Que sur toi se lamente le Tigre

Couronné du prix Goncourt du Premier roman en 2021, ce court récit d'Emilienne Malfatto transporte le lecteur au coeur du crime d'une jeune irakienne qui a lieu au sein d'une famille irakienne. Que sur toi se lamente le tigre, retranscrit la réalité de la situation en Irak, auxquelles Emilienne Malfatto comme parfaite journaliste, évoque ce pays en guerre civil. Par son roman polyphonique, on observe différent point de vue des personnages de l'histoire sur le destin celé de cette jeune irakienne, pour avoir enfreint un code d'honneur de sa religion. Leur intervention dans le roman, parait à mon sens, comme des intervient ou témoignage, ce qui rend la lecture très agréable et permet de mieux cerner la société, ou l'autorité masculine règne. Cette oeuvre nous ouvre donc sur le monde, pas seulement sur la guerre, elle permet de réfléchir, et de se poser des questions. Surtout en tant qu'individus appartenant à la gente masculine, nous permettant d'avoir un regards nouveau sur la place des femme dans le société et le comportement des hommes à leur égards. de plus Emilienne Malfatto critique la religion, non pas dans sa globalité, mais que ce code d'honneur soit encore présent dans les société de nos jours. Qu'une femme est donc le droit de tomber enceinte hors mariage. Voilà, un roman qui défend de nombreuses valeurs importantes de nos jours. Je ne vois pas commun je pourrais porter un regard négatif sur ce roman, seulement, qu'il faut un connaissance nécessaire au mythe de Gilgamesh pour comprendre l'oeuvre dans sa totalié.

Excellent tout petit roman.
Dans l'air du temps, pour faire bouger les consciences rétrogrades et engluées dans les dikdats sociétaux.
Court, efficace, poignant, bien ficelé, poétique...
On peut compléter avec "Les cerfs-volants de Kaboul" de K. Hosseini et la "Femme lapidée" F. Sahebjam.
C'est un livre idéal pour les études de texte, à mettre en main pour tous les ados, plus accessible que les "Impatientes" de D. A. Amal mais, dans le même courant de pensée : Il faut que ces pratiques changent et que la femme soit reconnue, non comme un objet ou un ventre mais une égale à l'homme.

Une jeune fille, Une histoire, Un destin…

Dans l'Irak rural et redoutable d'aujourd'hui, non loin des rives du tigre, une jeune fille maudite par un amour interdit mais sincère, hors mariage elle tombe enceinte lorsque le garçon meurt sous les bombes. Pour elle sont destin est scellé. En tombant enceinte elle déshonore sa famille, la mort lui ai promise. Des les premières pages nous connaissons sont destin, et pourtant pas son histoire. Au fil des pages nous en apprenons de plus en plus sur sa vie, sa famille, sa ville, et surtout sur ses règles de vie si particulière.

J'ai lu le livre qui s'intitule "Que sur toi se lamente le tigre" d'Emilienne Malfatto parut en 2020. Cette tragédie ce déroule en plein coeur de l'Irak en pleine période de guerre, cette fameuse guerre qui dure depuis tant d'années et qui dure encore aujourd'hui.
Dès les premières lignes on entre dans cette intrigue qui nous parait surprenante, ou même incompréhensible. Ce livre est spécial, car on peut y voir la position et le ressentie de tout les personnages, et avoir plusieurs version de cette histoire, pour trouver celle qui nous correspond le mieux. Il est d'autant plus particulier qu'entre deux pages de récit il y est une citation du héros mésopotamien, Gilgamesh. J'avoue que je ne comprenais pas trop le sens des ses citations.
"Chez nous, mieux vaut une fille morte qu'une fille mère.", "Alors c'était comme une sentence de mort." Ces phrases m'on vraiment marquées, elles sont a la fois si forte et si terrible. L'annonce de cette grossesse est comme l'annonce d'un assassina. A travers cette oeuvre on peut voir la détresse des femmes irakiennes, leurs soumissions à l'autorité masculine, leurs journées prédestinées et ces principes de vie si particuliers.
Ces écrits peuvent convenir a toutes les personnes aimant découvrir et imaginés des histoires.

Ce roman ma énormément touchée, l'auteure emploie des phrases fortes et vraies. J'ai adoré cette oeuvre car il y a une vraie morale, je pense à toute ces familles, ces aventures, cet amour détruit a causes de ses bombes, de ne jamais être serein, de ne jamais pouvoir s'attacher à rien de peur que la guerre nous l'emporte. Pendant ce temps NOUS nous plaignons pour un rien, pour des choses sans importances, qui n'en valent pas la peine.
Pour finir ce livre est d'autant plus intéressant car la fin ne nous est pas dévoilée, ce qui laisse libre cour à notre imagination. Mon imagination a décidée de pensée que l'amour l'emporterait sur la haine.

