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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le Mallock nouveau est arrivé, nouveau décor, nouvelle atmosphère, signé de la patte inimitable d'un auteur hors-normes.

Si vous ne connaissez pas Mallock (le personnage), il est grand temps de vous frotter à cet ours attachant et parfois mal léché, flic visionnaire qui fait autant marcher sa cervelle que ses intuitions, sorte d'aruspice* des temps modernes (merci à l'auteur au passage pour me faire découvrir à chaque fois de nouveau mots, comme celui-ci).

Il est difficile de parler de ce roman en adoptant le principe de parcimonie, tant le lecteur en prend plein les mirettes. Grand spectacle en technicolor et en odorama, rempli de bruits et de fureur, ce nouveau Mallock est une vague qui renverse tout sur son passage. A l'image de son grand méchant du jour, pas très poli(chinelle) avec les pseudos « institutions » de notre société du paraître. Stars de la chanson, politiciens, journalistes, héroïnes de la télé-réalité…, ils passent tous au broyeur des mains assassines du criminel de l'histoire et des mots assassins d'un auteur qui s'en donne à coeur joie dans le pilage de nos « icônes » contemporaines.

Les romans de Mallock sont des thrillers addictifs, jusqu'au-boutistes parfois, qui prennent une autre dimension par la grâce de l'écriture unique de l'écrivain ; sorte de poésie désespérée, emplie de fulgurances. Un vrai virtuose des mots, qui élève les scènes de violence (parfois extrêmes) au rang d'oeuvres d'art.

Il faut dire, qu'une fois de plus, le dangereux dément de l'histoire est un vrai personnage de théâtre. Oui, Mallock a théâtralisé son intrigue pour la placer dans les mains d'un grand guignol mortifère comme on en rencontre peu dans les romans du genre. L'auteur, pointilliste, s'en donne à coeur joie : et que je coupasse ce pic qui dépasse (et les couilles aussi).

On suit cette enquête avec sidération, les yeux grands ouverts, empli d'une certaine fascination laudative devant cet auteur impavide.

Même si cette nouvelle enquête n'est pas ma préférée de la série, j'en suis une fois de plus sorti épuisé et réjoui par tant de verve et par la manière dont le dramaturge Mallock mène sa barque, entre dénonciations et grand spectacle. Une oeuvre ludique qui est pourtant bien davantage qu'une banale pantomime. Une oeuvre unique, surtout.
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Le principe de parcimonie est le tome 5 des Chroniques Barbares de Mallock. C'est avec ce dernier ouvrage que je découvre l'auteur. Je mets à l'aise rapidement les futurs lecteurs : je n'ai éprouvé aucune difficulté de compréhension ni d'immersion dans l'équipe du commissaire Amédée Mallock. Il est donc tout à fait possible de démarrer avec cette enquête sans connaitre le passé de l'équipe, même si à l'instar de toute série, je suppose que lire les enquêtes dans l'ordre chronologique apporte un plus.

« Il en découle le fameux principe du « rasoir d'Ockham », reprit le grand Kabyle en levant la paume de sa main droite pour signifier qu'il n'en-avait-pas-fini-silence-dans-la-classe ! On retrouve ce raisonnement chez tous les designers : « les sis best » ou « less is more ». Ce que certains ont appelé le « principe de parcimonie », la recherche permanente de la synthèse la plus… « légère » »

Avec la réception de cet opus démarrent les interrogations mais surtout l'envie de savoir : que signifie ce titre ? Que représente cette couverture, soit dit en passant qui est magnifique ?

En parcourant rapidement le fichier epub, je constate que le thriller est long (430 pages numériques, 540 dans la version papier) et découpé en 3 livres. Les chapitres sont courts dans l'ensemble, horodatés et chronologiques pour la plupart. Les dialogues, fréquents, alternent avec les descriptions, ce qui augure un rythme assez rapide de lecture. le décor ainsi détaillé, entrons dans le vif du sujet.

« L'homme aime avant tout les certitudes. La vérité ou la découverte, le ciel, la mer, l'amour même, ne viennent que bien après. Les abîmes du doute ne sont pas faits pour lui. Bien au contraire. Ce sont ses certitudes, petites croyances ou grandes convictions, qui l'empêchent de trembler le matin et lui permettent, à la nuit venue, de s'allonger et de fermer enfin les yeux. »

Cela démarre fort avec le vol de la Joconde, au nez et à la barbe de tous les systèmes de sécurité et un artiste gravement blessé sur place. Et pourtant l'homme aime avant tout les certitudes comme l'écrit l'auteur et « la Joconde, dans sa prison de verre, est protégée à jamais des attaques des brigands ».

