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Un polar argentin !

Une petite fille disparaît, avec la jeune fille censée s'en occuper.

Son père part à sa recherche. Et ça va durer des années.

Polar très intéressant, très riche. La quête d'un homme qui a vu sa vie basculer lors de la disparition de sa fille, et qui va déployer tous les efforts possibles pour la retrouver.

Bien entendu, sinon, il n'y aurait pas de livre, l'histoire est très complexe, et le lecteur découvre, au côté du père, ce qui s'est réellement passé. Une galerie de portraits bien fournie, bien décrite.

Le dénouement est assez surprenant.

Il est fait référence à une trilogie. La fin du livre ouvre effectivement la porte à une suite, mais je n'ai rien trouvé, malgré mes recherches. Je suis preneur d'info à ce sujet. le livre date de 2014, je crois, donc il n'est pas trop tard.
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520 pages pour un polar peu ordinaire et qui confirme qu'Actes Sud sait choisir ses écrivains !
L'histoire qu'on pourrait imaginer banale (une gamine qui disparait, un couple de parents qui se déchire) se mue en une intrigue passionnante où les rebondissements surviennent au détour d'une narration qui semble (faussement) ralentir, les paysages se succèdent et s'entrechoquent (de la Buenos Aires gigantesque et trépidante, moderne, aux rives du fleuve Parana, exubérants d'exotisme, de plantes luxuriantes), les milieux sociaux s'opposent (artistes, classe moyenne, junkies, paysans), et le tout comme emmené par un air de tango qui varie les rythmes, étourdit, surprend.
Les personnages sont dépeints avec la plus grande vraisemblance, jusqu'au fond de leurs âmes et on découvre quelques spécimens étonnants et finalement sympathiques comme ce détective privé un peu bizarre qui fait cohabiter dans son bureau une poule et un chat ou ce mafieux repenti par amour pour ses enfants. La galerie de portraits est riche : de la SDF défigurée aux joueurs de dominos, chacun contribue à entretenir l'atmosphère de ce polar qui s'intensifie, s'alourdit de page en page. Et on finit par découvrir de drôles de secrets !
Pour un premier roman, c'est une réussite !
J'ai beaucoup aimé, j'ai été enchantée et j'ai été ravie de lire en 4ème de couverture qu'il s'agissait du premier opus d'une trilogie.
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Un polar comme je les aime: pas de sang, ou presque, en tout cas aucune scène de violence gratuite, mais une tension psychologique qui monte tout doucement au fil des quelque 520 pages pour culminer dans un terrible dénouement.

Buenos Aires, fin des années 1990. La petite Moira, 4 ans, disparaît avec sa baby-sitter qui l'accompagnait à un goûter d'anniversaire.
Je me méfie grandement des récits d'enlèvement ou de meurtre d'enfants, qui n'ont aucun mal à jouer sur la corde sensible que constitue ce type de sujet pour tout lecteur ayant lui-même des enfants. Mais ici, pas d'effet de dramatisation excessive. Certes, on perçoit l'immense détresse des parents, mais l'auteur ne s'appesantit pas dessus. Les années passent, et Fabian, le père, qui s'était résigné à la perte de sa fille, entrevoit une nouvelle piste et décide de mener lui-même l'enquête avec l'aide d'un ami détective privé, qui l'avait contacté à l'époque du rapt. C'est sans doute cette seconde partie du roman qui est la plus réussie.
Le héros fait alors des découvertes inattendues, et le roman conjugue la conduite d'un suspens haletant au récit intime d'une effroyable tragédie.

La quatrième de couverture précise que le jardin de bronze est le premier volet d'une série. A suivre, donc...

Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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J'ai rarement eu l'occasion jusqu'ici d'arpenter l'Amérique du Sud et en particulier l'Argentine dans mes pérégrinations littéraires. Pourtant ce pays ne manque pas de plumes de qualité à l'image d'un Raul Argemi, d'un Mallo Ernesto , d'un Orsi Guillermo ou plus récemment d'un Molfino Miguel Angel. Autant d'auteurs, que j'aurai l'occasion un jour de chroniquer.

Aujourd'hui, c'est à travers le roman d'un jeune auteur que nous partons pour le pays du football et du tango. Mais n'allez surtout pas imaginer en tournant les premières page du « Jardin de bronze », que va vous être donné à voir et à sentir la chaleur de cette Argentine que nous savons chaude, chatoyante, dansante et sensuelle. Non l'Argentine dans laquelle nous entraîne Gustavo Malajovich est orpheline des couleurs de la vie, elle est triste, sombre voire glauque. Car l'affaire qui nous concerne va plonger le lecteur dans un dédale sans fin qui conduit à la folie et au désastre.