"Une femme déshonorée est une souillure que seul le sang peut laver."

Ce livre intitulé "Que sur toi se lamente le tigre" écrit part Emilienne Malfatto et édité par elyzad, nous raconte l'histoire d'une jeune femme irakienne qui tombe enceinte alors qu'elle n'est pas mariée. Nous entrons alors dans la tête de chacun des membres de la famille de cette jeune femme. Un part un, ils nous racontent leur histoire et leur place au sein de cette famille.

On appréciera tout d'abord dans ce livre la qualité d'écriture de l'auteur qui nous plonge dans l'histoire. On aime l'engagement de cette oeuvre dans des sujets aussi sensibles que la guerre en Irak ou encore les droits des femmes dans ce pays. On apprécie que chaque personnage a un point de vu différent sur la situation de la jeune femme. Cela permet de s'identifier dans un des personnages plus facilement, de plus les personnages sont touchant même si on trouve parfois court le portrait de certains. On regrette les passages sur la guerre, ces derniers sont parfois barbant. On aurait préféré un approfondissement de l'histoire principale ou des portraits de certains personnages. Cependant on apprécie la personnification du fleuve, une originalité très pertinente qui donne du rythme à la lecture.

L'Irak d'aujourd'hui.
《Un pays de mutilés, d'ensanglantés, un pays d'ombre et de fantômes.》
《Un pays de sable et de scorpions.》
Sa société fermée.
Son Tigre et son Euphrate.
Ses voiles noirs.
Ses femmes qui payent pour ses hommes.
Ses hommes qui régentent ses femmes.
Son code de l'honneur.

Ils franchissent l'interdit.
Une relation amoureuse.
Hors mariage.
Elle tombe enceinte.
Il meurt sous les bombes.
Elle est condamnée à le rejoindre.

La sentence tombe dès la première page :
la mort est en chemin, elle va arriver tout à l'heure, au coucher du soleil.
Elle va mourir.
Elle, elle n'a pas de prénom.
Car c'est elle, ou elle, ou une autre.
C'est l'histoire d'une mort annoncée.

C'est aussi une histoire à plusieurs voix.
Celle de cette jeune fille condamnée, qui nous raconte son présent et son passé.
Celle du Tigre personnifié, témoin silencieux de tous ces drames.
Celle de cette femme soumise, qui accepte sa condition, qui approuve leurs actions.
Celle du frère, l'aîné, qui remplace le père décédé, l'assassin, le bourreau.
Celle de l'amoureux, dont la mort en entraînera d'autres.
Celle de l'autre frère, le cadet, qui aimerait que les choses changent, qui ne deviendra peut-être pas un assassin.
Celle de la mère, vieillie prématurément, qui a, depuis longtemps, accepté les règles, qui ne s'opposera pas à l'assassinat.
Celle du dernier frère, qui aimerait que tout soit différent, mais qui est lâche, silencieux, complice par faiblesse.
Celle de la petite soeur, qui devra oublier l'existence de cette grande soeur qui les a déshonorés.

Un roman poignant.
Un roman percutant.
80 pages.
80 pages qui serrent la gorge.
80 pages qui décrivent une triste réalité.
80 pages qui en valent bien plus.
Peu de mots pour tant d'horreurs.
Un merveilleux premier roman !
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Ce magnifique premier roman, mis en avant chez ma libraire, m'a interpellé, par sa couverture et son si joli titre. Il promettait un voyage, une évasion lointaine à laquelle j'ai succombé très vite. le cursus de son auteur, habituée aux théâtres de guerre, sa si belle couverture ont eu raison de moi. C'est encore une découverte d'éditeur. Elyzad, maison tunisienne, s'emploie depuis 2005 à publier de la littérature en français, pour faire passerelle entre le sud et le reste du monde. Un catalogue à découvrir, s'il renferme d'autres pépites comme celui-ci ! Donc tout se passe dans l'Irak contemporain, rural et conservateur. Des voix s'élèvent à tour de rôle pour prendre la parole et nous raconter. Nous dire cette chronique d'une mort annoncée, nous dire la guerre, nous dire une société bafouée, nous dire un pays millénaire. Jeune femme, elle sera la première à parler. Elle a aimé, furtivement, mais entièrement. Son promis est mort avant le mariage, ne lui laissant qu'un seul souvenir et un enfant à venir. Elle sait qu'elle en mourra. Pas de chagrin, non ! Mais de la main du grand frère qui ne pourra pas laisser passer un tel déshonneur. Puis dans ce roman polyphonique c'est une ronde de personnages qui prend la suite pour dire le jugement, la compassion ou la lâcheté mais jamais le refus. Parce qu'il n'y a aucun doute, la délivrance ne pourra être que funeste. En résonance à tous ces voix, celles de Gilgamesh, héros épique de Mésopotamie, et celle du Tigre, fleuve spectateur, nous font entrer dans la mémoire et l'histoire de ce pays meurtri et à vif. Ce roman extrêmement poignant, percutant, résonne fortement. Et il nous met face à une réalité cruelle. Celle des femmes d'Irak, à qui rien n'est offert que le joug de la tradition et de la religion. Emilienne Malfatto, qui par son parcours professionnel connait si bien ce pays, nous le rend terriblement attachant, prisonnier qu'il est, de ces hommes qui ne répondent à la guerre que par la violence. Son empathie, sa sollicitude pour ces femmes, en fait des héroïnes du quotidien, des braves. C'est un texte magnifique, plein d'émotions. On s'attache, on repousse, on vit, cette tragédie. J'ai voulu arrêter le temps, j'ai voulu faire entendre ma voix. J'ai surtout voulu qu'il dure ce petit trésor. Car extrêmement court, tout à la tension qu'il décrit et grâce à une plume fluide et poétique, il se dévore.
Emilienne Malfatto, fait de cette histoire de mort, un chant d'amour d'une intensité folle. Un chant, un cri, hurlé dans un désert !