Le célèbre tableau réapparait le soir même, sous le rasoir d'un certain Ockham, qui la détruit avant de la mettre dans un bocal. Ça démarre très fort !
L'équipe d'Amédée Mallock (oui l'auteur et le commissaire ont le même patronyme !) qui a quitté le 36, quai des orfèvres pour le 13 est responsable de l'enquête. On suit en parallèle les minces avancées de cette dernière et les horreurs perpétrées par Ockham - le monstre habillé en polichinelle, terroriste mondialement connu autant adulé qu'haï - qu'on pourrait résumer par éliminer de la société à l'aide de son rasoir tout ce qui est inutile.

Il applique ainsi le principe de parcimonie sur les célébrités tels un homme politique, un religieux ou un philosophe. Il livre des bocaux avec un précepte chaque semaine au commissaire Mallock. Fait remarquable dans ce premier livre qui se termine par un drôle de rebondissement : il n'y a pas de meurtre.

« Il semble que la perfection soit atteinte non quand il n'y a plus rien à ajouter, mais quand il n'y a plus rien à retrancher ».

Par la suite, l'horreur monte d'un cran avec l'assassinat sordide de Jo, une coéquipière de l'équipe de police puis des crimes de plus en plus insupportables. Il y a une véritable montée en puissance de l'horreur au fil des pages. Il est à noter, comme si cela ne suffisait pas, la présence de quelques chapitres disséminés par ci par là, sur un jeune Erwan et ses hallucinations ? sa vie ? où l'horreur atteint son paroxysme.

« L'avenir de l'homme est dans le moins. »

La crue décennale de la Seine vient ajouter une difficulté supplémentaire dans l'enquête mais noie un peu aussi le lecteur à mon sens. J'ai eu du mal à voir l'intérêt de cet événement dans le déroulé de l'histoire… mais j'ai apprécié la façon subtile dont c'était narré.

Enfin, un nouveau coup de théâtre à la fin du livre 2 nous met définitivement en mode « Mallock Addict ». le livre 3 est haletant et rapidement dévoré tant le suspense devient intense. Une course contre la montre à en perdre son haleine ! J'en ai déjà trop raconté je m'arrête ici et vous laisse savourer l'intrigue et sa chute.

« Vol de Joconde, tentative de meurtre au Louvre, armée de tarés bossus en latex rouge et bec d'Ibis découpant au rasoir des morceaux d'humains, ça ressemblait plus à une BD de Blake et Mortimer ou à une enquête d'Harry Dickson qu'à une affaire classique du 36. Etait-ce dû à la nouvelle adresse, et à ce fameux 13[…] »

Le style est fluide et agréable à suivre. La plume de Mallock est remarquable tant elle est superbe. Elle est plutôt atypique dans le milieu du thriller; elle ressemble davantage à celle d'un roman « dit classique ». Elle est vive, visuelle, descriptive et même souvent poétique. Un vrai régal de lecture qui donne un atout décisif dans l'adoption de ce thriller ! On est véritablement happé par l'intrigue.

Mallock le commissaire comme l'auteur réussit à nous faire ressentir les odeurs nauséabondes des rues de Paris immergées, à nous faire plonger par des mots et des phrases simples dans l'horreur pure (voire pire…) d'un acte aussi barbare qu'odieux ou dans l'anticipation terrifiante d'une prévision funèbre et sanguinolente (ah les rêves et les intuitions du commissaire…). Il prend un malin plaisir à lâcher quelques indices ou employer quelques phrases à double signification : en dire sans trop en dire pour appâter le lecteur. C'est du grand art !
On apprend enfin tout au long du livre à connaitre Mallock le commissaire, homme tourmenté au passé difficile. Des flashbacks dans les enquêtes passées, la perte de son fils Thomas qui serait, jusqu'à son dernier souffle, le supplice de Mallock », ses démons (le cigare, le whisky, …) mais aussi ses doutes et son manque de confiance en soi. Cela rend Amédée très attachant.