Elle a quatre ans. Elle s'appelle Moira et elle est le lien qui unit encore Fabian et Lilas. Un couple comme tant d'autres qui sauve les apparences, qui oscille entre conscience d'une histoire qui touche à sa fin et l'espoir qu'elle puisse trouver un second souffle. Pourtant cela fait un moment maintenant que Lilas semble distante, lointaine, l'esprit torturé, et quand un sourire s'affiche encore sur son visage c'est une bataille inespérée que remporte Fabian.

Ce sourire va définitivement s'éteindre le jour où Moira, partie pour prendre part à un goûter d'anniversaire, disparait avec sa baby Sitter.

Malgré une mobilisation conséquente des forces de l'ordre pour retrouver rapidement la petite, les recherches restent infructueuses. Aucune trace, aucun indice, aucun témoin pour orienter les investigations. le temps passe, puis les fatidiques 48h au delà desquelles les chances de retrouver une enfant disparue s'amenuisent de manière drastique.

Les heures deviennent alors des jours, des semaines et des mois. Reste des parents qui se déchirent, reste l'immense obscurité de cette absence qui ronge et dévore. Jusqu'au moment où l'un préfère s'enfuir dans le vide absolu de l'éternité laissant l'autre continuer seule sa quête obsédante .

Fabian, architecte, lâche alors son boulot pour aller travailler sur des chantiers, là où il ne pourra penser à rien , et quand il pense malgré tout, c'est à Moira. Il erre au milieu des vivants accroché aux souvenirs de sa fille.

Jusqu'au jour où un détective privé prétend être en mesure de retrouver la trace de son enfant. Parce qu'il n'a plus d'autres options, Fabian va s'accrocher à cet espoir. Ensemble il vont finir par trouver des indices infimes et parvenir à découvrir le cadavre de la baby Sitter qui a été assassinée de plusieurs balles. Bien que l'affaire soit relancée par cette découverte majeure, celle ci n'amorce pas un virage capitale pour sa résolution. Et le temps reprend son cours.

Une dizaine d'année plus tard, ce que la découverte du corps de la baby sitter n'avait pu précipiter, une petite araignée en bronze, retrouvée par hasard, va le faire et relancer toute l'histoire.

Cette enquête au long cours conduira Fabian jusqu'au bord d'un fleuve, jusqu'à un jardin mystérieux où est figée une image ancrée dans son passé . Une image, à partir de laquelle va progressivement se faire jour une vérité insoupçonnée et terrifiante. Lui qui durant toute ces années n'a pas vu, n'a pas su , va être confronté à une réalité dévastatrice qu'il aurait préféré ne jamais découvrir.

Ce premier roman est remarquable de maitrise, et Gustavo Malajovich s'annonce véritablement comme une plume particulièrement prometteuse . Avec « le jardin de bronze » il embarque son lecteur dans un voyage obsédant, au coeur d'un cauchemar personnel qui n'aura de cesse de l'enfoncer toujours plus profondément dans l'obscurité de l'âme humaine.

Une errance qui conduira le lecteur à la rencontre de personnages interlopes ,enfermés pour certains derrière le décors de cette Argentine de carte postale, à l'image de cette sans abri un peu folle , ou de ces junkies dont Fabian croisera la route en déambulant dans les quartiers sombres de Buenos Aires.

Mais c'est aussi un roman hanté par cette absence insupportable qui met l'existence en précipice. Une absence qui reste accrochée en filigrane à chaque mot de l'auteur, et qui infuse au fil des pages cette atmosphère de plus en plus étouffante et oppressante, à mesure que l ‘on se rapproche du dénouement de cette histoire.

Assurément Gustavo Malajovich est un écrivain dont on reparlera, tant il use d'une écriture d'une grande maturité, inscrivant celle ci dans une forte dimension psychologique qui donne toute sa profondeur au roman.

La littérature argentine vient de s'enrichir d'une nouvelle plume, et non des moindres !
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Je ne lis plus trop de polars/thrillers et encore moins lorsque l'intrigue tourne autour d'enlèvements d'enfants car mon coeur de maman se serre instantanément. Si je n'avais dû trouver ce roman dans le cadre du challenge Multi-Défis, je reconnais que jamais je ne me serais dirigée vers ce dernier. Et pourtant, j'en sors agréablement surprise…

J'ai de suite été happée par le récit. Les personnages sont attachants, l'histoire est tragique mais elle ne vire pas au pathos et le tout rend une intrigue authentique, captivante. Comment cette petite fille de 4 ans a-t-elle pu se volatiliser ainsi en compagnie de sa Nounou sans que personne, et encore moins la police, n'ait un début de piste ou d'explication ? Un détective privé ayant eu vent de cette affaire décide alors de s'en mêler et propose ses services gracieusement à Fabian, le papa désormais seul, perdu et désespéré. Tous deux enquêtent alors parallèlement, à leurs risques et périls… Et forment un duo assez cocasse.

