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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un polar comme je les aime: pas de sang, ou presque, en tout cas aucune scène de violence gratuite, mais une tension psychologique qui monte tout doucement au fil des quelque 520 pages pour culminer dans un terrible dénouement.

Buenos Aires, fin des années 1990. La petite Moira, 4 ans, disparaît avec sa baby-sitter qui l'accompagnait à un goûter d'anniversaire.
Je me méfie grandement des récits d'enlèvement ou de meurtre d'enfants, qui n'ont aucun mal à jouer sur la corde sensible que constitue ce type de sujet pour tout lecteur ayant lui-même des enfants. Mais ici, pas d'effet de dramatisation excessive. Certes, on perçoit l'immense détresse des parents, mais l'auteur ne s'appesantit pas dessus. Les années passent, et Fabian, le père, qui s'était résigné à la perte de sa fille, entrevoit une nouvelle piste et décide de mener lui-même l'enquête avec l'aide d'un ami détective privé, qui l'avait contacté à l'époque du rapt. C'est sans doute cette seconde partie du roman qui est la plus réussie.
Le héros fait alors des découvertes inattendues, et le roman conjugue la conduite d'un suspens haletant au récit intime d'une effroyable tragédie.

La quatrième de couverture précise que le jardin de bronze est le premier volet d'une série. A suivre, donc...

Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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J'ai rarement eu l'occasion jusqu'ici d'arpenter l'Amérique du Sud et en particulier l'Argentine dans mes pérégrinations littéraires. Pourtant ce pays ne manque pas de plumes de qualité à l'image d'un Raul Argemi, d'un Mallo Ernesto , d'un Orsi Guillermo ou plus récemment d'un Molfino Miguel Angel. Autant d'auteurs, que j'aurai l'occasion un jour de chroniquer.

Aujourd'hui, c'est à travers le roman d'un jeune auteur que nous partons pour le pays du football et du tango. Mais n'allez surtout pas imaginer en tournant les premières page du « Jardin de bronze », que va vous être donné à voir et à sentir la chaleur de cette Argentine que nous savons chaude, chatoyante, dansante et sensuelle. Non l'Argentine dans laquelle nous entraîne Gustavo Malajovich est orpheline des couleurs de la vie, elle est triste, sombre voire glauque. Car l'affaire qui nous concerne va plonger le lecteur dans un dédale sans fin qui conduit à la folie et au désastre.

Elle a quatre ans. Elle s'appelle Moira et elle est le lien qui unit encore Fabian et Lilas. Un couple comme tant d'autres qui sauve les apparences, qui oscille entre conscience d'une histoire qui touche à sa fin et l'espoir qu'elle puisse trouver un second souffle. Pourtant cela fait un moment maintenant que Lilas semble distante, lointaine, l'esprit torturé, et quand un sourire s'affiche encore sur son visage c'est une bataille inespérée que remporte Fabian.

Ce sourire va définitivement s'éteindre le jour où Moira, partie pour prendre part à un goûter d'anniversaire, disparait avec sa baby Sitter.

Malgré une mobilisation conséquente des forces de l'ordre pour retrouver rapidement la petite, les recherches restent infructueuses. Aucune trace, aucun indice, aucun témoin pour orienter les investigations. le temps passe, puis les fatidiques 48h au delà desquelles les chances de retrouver une enfant disparue s'amenuisent de manière drastique.

Les heures deviennent alors des jours, des semaines et des mois. Reste des parents qui se déchirent, reste l'immense obscurité de cette absence qui ronge et dévore. Jusqu'au moment où l'un préfère s'enfuir dans le vide absolu de l'éternité laissant l'autre continuer seule sa quête obsédante .

Fabian, architecte, lâche alors son boulot pour aller travailler sur des chantiers, là où il ne pourra penser à rien , et quand il pense malgré tout, c'est à Moira. Il erre au milieu des vivants accroché aux souvenirs de sa fille.

Jusqu'au jour où un détective privé prétend être en mesure de retrouver la trace de son enfant. Parce qu'il n'a plus d'autres options, Fabian va s'accrocher à cet espoir. Ensemble il vont finir par trouver des indices infimes et parvenir à découvrir le cadavre de la baby Sitter qui a été assassinée de plusieurs balles. Bien que l'affaire soit relancée par cette découverte majeure, celle ci n'amorce pas un virage capitale pour sa résolution. Et le temps reprend son cours.

Une dizaine d'année plus tard, ce que la découverte du corps de la baby sitter n'avait pu précipiter, une petite araignée en bronze, retrouvée par hasard, va le faire et relancer toute l'histoire.

Cette enquête au long cours conduira Fabian jusqu'au bord d'un fleuve, jusqu'à un jardin mystérieux où est figée une image ancrée dans son passé . Une image, à partir de laquelle va progressivement se faire jour une vérité insoupçonnée et terrifiante. Lui qui durant toute ces années n'a pas vu, n'a pas su , va être confronté à une réalité dévastatrice qu'il aurait préféré ne jamais découvrir.

Ce premier roman est remarquable de maitrise, et Gustavo Malajovich s'annonce véritablement comme une plume particulièrement prometteuse . Avec « le jardin de bronze » il embarque son lecteur dans un voyage obsédant, au coeur d'un cauchemar personnel qui n'aura de cesse de l'enfoncer toujours plus profondément dans l'obscurité de l'âme humaine.

Une errance qui conduira le lecteur à la rencontre de personnages interlopes ,enfermés pour certains derrière le décors de cette Argentine de carte postale, à l'image de cette sans abri un peu folle , ou de ces junkies dont Fabian croisera la route en déambulant dans les quartiers sombres de Buenos Aires.

Mais c'est aussi un roman hanté par cette absence insupportable qui met l'existence en précipice. Une absence qui reste accrochée en filigrane à chaque mot de l'auteur, et qui infuse au fil des pages cette atmosphère de plus en plus étouffante et oppressante, à mesure que l ‘on se rapproche du dénouement de cette histoire.

Assurément Gustavo Malajovich est un écrivain dont on reparlera, tant il use d'une écriture d'une grande maturité, inscrivant celle ci dans une forte dimension psychologique qui donne toute sa profondeur au roman.

La littérature argentine vient de s'enrichir d'une nouvelle plume, et non des moindres !
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Dans ce roman assez dense au niveau de l'écriture il m'a manqué un peu d'action, en effet on va surtout se concentrer sur la psychologie du personnage de Fabian, le père de Moira. On va le suivre sur plus de 10 ans dans les recherches et j'avoue avoir parfois trouvé le temps long. En même temps cela correspond à ce qu'il se passe dans l'enquête, elle piétine et nous aussi. L'intrigue était sympa mais j'aurais vraiment apprécié plus d'action, plus de rythme. C'était une première pour moi de lire un auteur argentin ainsi qu'une intrigue dans ce pays, c'était intéressant notamment sur la corruption dans les forces de l'ordre. Malheureusement ça n'a pas compensé mon manque d'engouement à retourner dans ma lecture.
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Trop long! une très bonne première moitié et puis ensuite du remplissage...
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