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Dans l'Irak actuel sur les rives du Tigre une jeune femme, notre narratrice, découvre brutalement qu'elle est enceinte. Fruit d'une étreinte sans passion et sans réel consentement avant le départ à la guerre de l'homme qu'elle aime. Elle vient de franchir l'interdit absolu, une relation hors mariage. Son amoureux meurt alors sous les bombes, voila son destin scellé. “Dans cette famille, une femme déshonorée est une souillure que seul le sang peut laver.” L'autrice, Emilienne Malfatto, nous livre ici un roman de 80 pages fulgurant, intense et inoubliable, prix Goncourt 2021 du premier roman. Travaillant comme journaliste et photographe notamment en Irak, elle a su poser des mots sur ce que subissent les femmes dans ce pays, le poids des traditions. “Dans ce pays de sable et de scorpions, les femmes payent pour les hommes.” Ce roman retrace la dernière journée de cette jeune femme, qui attend son meurtrier, celui qui lui ôtera la vie pour laver l'honneur bafoué de sa famille. “ Je suis le frère, celui par qui la mort arrive. Je suis l'homme de la famille, l'aîné, le dépositaire de l'autorité masculine.” La mécanique implacable s'ébranle alors, les membres de la famille s'expriment et nous permettent de saisir toute la complexité d'une société régentée par l'autorité masculine et le code de l'honneur. Il y a le grand frère qui est responsable de la famille depuis le décès du père et dont l'honneur de la famille passe par lui, le petit frère qui est attaché à sa soeur mais qui ne peut rien dire, la belle-soeur exemplaire aux yeux de tous, la mère dont on comprend que lorsqu'on naît femme il ne nous reste plus beaucoup d'alternative ou encore le Tigre, le fleuve témoin de tout et de la déchirure de son pays. C'est une tragédie qui se déroule sous nos yeux avec en toile de fond une mort omniprésente. Un livre glaçant mais nécessaire pour mettre en lumière la disparité des droits des femmes selon les pays.

Emilienne Malfatto nous narre l'histoire d'une jeune femme, qui ne sera jamais nommée, seul son interdit lui est donné. Les femmes ne portent pas de prénom sauf Baneem, l'épouse d'Amir (le frère de cette jeune femme). Tandis que chaque homme porte un prénom, car dans l'Irak actuel, uniquement les hommes ont droit, uniquement les hommes ont voix, uniquement les hommes font lois. Ce livre s'ouvre sur une tragédie annoncée qui sera exécuté à la fin du roman.
La dénonciation des conditions féminines est très bien faite grâce à tous les points de vue surtout celui de la mère de la protagoniste. Elle le sait, elle le dit qu'elle répète le schéma social instauré contre les femmes. Ce schéma la pousse à condamner sa fille.
On le lit d'une traite et lorsqu'il est terminé, que l'on le ferme. Il reste une empreinte, une part indéniable de l'histoire de cette femme irakienne.
Enfin, ce livre est un roman très instructif sur la situation actuelle de l'Irak. Je le recommande très vivement. Je félicite Emilienne Malfatto pour son premier (et très grand) roman.

C'est un texte court, un uppercut que l'on se prend au coeur et à la tête. On en ressort un peu sonné mais néanmoins grandi par l'histoire de cette jeune irakienne, condamnée à mourir par sa famille et la société car elle a "fauté". Amoureuse d'un ami de son frère avec lequel elle est engagée, elle se donne à lui avant son départ à la guerre. Quelque mois plus tard, elle réalise qu'elle est enceinte. Elle sait que la vie qu'elle porte signe son arrêt de mort.