Arrivé au milieu du roman, le lecteur patauge un peu, des longueurs s'installent. Mais après tout, l'enquête également. Car la recherche de sa fille se compte dorénavant en années pour Fabian. de fait, on le retrouve 8 ans plus tard. Cette disparition est toujours une affaire non classée et désormais elle prend la poussière, la police n'ayant déniché aucune nouvelle piste depuis un certain temps. Les divers protagonistes se perdent de vue, le temps creusant les liens à peine visibles qui les avaient réunis jadis lors de l'enquête. Jusqu'à ce qu'une petite araignée s'immisce dans l'histoire et dirige Fabian sur une piste, relançant le récit qui commençait à s'alourdir...

J'ai trouvé la seconde partie un peu longue parfois. Je commençais à me lasser de ce mystère a n'en plus finir et j'étais pressée d'enfin découvrir le comment du pourquoi. de connaître quel était ce lien qui réunit notre affaire à celle du début du roman, car personnellement je n'ai rien vu venir. J'ai finalement eu une révélation en même temps que le personnage principal et je suis restée interdite. On se refait alors tout le fil de l'histoire en rembobinant, le récit prend une substance insoupçonnée et certaines zones d'ombres s'éclaircissent. J'ai beaucoup apprécié cette note de folie artistique, cette obsession fantasmagorique… Je n'en dirais pas plus sur l'intrigue en elle-même.

Tout le long de ce récit, j'ai trouvé les émotions justes et bien dosées. J'ai réussi à ressentir une réelle empathie pour Fabian et vers la fin du roman j'étais en colère, frustrée tout comme il l'était. Sa situation et sa position en fin de roman n'est franchement pas évidente et j'ai vraiment apprécié le sens que l'auteur a donné à l'intrigue générale. Avec ces zones d'ombres, ces non-dits, ces secrets…

Challenge Pavé 2021
Challenge Multi-Défis 2021
Challenge ABC 2021-2022
Challenge Les Globe-trotteurs
Challenge Monopoly
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Un polar au long cours, dont l'intrigue s'étale sur une quinzaine d'années... le personnage principal, père d'une fillette de 4 ans, voit son couple se déliter lentement. Rien de plus banal, jusqu'au jour où la fillette et sa baby-sitter disparaissent. L'enquête policière commence, sans grand résultats... le livre, lui, s'attarde sur le vécu des parents, entre angoisse, déni, volonté de faire avancer l'enquête. Bientôt, le père, seul, reprend l'enquête avec un détective privé. Et les années passent...

L'enquête rebondit plus de dix ans plus tard, lorsque reparait une arme, et une curieuse petite figurine d'araignée. Elle mène le héros dans l'Argentine profonde des plantations d'eucalyptus, desservies uniquement par voie fluviale.