« Une angoisse chasse l'autre. En tout cas, chez Mallock, ç'avait toujours été comme ça. Il ne se souvenait pas d'un seul moment dans sa vie où les choses, autour de lui, s'étaient complètement apaisées. Il y avait toujours eu trop de pluie ou de vent, de froid qui givre ou de canicule qui brûle, toujours la sécheresse inquiétante dans les champs de son enfance, toujours les crues subites et les récoltes détruites. Chaque matin et chaque soir, son père regardait le ciel pour tenter de savoir d'où viendrait le prochain coup du sort. »

Vous l'aurez je pense compris, le principe de parcimonie est un thriller réellement addictif, très prenant, dense, complexe, très noir, ultra-moderne (y aurait-il d'ailleurs une critique de notre société moderne dans cet opus? ;-) ) mais aussi culturel. Un vrai page-turner parfaitement et totalement maitrisé. Par moment, j'ai cru lire du Dan Brown, tant on voyage dans Paris (ses rues, ses cathédrales, ses musées…), on s'instruit (que cela soit dans le domaine de l'art, des sciences, de la religion ou des lettres) ... mais contrairement à Inferno par exemple, il y a ici une vraie intrigue aussi passionnante que travaillée.

« La cathédrale engloutie, vaisseau de pierre, se retrouvait au milieu de la partie la plus large du fleuve. Seine ou Amazone ? Quelle fabuleuse vision que ce navire conquistador enraciné en pleine jungle urbaine… cette titanesque caravelle flottant désormais sur une canopée liquide. »

Il était temps que je connaisse ce commissaire/auteur ! C'est une très belle découverte qui m'a vraiment donné envie de lire à la fois les précédents épisodes (j'ai déjà acheté les deux premiers tomes en version poche) mais également la suite. J'en redemande et recommande très fortement la lecture de cette histoire incroyable qui prend aux tripes !

4/5



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Il a tout pour séduire le commissaire Amédée MALLOCK, les cheveux blonds, les yeux bleus et le sens de l'humour. Une envie, le suivre dans son enquête avec son équipe de choc qui du 36 quai des orfèvres a déménagé au 13, ce chiffre lui portera-t'il bonheur ? Et oui, notre commissaire est superstitieux et croit aux signes et situations étranges. il faut dire que sa nouvelle enquête est tout sauf simple et ordinaire.
Le personnage traqué passe de l'homme sympathique au plus cruel qu'il soit.
Une fois les premières pages lues, on est pris dans l'engrenage de cette enquête et impossible de poser ce polar avant le mot fin.
J'ai adoré, j'ai souri et j'ai également eu peur, tout ce qui fait un bon thriller.
Ma seule envie est maintenant de lire les précédentes enquêtes de Mallock.
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Un livre qui fait vraiment flipper
En particulier en ces jours où la Seine à Paris monte de jour en jour .
C'est un bon polar plein d'imagination
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Gorgé d'intelligence, inondé de références historiques et artistiques, presque épique… c'est tout cela un roman de Mallock. Et c'est bien plus encore.

Il apporte l'assurance de se cultiver à travers ses mots, il oblige à retenir des détails dont nous n'aurions pas même soupçonné l'existence ou l'intérêt que nous pourrions y porter. Littérature, peinture ou encore philosophie… son lecteur doit à Mallock une foultitude de mots et de noms qui viennent nourrir sa curiosité intellectuelle.

Mallock maîtrise l'art de la rhétorique à merveille et réconcilie allègrement littérature et roman noir. Que les détracteurs et autres dénigreurs de polar parlent maintenant ou se taisent à jamais, il est des auteurs qui manient leur plume sombre avec érudition. Mallock en fait assurément partie.

Dans ce cinquième opus des « Chroniques barbares », son personnage éponyme flirte avec un dément idéaliste et iconoclaste. Un fou aux rasoirs aiguisés, dont l'utopie paraîtrait presque sensée. Presque… Un dingue irrationnel haïssant la vacuité.

Tout y passe ou y trépasse, c'est selon. Télé réalité, médias, politique…toute ressemblance avec des personnes existantes n'est pas fortuite et j'ai cru voir déambuler déci delà un philosophe aux cheveux longs bien connu ou une starlette éphémère et siliconée. Quelque politique à la mode ou autre acteur « people ». Au royaume des orgueilleux, les vaniteux sont rois mais finissent au bûcher.

