section de Peyrac, lui même disparu lors de cette attaque des allemands...
Nous sommes donc en mai 1917.
Le lieutenant Vialatte retourne combattre en première ligne comme volontaire dans une compagnie de char moderne (l'églantine) afin de servir dans "l'artillerie spéciale".
Et ce dans l'espoir que les chars parviennent, eux, à mettre un terme à la guerre ...
Gravement blessé, il sera soigné à l'hôpital militaire du camp de Marly-le-Roi.
A sa surprise, le désormais Commandant Janvier vient lui rendre visite.
« Vous vouliez rendre justice à ces malheureuses femmes et à ces gamins perdus ? Je vous en redonne le pouvoir », lui dit-il en substance. Ainsi, l'enquête repars à zero !
Janvier profite de la convalescence de Vialatte pour l'envoyer, lui et son ami Desloches à Paris, et reprendre un à un les dossiers des membres de cette section Peyrac.

Les conflits ont redoublés de violence et d'intensité, avec l'apparition des chars qui transportent la guerre dans une nouvelle ère. L'enquête qu'on avait cru terminée reprend elle aussi de plus belle, bien loin des tranchées, dans les quartiers de la capitale dans un premier temps puis du côté de Arras, le secteur des "Anglishes"...

Quelque part, cette investigation du Lieutenant Vialatte est un beau prétexte pour les auteurs de décrire l'ambiance qui régnait dans les villes, la mentalité des Français et de leurs rapports avec les soldats ... (un bel hommage ?) tout en laissant apparaître les sentiments humains, ceux face à l'horreur de la guerre, ceux face à l'espoir de la paix.

Les émotions sont juste édifiantes !

Les regards sont authentique, on perçois la peur, la tristesse, la solitude.
Il n'y as pas de trop plein, c'est la réalité à l'état brut des personnages ravagés.
Des soldats et des des paysages ruinés. L'atmosphère est lourd de par le sujet, mais le duo Maël & Kris, ne nous accablent pas dans une histoire pesante. le scénario est fort bien adapté, digne d'un des meilleurs scénario de film de guerre ...

A nouveau sur le mode du héros-narrateur, Roland Vialatte revit pour nous sur son lit de mort, les événements de la grande guerre. Il nous conte avec justesse et neutralité son enquête qui une fois de plus rebondit au moment où il ne l'attendais plus, un moment difficile, une nouvelle attaque, celle qui précède l'assaut final ... un dernier souffle sous forme de "requiem" nous sera donné par la plume de Kris et le pinceau de Maël pour notre plus grande force, au prochain épisode !
Lien : http://alamagie-des-yeux-dol..
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