Paradoxalement, j'ai plus apprécié la première partie du roman, pourtant très lente et se déroulant dans un univers beaucoup moins original que la seconde. L'auteur y fait partager l'enfer de son personnage, d'une manière convaincante. du coup, le rebondissement de l'intrigue policière fait rupture, ce qui m'a un peu heurté dans ma lecture, même si la seconde partie est excellente, du point de vue de l'intrigue comme du contexte. Cela aurait presque mérité deux romans. La fin est un peu rapide, mais il semblerait qu'une suite soit prévue...
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Décidément, la collection « Actes noirs » de la maison d'éditions Actes Sud tient amplement ses promesses. Pour nouvelle preuve, ce « page turner » dû à Gustavo Malajovich, Argentin, essentiellement scénariste pour la télévision. Il fait débuter son roman dans le Buenos Aires de 1999, dans une petite famille, un couple, une fille. La mère est en dépression. le père dans une remise en question à bien des niveaux de sa vie, aussi bien professionnelle que sentimentale. Un jour, leur enfant, quatre ans, disparaît. Voilà donc le postulat de base d'une intrigue qui semble, d'un prime abord, très classique. Mais l'auteur approfondit la psychologie des parents, leurs réactions (parfois radicales, déconcertantes, incompréhensibles) face à l'absence de leur enfant. Au long des semaines, des mois, des années qui passent, Malajovich nous présente de véritables caractères (un détective privé, Doberti, est réellement attachant avec sa tabagie et son humour pourri) qui viennent émailler le déni, le désespoir, l'acceptation d'une situation intenable pour un père, esseulé. Mais jamais le deuil de l'enfant ne se fera et pour cause…
Plus de cinq cents pages pour un premier roman et, n'ayons pas peur des mots, un coup de maître. L'Argentine de la capitale n'est pas l'Argentine des forêts, des maquis. Elle est un pays de contrastes extrêmes, qui peut mettre en présence un inspecteur trop fouineur, une belle Péruvienne, une famille absente, des paysans violents, un « monstre » tapi dans un jardin, toute une kyrielle de personnages originaux … Avec des changements de style, de rythme, de narration, il sait changer d'atmosphère et de cadre avec une très grande virtuosité. Si bien que les derniers chapitres s'annonçant, le lecteur prend très vite conscience d'avoir été emmené dans les péripéties de cette aventure par un auteur puissant, par un habile conteur, par un nouveau maître du roman policier.
Décidément, Actes Sud reste une des maisons d'éditons les plus vigilantes à la qualité de ses textes, dans cette collection comme dans les autres.
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Très bon thriller de cet auteur argentin et un coup de maitre pour un premier roman.
le protagoniste est Fabian Danubio, un architecte qui verra sa petite fille Moira de 4 ans littéralement se volatiliser entre le domicile et la maison d'un petit camarade où elle se rend à un anniversaire accompagnée de sa nounou péruvienne.
La recherche et l'angoisse des parents sont indicibles. le décor est planté, dans un Buenos Aires baroque et malsain, avec des personnages limites.
Ce qui est très original dans ce livre, est le fait que l'enquête va durer des années...des années de faux espoirs et des tracas. En même temps, le lecteur apprend peu à peu le dessous du décor, la complexité abominable de l'affaire.
C'est un livre qui m'a été recommandé par une babelienne que remercie ici. Elle me faisait remarquer à juste titre, que l'éditeur espagnol avait totalement modifié la façon de parler l'"argentin"des personnages et que cela était gênant pour elle. L'éditeur a changé tous les mots qui faisaient "trop argentin".
Lien : http://pasiondelalectura.wor..
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Je vous invite à vous envoler pour l'Argentine illico presto ! Ce polar est excellent. Tout y est : le mystère, le suspense, les protagonistes attachants, une vraie histoire. Et en plus, il va y avoir une suite !!!!

J'ai tout aimé dans ce livre. On est aux prises des angoisses de Fabian, le père de la fillette disparue. J'ai senti ma tension monter en tournant certaines pages. Lorsqu'on le commence, il est difficile de s'arrêter. On découvre en plus l'Argentine contemporaine. La méfiance encore vivace vis-à-vis de la police après des années de dictature est extrêmement bien retranscrite tout en restant sous-jacente.

Je ne veux rien dévoiler de l'intrigue. Je peux juste vous assurer que ce livre est un vrai régal. Et j'attends déjà la suite avec impatience.
Lien : http://caromleslivres.canalb..
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Lorsque leur fille Moira disparaît, ses parents, Lila et Fabián, vivent le drame chacun à leur manière: Lila sombre dans la dépression tandis que Fabián refuse de baisser les bras.

Les recherches de la police ne donnent rien, pas plus que les appels à témoins. bien décidé à se battre, Fabián engage un détective privé qui l'aidera à reconstituer les circonstances du kidnapping. Sans pour autant retrouver la piste de Moira.

Il faudra à Fabián beaucoup de patience et d'opiniâtreté pour aller au bout de cette quête cruelle, bravant la sauvagerie et la folie des berges du Rio Paraná.

Avec brio, Gustavo Malajovich combine les pistes et les désillusions d'une enquête policière au cauchemar de ses personnages. Parents, spectateurs anonymes, protagonistes menant l'enquête: personne n'est épargné, l'absence de moira pèse. Assurément, l'auteur s'est plu à jouer sur le côté sombre de cette enquête, la situant dans un univers particulièrement noir .

Du côté de l'enquête, rebondissements et vrai/faux méchants, à commencer par le chat Sanjulián, ne manquent pas. Cette incertitude, couplée à la dimension psychologique forte, renforce l'intérêt pour l'intrigue et l'envie de tourner les pages. En résumé: un premier roman très réussi.

Lien : https://nahe-lit.blogspot.co..
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