Mallock fait mouche, Mallock touche juste avec son personnage de flic bourru, triste et parfois, oui… presque drôle. le pseudo du créateur se fond dans le patronyme du héros. Mallock s'immisce par procuration dans les vies d'Amédée, Amédée vit grâce à Mallock. L'auteur se glisse au sein des pages, se propulse dans les aventures de son reflet obéissant à sa plume. Les deux ne font qu'un au final.

Cette cinquième chronique est un roman noir intelligent dont la lecture est à la fois savoureuse et ludique. Malgré quelques scènes qui soulèvent le coeur (et le reste aussi d'ailleurs), malgré des transitions parfois un peu rapides et qui auraient gagné à être développées à mon sens, « le principe de parcimonie » est une vraie et belle réussite, à l'instar de ses quatre prédécesseurs.

Une écriture tout à la fois farouche et délicate. C'est le paradoxe de Mallock et l'un des socles de son talent.

Lien : http://sous-les-paves-la-pag..
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Aujourd'hui sort chez Fleuve éditions ainsi que chez l'éditeur numérique 12-21, le Principe de parcimonie, cinquième tome des Chroniques barbares de Mallock. Auteur complètement inconnu pour moi, je me suis lancée dans ce tome 5 qui peut se lire séparément malgré un léger fil rouge.

Paris sous une pluie torrentielle, La Joconde volée, un artiste blessé, des personnalités mutilées. le commissaire divisionnaire, Amédée Mallock n'est pas sorti de l'auberge. Ce Polichinelle qui se fait appelé Ockham, brave la police, leur envoi des petits cadeaux "originales" et surtout reste un mystère pour Mallock et ses collègues.

L'auteur, l'homonyme de notre "héros" Mallock, nous entraîne dans une enquête riche et sombre. de la façon la plus crédible, on assiste Mallock et tous les policiers du 13 rue du Cloître Notre-Dame dans cette chasse à l'homme invisible. Ockham, le Polichinelle, un artiste bien particulier qui combat les futilités et les vices de la société. Personne n'est épargné, de la Joconde, au chanteur populaire en passant par des avocats. Il pointe du doigt ces personnalités qui ont fait fi de la loi et de la morale. Élevé au rang de héros par la population puisque ce brave Ockham fait enfin ce que la police ne fait pas.
Bien sur, très vite Paris déchante et surtout Mallock et son équipe. Malgré des victimes mutilés, mais encore capables de témoignés, des bocaux contenant leurs restes, cheveux ou langue et j'en passe, l'enquête n'avance pas. Ockham reste un mystère.
Pourtant l'auteur arrive à nous garder en haleine. On avance à petit pas dans un brouillard sans nom, croisant au détour d'un chemin, un scalp tout juste découpé ou encore un coeur fraichement péché dans le torse d'un homme.

En plus d'une enquête qui paraît lente, mais parfaitement mené avec forts détails, nous avons une palette de personnages variés et uniques.
Tout commence avec Amédée Mallock, commissaire à l'âme torturé. On découvre un homme bourru, mais perspicace. Malgré un physique d'ours, on s'attache à cet homme que la vie n'a pas épargné.
Très bien entouré, le commissaire a une équipe avec autant de personnalités et de compétences qu'il y a de personnages au cours du roman. le tout s'articule pour rendre l'enquête cohérente, un puzzle que chaque personnage complète de sa pièce.

Mallock et son cinquième roman m'ont fait regretter de ne pas l'avoir découvert avant. Grande fan de thriller qui en lit peu (j'avoue), j'ai retrouvé dans le Principe de parcimonie, tout ce que j'aime à ce genre : une enquête riche, des personnages profondément humains et attachants, un vrai méchant qui te prend aux tripes, du sanglant, du tordu, voilà la recette qui me botte!
Lien : https://lapucealoreilleblog...
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Excellent, comme d'habitude !!
J'ai adoré ce nouveau tome, même si j'ai eu un peu de mal à entrer dans la toute première partie.
Une fois de plus, un mélange intelligent entre angoisse, humour, dialogues délicieux. Et un héros toujours aussi décalé et ambigu.
Merci Mallock !!
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Le casse du siècle : une fois encore, La Joconde est dérobée. Mallock réunit son équipe pour enquêter. Ce vol ne serait-il que la partie immergée de l'iceberg?
Deuxième roman que je lis d'Amédée Mallock et toujours aussi réussi.
Avec Mallock, ours mal-léché mais attachant et un vilain très intelligent et très fêlé, l'auteur nous entraîne dans une enquête complexe et addictive.L'intrigue commence vite et fort, l'écriture est percutante et recherchée, même pour la description d'abominations.
Si vous ne connaissez pas encore ce flic atypique, il faut y remédier de toute urgence!
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je referme le 5ème opus des chroniques barbares, qui mets en scène ce cher commissaire Mallock et son équipe hétéroclite de "lieutenants".
Il faut le dire, cette fois ci Mallock ( l'auteur) plonge le lecteur dans une enquête où il lui sera difficile de rester au sec. Bien sur les débordements cataclysmiques de la Seine y sont pour quelque chose, mais ce n'est rien comparé aux sueurs froides provoquées par un bien étrange et pour le moins torturé "polichinelle" digne d'un film d'horreur. Ce dernier va mettre à mal les légendaires "visions" Mallockiennes, et perturber affreusement les rouages d'une société engluée dans ses certitudes. les institutions en prennent un sacré coup, et l'échec et mat n'est pas loin.
Mallock va devoir puiser dans ses réserves, et tout son groupe avec lui, entre souffrances, cogitations, espoir et désillusions .
C'est une véritable escalade d'atrocités auquel nous, lecteurs, assistons. Jusqu'à un final hallucinant .
La trouille est au rendez-vous et personne n'y échappe, même pas nous, accroché à notre livre comme un naufragé à son radeau. Ballottés dans l'eau glacée de la seine, secoués par des visions cauchemardesques, ébranlés face à l' incertitude qui gagne Mallock, nous oublierions presque de respirer.

Ayant déjà lu les précédents, je suis encore une fois ravie de ma lecture. C'est du trash, du délirant, un Hiroshima livresque, mais avec toujours cette tendresse, cette fragilité qui fait tout le paradoxe de ce commissaire hors norme.
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Il est très rare que j'accepte de lire des tomes x sans avoir lu les précédents, car j'ai toujours peur de perdre la continuité de l'évolution des personnages principaux. du coup, j'avais ici peur de ne pas m'y retrouver et d'être un peu perdue quant aux événements des quatre tomes précédents. Mais l'appel du résumé a été plus fort que mon obsession à lire les sagas dans l'ordre et, faiblement, je me suis lancée. Et c'était une excellente surprise, car tout était limpide !

Ce livre peut être lu comme un roman individuel : certes, il est fait mention d'éléments des tomes précédents, mais, dans tous les souvenirs, on ignore ce qui était important ou non, et du coup on n'est perturbé par aucun spoiler. Cela est rassurant pour les personnes qui, comme moi, voudraient lire ensuite le début. En plus, l'histoire nous porte et nous entraîne auprès de Mallock et ses détectives, dans cette affaire incroyable et terrifiante à la fois. le style est aussi soigné que le cloisonnement du tome dans la saga, alors vous ne pouvez qu'adhérer.

Pour l'histoire, je dirais qu'il y a deux grandes parties. La première concerne les deux premiers livres de ce tome (il est découpé en trois morceaux). Ce début est prenant, excitant (dans le mauvais sens du terme…), et terrible. Ockham, le grand méchant, me faisait peur car il n'avait absolument aucune limite dans ses agissements. Une petite chose agréable : j'espérais qu'un personnage en particulier soit Ockham, ou au moins impliqué dans cette histoire, mais tout faisait qu'il ne le pouvait pas. Je n'ai pas été déçue, car l'auteur a pris le risque de le mêler à tout ça et les pirouettes scénaristiques étaient parfaitement crédibles et expliquées.

Simplement une fois ce mystère élucidé, nous entrons dans le livre III, et là, je me suis un peu plus ennuyée… En effet, l'explication était donnée et même si la suite était intense, elle n'avait plus le même goût que le début du roman : le soufflet était pour moi un peu retombé, car cette fin ne m'a pas autant passionnée. Toutefois, j'admets avoir été surprise à certains moments et avoir beaucoup aimé l'épilogue.

En bref, il s'agit d'un excellent roman, dont je vais m'empresser de trouver la suite… ou plutôt le début, car je ne peux quand même pas quitter Mallock comme cela !
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